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Les13 et 14 juin 2022, le dĂ©partement d’études historiques de l’universitĂ© de Turin organisait un colloque au terme d’un programme biennal, labellisĂ© et soutenu par l’universitĂ© sur La forza delle acque, dĂ©diĂ© aux rapports hommes/eau/environnement.Celui-ci comprenait trois axes : l’eau comme ressource, l’eau comme danger, l’utilisation et la valeur symbolique de l’eau

Des archĂ©ologues ont annoncĂ© avoir dĂ©couvert par hasard la tombe d'un scribe royal dans la vaste nĂ©cropole de ThĂšbes en Égypte. Vieille de ans, la chambre funĂ©raire prĂ©sente des murs richement dĂ©corĂ©s de dieux mais aussi de babouins. Une tombe peut en cacher une autre. C'est ce qu'ont dĂ©couvert des archĂ©ologues japonais menant des fouilles Ă  Louxor en Égypte. Anciennement nommĂ©e ThĂšbes, la ville est cĂ©lĂšbre pour les nombreux temples et nĂ©cropoles antiques qu'elle abrite. C'est ainsi sur l'un de ces sites que Jiro Kondo et son Ă©quipe de l'UniversitĂ© de Waseda ont mis au jour une sĂ©pulture inconnue. Alors qu'ils nettoyaient les dĂ©bris de la tombe d'Userhat, un officiel au service du pharaon Amenhotep III, les archĂ©ologues ont dĂ©couvert un trou au niveau de l'avant-cour. En l'explorant, ils ont constatĂ© que la cavitĂ© menait vers une chambre funĂ©raire sĂ©parĂ©e et totalement Jiro Kondo et son Ă©quipe, la tombe en forme de T aurait plus de ans et remonterait Ă  la pĂ©riode ramesside entre 1292 et 1069 avant notre Ăšre. Quant Ă  l'identitĂ© de son propriĂ©taire, celle-ci a rapidement pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©e grĂące aux hiĂ©roglyphes prĂ©sents sur les murs de la sĂ©pulture. NommĂ© Khonsu, le dĂ©funt dĂ©tenait "le titre de scribe royal". Une tombe richement dĂ©corĂ©eOutre des hiĂ©roglyphes, la tombe est richement dĂ©corĂ©e de scĂšnes reprĂ©sentant le dĂ©funt et des dieux. "Sur la partie Sud du mur Est du hall transversal, Khonsu et sa femme sont montrĂ©s adorant les dieux Osiris et Isis. DerriĂšre Khonsu et sa femme se trouve une reprĂ©sentation de deux divinitĂ©s Ă  tĂȘte de bĂ©lier, probablement, Khnoum ou Khnoum-RĂȘ", expliquent les archĂ©ologues dans un communiquĂ©. La frise observĂ©e au niveau du plafond est selon Jiro Kondo, d'un style typique de la pĂ©riode ramesside. Mais une autre scĂšne a attirĂ© l'attention des spĂ©cialistes. "Sur le mur Nord de l'entrĂ©e, se trouve une scĂšne gravĂ©e montrant le bateau solaire du dieu RĂȘ-Atoum adulĂ© par quatre babouins en pose d'adoration", expliquent-ils. Bien qu'ils ne soient pas natifs de la rĂ©gion, les babouins Ă©taient des animaux trĂšs apprĂ©ciĂ©s durant l’Égypte les historiens, ils Ă©taient mĂȘme rĂ©guliĂšrement associĂ©s Ă  RĂȘ-Atoum, le dieu crĂ©ateur et parfois dĂ©crits comme la muse spirituelle des scribes. Ce qui expliquerait probablement la prĂ©sence de l'animal sur les murs de la tombe de Khonsu qualifiĂ© de "vĂ©ritable scribe renommĂ©". Des fouilles Ă  poursuivre Selon les images dĂ©voilĂ©es par l'Ă©quipe, les peintures sont dans un Ă©tat variable. Certaines sont encore clairement visibles alors que d'autres ont Ă©tĂ© effacĂ©es par le temps. De façon gĂ©nĂ©rale, celles du plafond paraissent mieux conservĂ©es que celles des murs. Une Ă©tude plus approfondie pourrait permettre d'en apprendre plus sur le dĂ©funt mais les fouilles sont loin d'ĂȘtre terminĂ©es. Les archĂ©ologues pensent que toute une partie de la tombe reste Ă  mettre au jour. "L'entrĂ©e de la chambre intĂ©rieure est actuellement obstruĂ©e par des colonnes de blocs rocheux", prĂ©cisent les chercheurs dans le communiquĂ©. Ils s'attendent ainsi Ă  dĂ©couvrir davantage de murs peints Ă  l'intĂ©rieur de cette piĂšce inexplorĂ©e.

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La ville antique de Mrugala... Source Une ville idĂ©ale... Elle fut reprĂ©sentĂ©e par un cercle autour d'une croix... Elle semble ĂȘtre visible dĂšs le 3e millĂ©naire ! Cette reprĂ©sentation hiĂ©roglyphique de la ville est bien idĂ©alisĂ©e le cercle correspondait Ă  la muraille qui Ă©tait sensĂ©e la protĂ©ger ! → Elle fut donc reprĂ©sentĂ©e au moyen d’un dessin sous la forme d'un cercle ! Cependant, peut de ville avait rĂ©ellement cette gĂ©omĂ©trie idĂ©alisĂ©e ! Ce cercle avait en son centre une croix ! En vĂ©ritĂ© elle devait symboliser deux rues se croisant Ă  angle droit ! Elles furent - Bien Ă©troites, - Se devaient d'ĂȘtre parallĂšles, - Perpendiculaires, - Faisant deux Ă  trois mĂštres de largeur... → L'Ă©troitesse des rues serait probablement fonction de RĂą afin de toujours avoir de l'ombre ! → L'orientation de ses rues devait se faire dans la direction des vents dominants ! → Sans pavĂ©s, → Sans trottoir, → ... Hiero O49 PrĂ©ambule... Un petit rappel de ce que nous avons dĂ©jĂ  traitĂ© sur ce sujet... Si cela vous est nĂ©cessaire ! Pour en savoir davantage sur cette thĂ©matique c'est Ă  dire la ville en Égypte antique, je vous convie donc Ă  suivre les liens en jaune ceux-ci correspondent Ă  des articles Ă©ditĂ©s prĂ©cĂ©demment ! Qu'avons nous donc dĂ©couvert, Ă  ce sujet, dans les articles prĂ©cĂ©dents ? Tout un programme... Que nous venons simplement d'effleurer ici... → Article n°1 une gĂ©omĂ©trie obsĂ©dante... → Article n°2 la pression dĂ©mographique... Reconstitution d'Akhet-Aton... © Paul Docherty - Kemet l'ancienne fut un jour qualifiĂ©e de culture sans citĂ© ! A cette Ă©poque... Nous nous trouvions en 1960... Cela devait bien reprĂ©senter une provocation ! Il se trouve que pour certaines personnes les citĂ©s antiques Ă©gyptiennes ne pouvaient ĂȘtre que petites ! Certains supputĂšrent mĂȘme que, dans l'ensemble des villes d'Égypte, ils ne pouvaient pas y avoir plus de 10 000 habitants... Peut-ĂȘtre se basait-il sur ce village des artisans, Deir El-Medineh, qui Ă  la diffĂ©rence d'une citĂ© classique n'Ă©tait rĂ©servĂ©e qu'Ă  une caste d'artisans royaux ? Souvenons-nous ! Lorsque nous parlons d'Akhet-Aton nous faisons allusion Ă  une vraie ville ayant eu pas moins de 50 000 entitĂ©s ! Chiffre qui fut, je vous le rappelle, le fruit d'une trĂšs courte occupation dans le temps ! Alors que pouvons-nous imaginer quant Ă  cette ville qui fut Ă  plusieurs reprises une capitale religieuse mais Ă©galement administrative ! Ouaset... La ThĂšbes des grecs... La Louxor d'aujourd'hui... Elle devait certainement, elle aussi, comporter aux alentours de 50 000 ĂȘtres ! Mais n'oublions pas les merveilleuses citĂ©es comme - Aneb-Hetchque et sa ville principale Niwt Menefer / Memphis... - Per-RamsĂšs qui par son ampleur devait certainement atteindre la citĂ© d'Avaris ! - ... Quand on parle d'urbanisme antique, il n'y a vraiment pas que la taille de la ville qu'il faut considĂ©rer ! Mais, Ă©galement sa conception... Et lĂ  ! La diffĂ©rence est bien notable si la comparaison est rĂ©alisĂ©e avec celle d'aujourd'hui ! De plus, les villes furent probablement spĂ©cialisĂ©es ! Ce qui semble compatible avec une administration puissante et centralisĂ©e. Voici donc des ruines dont les structures sont en briques de boue... A Thmuis... Source © Robert Littman et Jay Silverstein. Les villes construites avec du bon sens ! On sait en tout cas que dans la Kemet antique, la vallĂ©e du Nil fut couverte de villes peut ĂȘtre une centaine dans tous le pays ! Elles Ă©taient bĂąties en hauteur... Sur des tertres... Ou alors en bordure de cette zone fertile de la vallĂ©e... Mais de toute façon elles furent Ă©rigĂ©es Ă  l'abri des crues dĂ©vastatrices ! Une sagesse de plus que nous avons, me semble-t-il, oubliĂ©e, se fier Ă  mĂšre nature... ! Les maisons Ă©taient donc construites en briques... Des briques de terre sĂ©chĂ©es sous les rayons de RĂą ! Ce fut le matĂ©riau de prĂ©dilection pour l'habitat urbain... En effet, la pierre fut rĂ©servĂ©e aux belles sĂ©pultures et aux temples auxquels elle garantissait la longĂ©vitĂ©. Leur fabrication fut facile... Rapide... TrĂšs bon marchĂ© en plus ! Les ouvriers... Le limon noir
 Les briques
 Il devait ĂȘtre - Compact, - HomogĂšne, - Et devenait bien dur analogue Ă  de la vraie pierre lorsque RĂą faisait son office
 Ainsi, les fellahs l’utilisĂšrent afin de construire leur habitat
 Quant au plus paupĂ©risĂ© cela devait davantage correspondre Ă  un tas de terre bien grossiĂšrement Ă©rigĂ© ! Ce fameux limon façonnĂ© sous forme de briques devait ĂȘtre de plus parfois mĂ©langĂ© Ă  du sable voir mĂȘme de la paille plus ou moins hachĂ©es ! Ainsi, quand il dĂ©sirait construire une maison, par exemple - Un ouvrier piochait, - Un autre accumulait sous forme de monticule des grosses mottes, - D’autres encore pĂ©trissaient avec les pieds de façon Ă  rendre le plus homogĂšne possible cette sorte de pĂąte ! Ils cassĂšrent d'abord les mottes de terre... Les humidifiĂšrent ensuite afin de les rendre bien mallĂ©ables ! - L’ouvrier spĂ©cialisĂ© devait dĂšs lors couler l’ensemble dans les moules en bois dur appropriĂ©s
 Donc, une fois cette prĂ©paration devenue suffisamment souple, ils prenaient un moule rectangulaire sans fond et y placĂšrent la terre ! - DĂšs lors, un autre transportait la brique Ă  l’endroit choisi pour rĂ©aliser le sĂ©chage ! Ils dĂ©posĂšrent ensuite sur le sol cette brique moulĂ©e qui devait ensuite sĂ©cher au soleil... Une demi... Voir une journĂ©e entiĂšre de sĂ©chage avant de les entreposer dans un endroit ou la circulation de l’air continuait Ă  les sĂ©cher ! Leur utilisation nĂ©cessitait une attente d’au moins une Ă  deux semaines
 Moule Ă  brique et sa brique... XXVIII dynastie. Turin musĂ©e de Ezigio. On fabrique encore de nos jours, encore, de briques sĂ©chĂ©es ! La fabrication des briques fut bien l'oeuvre de milliers d'ouvriers qui travaillaient sur toute la longueur du Nil. MalgrĂ© la facilitĂ© avec laquelle on pouvait les produire, la demande fut si importante que la production fut devenue un monopole d'État, et de plus particuliĂšrement rentable ! Le cachet de pharaon ou de ses reprĂ©sentants fut apposĂ© sur les briques et seules les personnes dĂ»ment autorisĂ©es pouvaient en fabriquer. Source Des inscriptions auraient Ă©tĂ© alors dĂ©couvertes avec la nomenclature de son propriĂ©taire "Maire de la ville, vizir de Haute et de Basse Egypte, Khay" Sous ces latitudes oĂč les nuits pouvaient ĂȘtre glaciales et les Ă©tĂ©s bien brĂ»lants, la brique crue offrait beaucoup davantage ! Ce fut un bon isolant permettant de garder la maison fraĂźche pendant les grosses chaleurs, mais qui l'isolait aussi du froid l'hiver... A suivre... ModĂšle de Deir El-Medineh. Ville de travailleurs dans la nĂ©cropole thĂ©baine, 18e dynastie... Source Coupe transversale d'une maison typique du village d'ouvriers de Deir el-Medineh. Les ouvriers qui construisirent les tombes de la VallĂ©e des Rois vivaient dans ce village. Dessin Catherine Fitzpatrick. DĂ©sinences... Prochainement sur le mĂȘme sujet... - La technique des maçons, - Des Ă©quipements ingĂ©nieux, - La dĂ©coration, - L'Ă©volution de l'habitat, - Deir el-Medineh, - Un art de vivre, les jardins ! - ... A fin d'en connaĂźtre davantage, je vous invite Ă  consulter ‱ Sources... © Edition ATLAS Cyril Aldred, François Daumas, Christiane Desroches Noblecourt et Jean Leclant L'Égypte du crĂ©puscule De Tanis Ă  MĂ©roĂ©, 1070 av. IVe siĂšcle Collection L'univers des formes, Gallimard, Paris, Janvier 1980 et Octobre 2009. E. P. Pusch "Qantir\Pi-RamsĂšs". Les Dossiers d'ArchĂ©ologie n° 213, mai 1996. On peut lire le livre de Georges Goyon "La dĂ©couverte des trĂ©sors de Tanis". Il est trĂšs simple Ă  lire et plein de renseignements sur Per-RamsĂšs. ‱ Sitographie... Wikipedia ‱ TaggĂ© avec Parcours thĂ©matiques... Les dynasties... Les villes dans la Kemet antique Aphorismes... Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensĂ©es ! Aucune prĂ©tention... Ne prĂ©tend pas tout dire... "Sachez tirer parti de la pĂ©riode prĂ©sente." Colossiens 4,5 et ÉphĂ©siens 5,16 "C'est pas parce qu'ils sont nombreux Ă  avoir tort qu'ils ont raison!" Michel Colucci, dit Coluche / 1944-1986 / PensĂ©es et anecdotes... "On a deux vies, et la deuxiĂšme commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une." Confucius Fichier en PDF La citĂ© Ă©gyptienne dans l'antiquitĂ©, la brique, ce monopole d'État... 3 ! vie, santĂ©, force vie, force et santĂ©.

Letombeau du jeune pharaon -mort à 19 ans en 1324 avant J.C. aprÚs avoir régné neuf ans- est le seul mausolée de l'Egypte antique à avoir livré un tel trésor.

En Ă©tudiant les dĂ©pouilles de femmes tout juste fĂ©condĂ©es retrouvĂ©es dans des sĂ©pultures vieilles de ans, les scientifiques sont parvenus Ă  mettre en Ă©vidence la pĂ©riode dĂ©diĂ©e Ă  la procrĂ©ation dans l’Egypte antique. Celle ci se situerait entre juillet et aoĂ»tDurant l’Egypte antique, les mois de juillet et aoĂ»t Ă©taient dĂ©diĂ©s Ă  la procrĂ©ation. Cette conclusion est tirĂ©e d’une Ă©tude menĂ©e sur les dĂ©funts d’un cimetiĂšre antique mis en Ă©vidence prĂšs de l’oasis d’Al-Dakhla, au sud-ouest du Caire. Les sĂ©pultures, vieilles d’environ ans, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es sur le site de ce qui Ă©tait autrefois la ville de Kellis. La citĂ©, bĂątie sous l’influence de l’Empire romain, regroupait plusieurs milliers d’ qu’à l’époque, le christianisme commençait Ă  se rependre, les chercheurs ont dĂ©notĂ© au cours de leurs fouilles, l’omniprĂ©sence de mƓurs religieuses traditionnelles de l’Egypte ancienne. Au total, 765 tombes ont Ă©tĂ© identifiĂ©es parmi lesquelles ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s les restes de 124 femmes, mortes 18 Ă  45 semaines aprĂšs avoir Ă©tĂ© fĂ©condĂ©es. L’excellent Ă©tat de conservation des dĂ©pouilles a permis aux archĂ©ologues de relever avec prĂ©cision l’ñge qu’avaient ces femmes au moment de leur mort, et le mois de leur dĂ©cĂšs. Les rĂ©sultats, prĂ©sentĂ©s lors de la rĂ©union annuelle de la Society for American Archaeology, indiquent ainsi que la pĂ©riode propice Ă  la conception d’un enfant chez les Egyptiens Ă©tait en juillet et en aoĂ»t pour pouvoir accoucher en mars et en avril. Ces observations viennent par ailleurs confirmer le nombre notable de dĂ©funtes mortes en couche au printemps.

Unemomie vieille de 3.200 ans . Des Ă©tudes de datation ont par ailleurs permis de dater l’ñge du tombeau et de la momie. Selon les rĂ©sultats, le lieu de sĂ©pulture remonterait Ă  la

N'hĂ©sitez pas Ă  partager et Ă  aimer si le cƓur vous en dit! NamastĂ© Un article rĂ©cent intitulĂ© » Le pharaon Ă©gyptien antique peut ĂȘtre le premier » gĂ©ant » connu , publiĂ© dans Live Science le 4 aoĂ»t, a rĂ©vĂ©lĂ© que le pharaon Sa-Nakht de la 3e dynastie, fouillĂ© de Wadi Maghareh situĂ© dans la rĂ©gion de la pĂ©ninsule du SinaĂŻ, Ă©tait un so- appelĂ© GĂ©ant» – le premier souverain gĂ©ant connu de l’Égypte ancienne. Il mesurait 13 cm de plus que le robuste RamsĂšs II et 20 cm de plus que l’homme moyen pour l’époque. Bien qu’il ne mesurait que 1,85 m, cela a fait sensation dans les mĂ©dias, mais veuillez noter que je suis de la mĂȘme taille que ce gĂ©ant»! Tout au long du passĂ© de l’Égypte, de nombreux exemples de gĂ©ants beaucoup plus grands ont Ă©tĂ© rapportĂ©s, fouillĂ©s, reprĂ©sentĂ©s dans l’art et des exemples momifiĂ©s qui ont Ă©tĂ© cachĂ©s au public. Nous avons dĂ©couvert des cas allant de sept pieds 2,13 mĂštres Ă  seize pieds 4,88 mĂštres de hauteur. Des recherches minutieuses sur des archives archĂ©ologiques, des textes archaĂŻques, des journaux et des analyses de reprĂ©sentations de hiĂ©roglyphes et d’art Ă©gyptien ont commencĂ© Ă  faire la lumiĂšre sur ce phĂ©nomĂšne. Toute la rĂ©gion du Moyen-Orient est le sujet de lĂ©gendes tenaces concernant des humains gĂ©ants, ainsi que des rĂ©fĂ©rences dans la Bible – qui incluent MoĂŻse fuyant l’Égypte et attaquĂ© par les puissants CananĂ©ens en IsraĂ«l et au Liban actuels. Les comptes rendus de journaux confirment la rĂ©alitĂ© de ces tribus, et des squelettes et des ossements de proportions Ă©normes ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans cette rĂ©gion des Terres de la Bible », ainsi que dans d’autres parties de l’Afrique et du Moyen-Orient. Contes d’un gĂ©ant Ă  deux tĂȘtes les lĂ©gendes de Kap Dwa sont-elles rĂ©elles?Le pharaon Ă©gyptien Sa-Nakht pourrait avoir Ă©tĂ© un gĂ©ant, selon une nouvelle Ă©tude Les dĂ©couvertes en cours de squelettes gĂ©ants» rapportĂ©es en AmĂ©rique et dans d’autres parties du monde ont rĂ©vĂ©lĂ© un hĂ©ritage perdu d’une race de colosses, qui commencent maintenant lentement Ă  ĂȘtre inclus dans les archives historiques et archĂ©ologiques. L’Égypte ne fait pas exception, et mon co-auteur Jim Vieira et moi avons collectĂ© des tĂ©moignages ces derniĂšres annĂ©es qui, pour la premiĂšre fois, sont rĂ©vĂ©lĂ©s dans cet article. Les gĂ©ants ont-ils construit la grande pyramide? L’élite dirigeante des Khemit prĂ©historiques a toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme des super-humains, certains avec des crĂąnes allongĂ©s, d’autres comme des ĂȘtres semi-spirituels et certains dĂ©crits comme des gĂ©ants. Une lĂ©gende archaĂŻque raconte que les pyramides de Gizeh ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© construites par une race de gĂ©ants. Il a Ă©tĂ© partagĂ© dans une confĂ©rence par l’occultiste et franc-maçon Manly P. Hall probablement enregistrĂ© dans les annĂ©es 1980 et le gĂ©ologue Kristan T. Harris l’a publiĂ© sur une vidĂ©o Youtube. Il faisait Ă  l’origine partie d’une confĂ©rence intitulĂ©e Atlantis et les dieux de l’AntiquitĂ© . On nous dit qu’en l’an 820 aprĂšs 
 revenons au temps de la gloire de Bagdad, le grand sultan, le disciple et descendant du grand El-Rashid des mille et une nuits, le sultan El-Rashid Al-Ma mun, a dĂ©cidĂ© d’ouvrir la Grande Pyramide. On lui avait dit qu’elle avait Ă©tĂ© construite par des gĂ©ants, que l’on appelait les Sheddai, des ĂȘtres surhumains, et que dans cette pyramide et ces pyramides, ils avaient stockĂ© un grand trĂ©sor au-delĂ  de la connaissance de l’homme . Les pierres d’enveloppe massives de la Grande Pyramide. En 832 aprĂšs JC, la pyramide entiĂšre en Ă©tait encore couverte. Auteur fourni Il est vrai qu’en 832 aprĂšs JC, Al-Ma’mun s’est rendu en Égypte et a Ă©tĂ© le premier excavateur» de la Grande Pyramide, Ă  une Ă©poque oĂč elle Ă©tait complĂštement encastrĂ©e dans des blocs de calcaire blanc. Qui sont les Sheddai est un autre mystĂšre, mais pourrait faire rĂ©fĂ©rence Ă  un autre nom de Shemsu Hor , ou » disciples d’Horus ». Cela pourrait Ă©galement faire rĂ©fĂ©rence Ă  Shaddād bin Ad roi de Ad, qui Ă©tait censĂ© ĂȘtre le roi de la citĂ© arabe perdue d’ Iram des Piliers , dont un rĂ©cit est mentionnĂ© dans la sourate 89 du Coran. Il est parfois qualifiĂ© de gĂ©ant. L entrĂ©e» de la Grande Pyramide qui fut entrĂ©e en 832 aprĂšs JC. Olaf Tausch / CC BY Les gĂ©ants de la construction publicitaire et mĂ©galithique en Égypte L’ Akhbār al-zamān, Ă©galement connu sous le nom de Livre des Merveilles vers 900 – 1100 aprĂšs JC, est une compilation arabe de traditions mĂ©diĂ©vales sur l’Égypte et le monde avant le dĂ©luge. Il prĂ©tend que les habitants de Ad’ Ă©taient des gĂ©ants, donc Shaddad en Ă©tait probablement un, et il est dit qu’il a construit les monuments de Dahchour avec les pierres qui avaient Ă©tĂ© sculptĂ©es Ă  l’époque de son pĂšre . » Avant cela, le gĂ©ant Harjit avait commencĂ© sa construction. Plus tard, Qofáč­arÄ«m, un autre gĂ©ant, plaça des secrets dans les pyramides de Dahchour et d’autres pyramides, pour imiter ce qui avait Ă©tĂ© fait autrefois. Il a fondĂ© la ville de DendĂ©rah. » Dashur se compose de la pyramide rouge et de la pyramide courbĂ©e construites sous le rĂšgne du pharaon Sneferu 2613-2589 avant JC. Dendera se compose de piliers hautement dĂ©corĂ©s dĂ©diĂ©s Ă  la dĂ©esse Hathor. La pyramide rouge et la pyramide courbĂ©e de Dashur, avec l’auteur de cet article debout devant. Photos de Hugh Newman. Le texte poursuit en disant que Naqraus, le premier roi d’Égypte aprĂšs le dĂ©luge, avec ses compagnons construisit des monuments, Ă©rigea de hautes tours et exĂ©cuta les Ɠuvres merveilleuses », tandis que la ville de Memphis Ă©tait l’Ɠuvre d’un ensemble ultĂ©rieur des gĂ©ants, qui ont travaillĂ© pour le roi Misraim, un autre gĂ©ant. Plus tard encore, il dĂ©crit le travail de plusieurs de ces colosses AdÄ«m Ă©tait un gĂ©ant, avec une force insurmontable, et le plus grand des hommes. Il ordonna l’extraction des roches et leur transport pour construire des pyramides, comme cela se faisait autrefois. Alors, que pensons-nous de ces histoires? Il semble que Manly P. Hall Ă©tait au courant de ce texte et a tentĂ© de le rĂ©sumer dans sa confĂ©rence. L’auteur est d’avis que toutes les anciennes traditions» mĂ©ritent d’ĂȘtre reconnues, car nombre de ces traditions reposaient sur elle pour transmettre la connaissance et la sagesse Ă  travers les gĂ©nĂ©rations. Pas le plus grand, pas le plus grand, pas le plus large – Alors qu’est-ce qui fait de ce sĂ©quoia gĂ©ant le prĂ©sident»?Grotte de Lovelock un conte de gĂ©ants ou un conte gĂ©ant de fiction? Les disciples d’Horus» Ă©taient-ils des gĂ©ants? Les disciples d’Horus, qui auraient créé le monticule primordial de Gizeh, bien avant que les pharaons ne construisent les premiĂšres pyramides, sont parfois enregistrĂ©s comme des gĂ©ants. Les premiĂšres fouilles archĂ©ologiques en Égypte montrent cette rĂ©alitĂ© Vers la fin du IV millĂ©naire avant notre Ăšre, le peuple connu sous le nom de Disciples d’Horus apparaĂźt comme une aristocratie hautement dominante qui gouvernait toute l’Égypte. La thĂ©orie de l’existence de cette race est Ă©tayĂ©e par la dĂ©couverte dans les tombes prĂ©dynastiques, dans la partie nord de la Haute Égypte, des restes anatomiques d’individus avec des crĂąnes et des bĂątis plus grands que la population indigĂšne, avec tellement de diffĂ©rence pour exclure toute hypothĂ©tique souche raciale commune. Le professeur Walter B. Emery 1903-1971 Ă©tait l’égyptologue qui a fouillĂ© Saqqarah dans les annĂ©es 1930 et y a dĂ©couvert des restes prĂ©dynastiques. Ceux-ci avaient des crĂąnes dolichocĂ©phales, plus gros que ceux de l’ethnie locale, des cheveux blonds et une corpulence plus haute et plus lourde. Emery a annoncĂ© que ce stock n’était pas indigĂšne en Égypte mais avait jouĂ© un rĂŽle sacerdotal et gouvernemental important dans le pays. Ce groupe a gardĂ© ses distances avec les gens ordinaires, se mĂ©langeant uniquement avec les classes aristocratiques et Ă©tait considĂ©rĂ© comme faisant partie du Shemsu Hor, les disciples ou disciples d’Horus». DĂ©but des fouilles Ă  Saqqara montrant un enterrement typique. SociĂ©tĂ© d’exploration Ă©gyptienne L’auteur Freddy Silva a Ă©galement dĂ©couvert une description allĂ©chante de ces » dieux gĂ©ants » dans les textes du bĂątiment Edfu Les conseils aux initiĂ©s dans le temple d’Edfou offrent un aperçu de ce Ă  quoi les dieux constructeurs auraient pu ressembler, puisque les initiĂ©s avaient pour instruction de se tenir debout avec les Ahau » Dieux qui se lĂšvent » qui mesuraient 9 coudĂ©es de hauteur. Cela fait environ 15 pieds ou 4,6 mĂštres ! » Artefacts gĂ©ants du premier pharaon Le premier pharaon d’Égypte vers 3150 s’appelait Menes ou Narmer, mais est plus connu sous le nom de Roi Scorpion». Il n’y a aucune trace de sa stature, mais il est reprĂ©sentĂ© comme Ă©tant trĂšs grand sur la cĂ©lĂšbre palette Narmer vers 3100 avant JC et pendant son rĂšgne, des artefacts surdimensionnĂ©s ont Ă©tĂ© créés et sont maintenant conservĂ©s dans un musĂ©e Ă  Oxford, en Angleterre. La palette Narmer qui montre le roi gĂ©ant vaincre ses ennemis. vers 3100 avant JC. Domaine public En juillet 2017, j’ai visitĂ© le musĂ©e Ashmolean pour enquĂȘter sur les mystĂ©rieuses sphĂšres de pierre sculptĂ©es Ă©cossaises, mais j’ai pris le temps de regarder l’exposition Ă©gyptienne. À ma grande surprise, il y avait un artefact gĂ©ant Ă©vident de la premiĂšre dynastie et une statue d’un pharaon gĂ©ant de la deuxiĂšme dynastie qui aurait plus de 2,44 mĂštres de haut. Dans la vitrine centrale, un objet Ă©trange a attirĂ© mon attention car il n’avait clairement pas l’air Ă©gyptien. La forme Ă©tait exactement la mĂȘme que celle d’un Boomerang australien, j’ai donc lu le panneau d’information et il l’a dĂ©crit comme un bĂąton de jet». La connexion australo-Ă©gyptienne est un domaine de recherche fascinant, car j’ai visitĂ© les hiĂ©roglyphes de Gosford au nord de Sydney qui pourraient indiquer un contact prĂ©coce entre ces cultures. Dans la mĂȘme vitrine, il y avait des couteaux en silex magnifiquement sculptĂ©s, mais il y en avait un si grand que je ne l’ai pas remarquĂ© au dĂ©but, car il occupait presque toute la largeur de l’armoire. Il Ă©tait au moins dix fois plus gros que les autres et on aurait dit qu’il avait Ă©tĂ© utilisé» comme couteau. Le panneau d’information dit que c’était probablement cĂ©rĂ©monial» car c’est la seule façon d’expliquer sa massivitĂ©. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă  Hierakonpolis, sous les fondations d’un temple plus tardif de la premiĂšre dynastie. Pourquoi il a Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment enterrĂ© et cachĂ© si complĂštement est inconnu, mais c’était peut-ĂȘtre d’une maniĂšre cĂ©rĂ©monielle pour honorer les dieux, qui Ă©taient trĂšs probablement des gĂ©ants. L’empreinte gĂ©ante de Pingyan gĂ©ante ou artificielle?Top 10 des dĂ©couvertes gĂ©antes en AmĂ©rique du Nord Couteau en silex surdimensionnĂ© au musĂ©e Ashmolean dit » cĂ©rĂ©monial ». Photos de Hugh Newman. Dans la vitrine opposĂ©e, des tĂȘtes de massues surdimensionnĂ©es qui Ă©taient autrefois en possession du lĂ©gendaire Roi Scorpion» ont attirĂ© mon attention dans le coin de la salle des AntiquitĂ©s d’Égypte . Encore une fois, ils ont Ă©tĂ© dĂ©crits comme cĂ©rĂ©moniels, mais auraient-ils pu ĂȘtre de la bonne taille, conçus pour les rois gĂ©ants? Les tĂȘtes de masse en calcaire sont des versions surdimensionnĂ©es des petites armes en pierre qui Ă©taient des objets funĂ©raires typiques de la pĂ©riode prĂ©dynastique. Ils sont devenus des symboles de l’élite Ă©gyptienne en 3100 avant JC. Photos de Hugh Newman. Dans la suite de l’article, Hugh continue Ă  considĂ©rer les personnages gĂ©ants d’Égypte, y compris les pharaons qui mesuraient 2,44 mĂštres de haut plus de 75 cm de plus que la norme et inhabituellement Ă©levĂ©s mĂȘme selon les normes d’aujourd’hui, des reprĂ©sentations de gĂ©ants, les sarcophages surdimensionnĂ©s et les dĂ©couvertes squelettiques gĂ©antes plus signalĂ©es. Ajout Eveilhomme Ă  l’article original Dans la premiĂšre partie de cette enquĂȘte sur les gĂ©ants, inspirĂ©e par le rapport de la dĂ©couverte d’un soi-disant pharaon Ă©gyptien » gĂ©ant » qui mesurait environ 13 cm de plus que l’égyptien moyen, Hugh Newman met en lumiĂšre des preuves de gĂ©ants bien plus importants dans l’histoire Ă©gyptienne. Nous voyons ici certaines des preuves physiques les plus crĂ©dibles qui suggĂšrent l’existence d’Egyptiens beaucoup plus grands que la moyenne. Un roi gĂ©ant de plus de 2,45 m de haut Le roi Khasekhemui Ă©galement orthographiĂ© Khasekhemwy et Khasekhem, vers 2690 avant JC Ă©tait le dernier dirigeant de la deuxiĂšme dynastie d’Égypte basĂ©e prĂšs d’Abydos et a Ă©tĂ© impliquĂ© dans la construction de Hierakonpolis, la capitale prĂ©dynastique. C’est le mĂȘme site oĂč le couteau gigantesque mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment a Ă©tĂ© dĂ©couvert. Il a Ă©tĂ© enterrĂ© dans la nĂ©cropole d’Umm el-Qa’ab dans ce qui Ă©tait autrefois dĂ©crit comme la plus ancienne structure de pierre en Egypte. La grande tombe en calcaire n’était en aucun cas sophistiquĂ©e et lorsque le professeur Robert Temple a enquĂȘtĂ© sur le site en 2001, il a Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© que la qualitĂ© de la construction soit si primitive. Surtout par rapport Ă  la pyramide Ă  degrĂ©s de Djoser Ă  Saqqarah, datĂ©e du dĂ©but de la troisiĂšme dynastie, quelques annĂ©es plus tard. On pensait Ă©galement que Djoser avait enterré» Khasekhemui sur ce site avant de se dĂ©placer vers le nord dans la rĂ©gion de Saqqarah. En haut BĂątiments mortuaires Ă  Hierakonpolis. En bas le site de sĂ©pulture et le plan du cimetiĂšre. Avec l’aimable autorisation de Google Earth et » Odyssey, Adventures in Archaeology Le squelette de Khasekhemui n’a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©, ce qui suggĂšre qu’il a Ă©tĂ© pillĂ© bien avant les fouilles. Le roi de la deuxiĂšme dynastie est unique dans l’histoire Ă©gyptienne car il a Ă  la fois les symboles d’Horus et de Set sur son serekh. Certains Ă©gyptologues pensent qu’il s’agissait d’une tentative d’unifier les deux factions, mais aprĂšs sa mort, Set a Ă©tĂ© dĂ©finitivement retirĂ© du serekh. Il Ă©tait le premier roi Ă©gyptien connu pour avoir construit des statues de lui-mĂȘme. Mais la chose la plus surprenante Ă  propos de ce pharaon Ă©tait le fait qu’il Ă©tait en quelque sorte un gĂ©ant. Flinders Petrie, qui a fouillĂ© le site pour la premiĂšre fois, a trouvĂ© des preuves du 3e siĂšcle avant JC qu’il mesurait 
 5 coudĂ©es et 3 paumes de haut, ce qui ferait environ 8 pieds anglais 2,44 m, si la courte coudĂ©e de 17,4 pouces Ă©tait utilisĂ©e . » Dans la traduction la plus rĂ©cente de Manetho, il est dit Il mesurait cinq coudĂ©es et trois paumes huit pieds et demi . » On pense que Manetho Ă©tait un prĂȘtre Ă©gyptien de Sebennytus qui a vĂ©cu pendant l’ùre ptolĂ©maĂŻque au dĂ©but du 3Ăšme siĂšcle avant JC et il a Ă©crit sur ce gĂ©ant Ă  Aegyptiaca Î‘áŒ°ÎłÏ…Ï€ÎčαÎșΜ, ou Histoire de l’Égypte, un livre Ă©crit Ă  la demande de PtolĂ©mĂ©e II Philadelphus. Cependant, si nous utilisons le Royal Cubit’, sa hauteur augmente Ă  14 pieds, 7 pouces 4,45 mĂštres de hauteur. ConsidĂ©rant qu’il Ă©tait un roi », la coudĂ©e royale » devrait peut-ĂȘtre ĂȘtre considĂ©rĂ©e, mais ce type de stature est bien en dehors de la gamme normale des humains, donc bien que tentant et en corrĂ©lation avec d’autres comptes, la plage de hauteur plus conservatrice de 8 pieds Ă  8 pieds 6 pouces 2,44-2,6 mĂštres est beaucoup plus probable. Une statue de lui est exposĂ©e au musĂ©e Ashmolean d’Oxford, mais elle ne donne pas de dĂ©tails sur sa taille. Statue en pierre calcaire de Khasekhemui Ă  l’Ashmolean Museum d’Oxford. Photo par Hugh Newman. On dit que le pharaon Khasekhemui a rĂ©gnĂ© pendant 48 ans et a uni la Haute et la Basse Égypte pendant son rĂšgne. Peut-ĂȘtre Ă©tait-il craint, car un roi de cette stature devait ĂȘtre trĂšs influent et dominer ses contemporains et ses ennemis. Il est Ă©galement important de noter que la premiĂšre preuve d’inscription d’un roi Ă©gyptien sur le site libanais de Byblos appartenait au rĂšgne de Khasekhemui. Étant trĂšs proche d’Abydos et du temple englouti antĂ©rieur appelĂ© l’Osirion, peut-on considĂ©rer qu’il a Ă©tĂ© impliquĂ© dans sa construction supĂ©rieure? Cela expliquerait certainement comment de tels blocs massifs auraient pu ĂȘtre mis en place, mais la pierre primitive de son rĂšgne est incompatible avec cela. L’Osirion Ă  Abydos montrant une construction en pierre sophistiquĂ©e. Photo par Hugh Newman. Fait intĂ©ressant, la cĂ©lĂšbre liste des rois d’Abydos est gravĂ©e sur le temple de Seti l Ă  Abydos et des reprĂ©sentations de la 19e dynastie montrent un Seti plus grand que nature reprĂ©sentĂ© Ă  environ 2,44 mĂštres de haut. Dans une Ă©trange tournure, Khasekhemui a Ă©tĂ© omis de la liste finale, de mĂȘme que certains autres rois notables, qui Ă©taient apparemment considĂ©rĂ©s comme illĂ©gitimes. L’empreinte gĂ©ante de Pingyan gĂ©ante ou artificielle?Top 10 des dĂ©couvertes gĂ©antes en AmĂ©rique du Nord La liste des rois d’Abydos est une liste des noms de soixante-seize rois de l’Égypte ancienne, trouvĂ©s sur un mur du temple de Seti I Ă  Abydos, en Égypte. Cette liste omet les noms de nombreux pharaons antĂ©rieurs, tels que Khasekhemui. Domaine public ReprĂ©sentation d’un gĂ©ant Ă  Saqqarah La troisiĂšme dynastie a vu la grande pyramide de Saqqara construite avec de nombreux autres temples dans le complexe. Djoser, qui a enterrĂ© le gigantesque roi Khasekhemui et peut-ĂȘtre Ă©tait son fils, Ă©tait le dirigeant de Saqqara lors de sa construction. Dans le complexe, une peinture d’un gĂ©ant qui semble clairement avoir un crĂąne allongĂ© a Ă©tĂ© photographiĂ©e avec l’égyptologue Zahi Hawass l’examinant. Il n’a pas l’air trop content! Cependant, cela pourrait ĂȘtre une reprĂ©sentation des squelettes qui ont Ă©tĂ© fouillĂ©s par Emery dans les annĂ©es 1930 d’ individus avec des crĂąnes plus gros et des bĂątis plus grands que la population indigĂšne » ? Zahi Hawass et un archĂ©ologue inspectant une reprĂ©sentation d’un possible gĂ©ant Ă  Saqqarah en 2007. Avec l’aimable autorisation d’AP Photo / Ben Curtis. Les gĂ©ants du temple d’Isis Cette histoire inhabituelle a Ă©tĂ© rapportĂ©e dans plusieurs journaux en 1895 et 1896, mais nous en prĂ©sentons la version la plus ancienne et la plus complĂšte. La photo est une reconstruction du temple d’Isis, d’oĂč provient le rĂ©cit. Il est apparu Ă  l’origine dans The Arizona Silver Belt ., 16 novembre 1895 avec le titre GĂ©ants Ă©gyptiens prĂ©historiques En 1881, lorsque le professeur Timmerman s’est engagĂ© Ă  explorer les ruines d’un ancien temple d’Isis sur les rives du Nil, Ă  25 Km au-dessous de Najar Djfard, il a ouvert une rangĂ©e de tombes dans lesquelles une race prĂ©historique de gĂ©ants avait Ă©tĂ© enterrĂ©e. Le plus petit des squelettes sur une soixantaine de mĂštres, qui ont Ă©tĂ© examinĂ©s Ă  l’époque oĂč Timmerman fouillait Ă  Najar Djfard, mesurait 2,4 mĂštres de long et 3,4 mĂštres. Des tablettes commĂ©moratives ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en grand nombre, mais il n’y avait pas de trace cela laissait mĂȘme entendre qu’ils Ă©taient dans la mĂ©moire d’hommes d’une taille extraordinaire. On pense que les tombes remontent Ă  l’annĂ©e 1043 avant Le temple d’Isis sur l’üle de Philae avec le compte rendu de journal dĂ©taillant la dĂ©couverte de gĂ©ants. Photo par Hugh Newman. Il n’y a pas plus d’informations sur ce rapport, mais il a Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© dans The Arizona Weekly Citizen , 1er fĂ©vrier 1896, et dans plusieurs autres journaux. Doigt momifiĂ© de gĂ©ant de 5 mĂštres de haut Photo du doigt momifiĂ© avec mesures, gracieusetĂ© de Gregor Sporri. Selon le journal allemand un propriĂ©taire de boĂźte de nuit suisse nommĂ© Gregor Spörri a pris un certain nombre de photos d’un doigt gĂ©ant momifiĂ© en 1988. Le propriĂ©taire Ă©tait un voleur de tombes Ă  la retraite qui Ă©tait basĂ© dans le quartier de Bir Hooker, prĂšs de Sadat City , Ă  environ 100 km 62,14 miles au nord du Caire. Le doigt mesure prĂšs de 35 cm de long et, s’il est authentique, il appartenait Ă  une personne estimĂ©e entre 15 et 16 pieds 4,57 Ă  4,88 mĂštres ou Ă  quelqu’un avec des mains surdimensionnĂ©es!. Cependant, la dĂ©couverte n’a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e que le 9 mars 2012, vingt-quatre ans plus tard, et depuis lors, il n’y a pas eu de rejet officiel de la dĂ©couverte. Nagib a dit Ă  Gregor qu’il avait Ă©tĂ© dĂ©couvert il y a environ 150 ans et qu’il avait Ă©tĂ© gardĂ© dans la famille, qui s’était mĂȘme donnĂ© la peine de se faire radiographier le doigt pour confirmer son authenticitĂ© dans les annĂ©es 1960. Spörri a dĂ» payer 300 dollars pour voir le doigt momifiĂ© et le prendre en photo. Nagib a refusĂ© de dire Ă  Spörri oĂč le doigt a Ă©tĂ© trouvĂ© mais a fait allusion Ă  une piĂšce cachĂ©e dans le sous-sol de la Grande Pyramide oĂč se trouvent d’énormes tombes vides. Nagib a clairement indiquĂ© que la relique n’était pas Ă  vendre car elle Ă©tait trop importante pour la famille de Nagib. Avant de retourner Ă  son hĂŽtel, Spörri a pris un certain nombre de photos oĂč il a mis un billet de banque Ă  cĂŽtĂ© du doigt pour indiquer la taille . Plus d’images du doigt, y compris une radiographie rĂ©alisĂ©e dans les annĂ©es 1960. Avec l’aimable autorisation de Gregor Sporri. Le problĂšme est que dix-neuf ans plus tard, il est retournĂ© en Egypte pour localiser le monsieur, mais il n’a pas pu trouver Nagib et personne ne savait oĂč il Ă©tait. Un Ă©chantillon d’ADN aurait Ă©tĂ© utile, mais la radiographie, les photographies dĂ©taillĂ©es et sa description approfondie suggĂšrent qu’il s’agissait d’un vĂ©ritable doigt momifiĂ©. Spörri a observĂ© le doigt en dĂ©tail et a pu dĂ©terminer que ce qu’il tenait Ă©tait vieux, organique et humanoĂŻde. Le doigt avait l’air d’avoir Ă©tĂ© coupĂ© avec une prĂ©cision anatomique et, Ă  certains endroits, il Ă©tait Ă©miettĂ©. La peau coriace Ă©tait dĂ©chirĂ©e par endroits et la peau avait quelques mm d’épaisseur. Entre les plis cutanĂ©s sĂ©chĂ©s, il pouvait voir des restes de champignons et l’ongle Ă©tait lĂąche. La surface de la peau a Ă©tĂ© endommagĂ©e Ă  certains endroits, comme si des souris l’avaient rongĂ©e. L’os Ă©tait ligneux . Les photos et radiographies ont Ă©tĂ© examinĂ©es par des professionnels qui n’ont pu voir aucune preuve de falsification. Contes d’un gĂ©ant Ă  deux tĂȘtes les lĂ©gendes de Kap Dwa sont-elles rĂ©elles?Le pharaon Ă©gyptien Sa-Nakht pourrait avoir Ă©tĂ© un gĂ©ant, selon une nouvelle Ă©tude Le cimetiĂšre Million-Mummy rĂ©vĂšle un squelette de 2,15 mĂštres environ Un cimetiĂšre appelĂ© Fag el-Gamous, qui signifie Chemin du buffle d’eau, et une pyramide Ă  proximitĂ© ont Ă©tĂ© fouillĂ©s par des archĂ©ologues de l’UniversitĂ© Brigham Young au cours des 30 derniĂšres annĂ©es. La plupart des momies dĂ©couvertes datent de l’époque oĂč l’Empire romain ou byzantin rĂ©gnait sur l’Égypte, du 1er siĂšcle au 7Ăšme siĂšcle aprĂšs JC. La pyramide, cependant, peut dater d’environ 2500 avant JC, l’époque oĂč les pyramides de Gizeh Ă©taient en cours de construction. Enterrement de Fag el-Gamous. GracieusetĂ© de BYU Excavations. » Nous sommes Ă  peu prĂšs certains que nous avons plus d’un million de sĂ©pultures dans ce cimetiĂšre. Il est grand et dense , a dĂ©clarĂ© le directeur du projet Kerry Muhlestein, professeur agrĂ©gĂ© au DĂ©partement des Écritures anciennes de l’UniversitĂ© Brigham Young, dans un article qu’il a prĂ©sentĂ© Ă  la Colloque de la Society for the Study of Egyptian Antiquities Scholars, qui s’est tenu en novembre 2014 Ă  Toronto. Cependant, on pense maintenant Ă  partir de 2017 qu’il est plus probable qu’il s’agisse de dizaines de milliers de tombes. Une dĂ©couverte qui n’a jamais Ă©tĂ© officiellement publiĂ©e Ă©tait celle d’une momie qui mesurait plus de 2 mĂštres de haut. Une fois, nous avons trouvĂ© un homme qui mesurait plus de 2,15 mĂštres et qui Ă©tait beaucoup trop grand pour tenir dans le manche, alors ils l’ont pliĂ© en deux et l’ont jetĂ© dedans . La petite pyramide qui date d’environ 2500 avant JC, la mĂȘme Ă©poque que la Grande Pyramide de Gizeh. GracieusetĂ© de BYU Excavations. Ce nombre de sĂ©pultures Ă  cĂŽtĂ© d’une si petite colonie a soulevĂ© de nombreuses questions, notamment parce que la pyramide a au moins 2500 ans de plus que le cimetiĂšre, contemporaine de Saqqarah et des premiĂšres phases de la Grande Pyramide. L’énorme quantitĂ© de corps qui se sont retrouvĂ©s ici reste un mystĂšre. Ont-ils Ă©tĂ© amenĂ©s d’autres rĂ©gions parce que c’était une zone sanctifiĂ©e? Ou y a-t-il une autre raison? Quoi qu’il en soit, quelques jours aprĂšs la publication de cette histoire, les archĂ©ologues ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  arrĂȘter les fouilles par les autoritĂ©s Ă©gyptiennes et leurs permis de creuser ont Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©s. Le dĂ©partement suspendra toute mission archĂ©ologique si son directeur nĂ©glige d’informer immĂ©diatement » l’office de toute nouvelle dĂ©couverte, le rĂšglement le stipule ». A t-il Ă©tĂ© interrompu parce qu’ils rĂ©vĂ©laient au monde les gĂ©ants de l’Égypte ancienne? Rien n’indiquait si la momie gĂ©ante avait des signes de gigantisme, mais cela donne encore plus de crĂ©dit Ă  l’idĂ©e que les gĂ©ants vivaient et prospĂ©raient dans l’Égypte ancienne, qu’ils soient des pharaons avec des sĂ©pultures Ă©laborĂ©es, ou pliĂ©s et jetĂ©s dans des trous dans le dĂ©sert. GĂ©ants dans l’art Ă©gyptien Dans cette image suivante, nous pouvons voir divers exemples d’inscriptions et d’art Ă©gyptiens qui semblent reprĂ©senter des gĂ©ants Ă  cĂŽtĂ© de personnes de plus petite stature. Certains ont attirĂ© mon attention, tandis que d’autres pourraient simplement ĂȘtre des adultes avec des enfants, ou l’art de se glorifier. Diverses reprĂ©sentations de gĂ©ants de l’art Ă©gyptien recueillies par Muhammad Abdo. Avec l’aimable autorisation de Muhammad Abdo. Le chercheur Muhammad Abdo a compilĂ© la plupart des images de la compilation ci-dessus. Jetez un coup d’Ɠil par vous-mĂȘme, car il est difficile de dire s’il s’agit de reprĂ©sentations rĂ©alistes ou d’impressions artistiques, mais elles valent la peine d’ĂȘtre notĂ©es de toute façon. Sarcophages gĂ©ants d’Égypte Trois exemples de cercueils massifs de l’Égypte ancienne. GracieusetĂ© de Muhammad Abdo Selon certains chercheurs, de gigantesques cercueils sont la preuve de la prĂ©sence de gĂ©ants en Egypte. J’en ai vu quelques-uns lors de mes voyages, mais il se pourrait simplement qu’ils les aient rendus plus grands que nĂ©cessaire pour impressionner les autres ou pour faire comprendre aux dieux de l’au-delĂ  qu’ils Ă©taient de souche royale. Certains exemples, cependant, posent quelques questions dĂ©licates. Le Serepeum prĂšs de Saqqara est composĂ© de 25 cercueils massifs en granit et en diorite pesant jusqu’à 70 tonnes chacun et des taureaux Apis momifiĂ©s y ont Ă©tĂ© scellĂ©s dans le cadre d’un culte ancien. Un taureau a Ă©tĂ© trouvĂ©, mais un seul, ce qui a conduit Ă  supposer que les autres Ă©taient autrefois utilisĂ©s pour des humains gĂ©ants. Un autre Ă©norme sarcophage est situĂ© sous le plateau de Gizeh dans ce qu’on appelle le puits d’Osiris». Il est en partie immergĂ© sous l’eau, est rarement visitĂ© ou photographiĂ©, et est profondĂ©ment sous la chaussĂ©e en pierre de la soi-disant pyramide de Khafre. Le cercueil en albĂątre de Seti l mesure 2,84 mĂštres de long et se trouve actuellement au Soane Museum de Londres. Il Ă©tait Ă©galement la figure plus grande que nature reprĂ©sentĂ©e sur les listes de roi d’Abydos et avec la masse de son cercueil, vous sauteriez Ă  la conclusion qu’il devait ĂȘtre un trĂšs grand pharaon. Pas le plus grand, pas le plus grand, pas le plus large – Alors qu’est-ce qui fait de ce sĂ©quoia gĂ©ant le prĂ©sident»?Grotte de Lovelock un conte de gĂ©ants ou un conte gĂ©ant de fiction? Le cercueil en albĂątre de 9 pieds 4 pouces de Seti l est maintenant exposĂ© au Soane Museum de Londres. Du sarcophage de Seti I, roi d’Égypte, en 1370 av. par EA Wallis Budge, MusĂ©e de Sir John Soane. 1908. Cependant, sa momie a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couverte, et elle mesurait 1,7 mĂštre de haut, donc mĂȘme s’il y a des cercueils gĂ©ants et des impressions artistiques de trĂšs grands Egyptiens, cela ne signifie pas qu’ils reprĂ©sentent de vĂ©ritables gĂ©ants humains. Gigantisme dans l’Égypte ancienne Nous avons commencĂ© notre enquĂȘte avec, eh bien, le plus petit gĂ©ant dĂ©couvert dans l’Égypte ancienne, qui correspond juste Ă  ma taille de 1,80 mĂštre. 1,87 mĂštres. MĂȘme Ă  cette faible hauteur, Michael Habicht et ses collĂšgues ont conclu que Sa-Nakht souffrait probablement de gigantisme aprĂšs avoir rĂ©analysĂ© le crĂąne et les os prĂ©sumĂ©s du pharaon. Ils ont dit Les os longs du squelette ont montrĂ© des preuves de croissance exubĂ©rante’, qui sont des signes Ă©vidents de gigantisme . » C’est donc la vraie raison pour laquelle il a Ă©tĂ© qualifiĂ© de gĂ©ant’, pas Ă  cause de sa stature stupĂ©fiante. » En fait, il n’aurait probablement pas Ă©tĂ© assez grand pour faire une Ă©quipe de basket-ball aujourd’hui – un centre NBA typique se situe dans la plage de 2,15 mĂštres. Il y a trĂšs peu de rĂ©cits de gigantisme dans les archives historiques, c’est donc intĂ©ressant en soi. La plupart des rĂ©cits semblent indiquer une ossature squelettique humaine normale, sans signes d’irrĂ©gularitĂ© hypophysaire. Souffrant de gigantisme, Sa-Nakht mesurait 1,80 mĂštre, mais sur l’échelle de hauteur infĂ©rieure des gĂ©ants » prĂ©sentĂ©e dans cet article. GracieusetĂ© de Live Science. Quoi qu’il en soit, avec ces dĂ©couvertes prĂ©sentĂ©es dans cet article, cela justifie simplement l’existence de gĂ©ants en Égypte prĂ©historique et dans le monde, et plus nous explorons les archives de chaque pays, plus nous trouvons d’exemples. Certains de ceux inclus dans cet article ne sont pas particuliĂšrement grands, mais cela renforce l’idĂ©e que ceux qui sont nĂ©s avec des gĂšnes gĂ©ants Ă©taient honorĂ©s et respectĂ©s et faisaient partie de la lignĂ©e royale des tout premiers dirigeants de l’Égypte ancienne. Cela peut mĂȘme faire la lumiĂšre sur la façon dont ces grosses pierres ont Ă©tĂ© extraites et mises en place, car seuls des gĂ©ants, une technologie trĂšs avancĂ©e ou des architectes ingĂ©nieux auraient pu accomplir une tĂąche aussi gargantuesque. Par Hugh Newman Source de l’article Image Ă  la Une Preuve suggĂ©rant la possibilitĂ© de gĂ©ants dans l’Égypte ancienne. Source Hugh Newman N'hĂ©sitez pas Ă  partager et Ă  aimer si le cƓur vous en dit! NamastĂ©

ï»żStatued'Amenhotep III retrouvĂ©e dans la cachette de la cour du temple d'amon Ă  Louxor, MusĂ©e de Louxor, Égypte. Amenhotep n'a que 12 ans lorsqu'il accĂšde au trĂŽne d'Egypte, succĂ©dant Ă  son dĂ©funt pĂšre Thoutmosis IV, mais son rĂšgne s'Ă©tendra sur 38 ans, lui laissant le temps de fĂȘter trois fĂȘtes Sed, symbole de rĂ©gĂ©nĂ©rescence

Les restes relativement bien conservés d'un bateau de 18 mÚtres vieux de quelque ans ont été mis au jour dans la nécropole des pyramides d'Abousir prÚs du Caire, a annoncé lundi l'équipe d'archéologues tchÚques à l'origine de cette "découverte remarquable". Cette embarcation, enterrée sur un lit de pierres à proximité d'un mastaba -sépulture abritant traditionnellement des notables importants dans l'Egypte antique-, devait "appartenir au propriétaire de la tombe, une personnalité au rang extraordinairement élevé", a commenté dans un communiqué du ministÚre égyptien des Antiquités le TchÚque Miroslav Barta, qui dirige la à une vingtaine de kilomÚtres au sud du Caire, est un site archéologique qui recÚle notamment les pyramides de plusieurs pharaons mais d'une taille bien plus modeste que celles de Guizeh, dans la banlieue de la capitale é sépulture "n'étant pas située immédiatement à cÎté d'une pyramide royale, le propriétaire du mastaba n'était probablement pas un membre de la famille royale", a poursuivi le texte, évoquant toutefois une "découverte remarquable... qui va contribuer à comprendre" les techniques de construction des bateaux dans l'Egypte antique et "leur place dans les rites funéraires". "Car là oÃÂč il y a un bateau, il pourrait bien y en avoir beaucoup d'autres", s'est enthousiasmé M. Barta, de l'Institut TchÚque d'Egyptologie, qui a prédit de nouvelles excavations dans la zone."MÃÂȘme si le bateau est situé à prÚs de 12 mÚtres du mastaba ..., son orientation, sa taille et les poteries trouvées à l'intérieur montrent qu'il y a un lien évident entre cette tombe et l'embarcation, les deux datant de la toute fin de la IIIe ou du début de la IVe dynastie, soit 2550 avant Jésus-Christ", a précisé le communiqué du ministÚre."Les planches de bois étaient attachées les unes aux autres par des chevilles en bois qui sont toujours visibles dans leur position initiale", a expliqué le ministÚre des Antiquités. "De maniÚre extraordinaire, le sable du désert qui le recouvrait a préservé les matiÚres végétales dont étaient recouverts les joints" et "certaines des cordes qui maintenaient la structure du bateau sont toujours en place", a-t-il précisé.
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C'est Ă  Beni Hassan que se trouvent les tĂ©moignages et illustrations de la pratique par les Egyptiens de certaines pratiques sportives dont certaines, comme la lutte, la boxe, la gymnastique et le Hokey, ne semble pas trĂšs Ă©loignĂ©es des pratiques sports comme la lutte, la boxe Ă©taient pratiquĂ©s par les hommes et par les garçons qui les insĂ©raient dans leur femmes prĂ©fĂ©raient la gymnastique et la danse. Ces deux disciplines n'en formaient d'ailleurs qu'une seule. Sur un ostraca, un artiste a dessinĂ© une danseuse effectuant gracieusement une figure accrobatique. Il semblerait que les danseuses Ă©taient des servantes qui se produisaient devant le maĂźtre et Ă©xĂ©cutaient toutes sortes d' tombe de BĂ©ni HassanBĂ©ni Hassan est la nĂ©cropoles oĂč furent enterrĂ©s les princes du XVIĂšme nome de Haute Egypte. Elle comporte un ensemble de plus de douze peintures dĂ©couvertes Ă  l'intĂ©rieur de ces tombes sont un hymne Ă  la vie du peuple et des nobles de la XIIĂšme tombes comptent parmis les plus intĂ©ressantes. On peut y voir les administrateurs de BĂ©ni Hassan percevaient les impĂŽts ou pesaient l'or destinĂ© au TrĂ©sor public ainsi que d'autres occupations, les marĂ©cages luxuriants aux confins des terres cultivĂ©es, le dĂ©sert, la faune,...L'une des tombes illustrĂ©es de scĂšnes de lutte est la tombe de Baqet. On y voit diffĂ©rents personnages se livrant Ă  se sportLa lutteOn ne sait si la lutte est d'origine Ă©gyptienne. Le premier manuel technique de lutte a Ă©tĂ© retrouvĂ© sur un relief d'une sĂ©pulture de la VĂšme dynastie. D'autres fresques ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans d'autres lutte, c'est le combat de deux personnes, corps Ă  corps, chacun des adversaires cherchant Ă  vaincre l'autre par des actions techniques et tactiques en employant aussi tout son potentiel physique et un exemple des tournois de lutte en Egypte l'un des lutteurs soulĂšve son adversaire, il le jette avec adresse sur le sol, mais, rapide comme l'Ă©clair, l'autre se relĂšve et reprend le combat. Tout cela ne se passait pas en douceur et parfois, l'un des lutteurs est emportĂ© de la autres sportsEn plus de la lutte, il y avait l'escrime au bĂąton, restĂ©e pendant longtemps une activitĂ© que l'on peut encore observer dans les villages et mĂȘme les quartiers populaires. Les escrimeurs Ă©vitaient les coups de l'adversaire au moyen de courroies liĂ©es autour du bras femmes pouvaient aussi se livrer Ă  des jeux de balles et pouvaient lors de ce jeu se retrouvaient sur les Ă©paules de leurs Egyptiens pratiquaient aussi un sport qui se rapproche du hockey sur gazon. Il est jouĂ© avec un bĂąton en branche de palmier et la balle est en fibre de Papyrus. Il se joue toujours Ă  la boxe est illustrĂ©e dans la tombe de Mery Ra et celle de Ptah Hotep Ă  Saqqarah. On y voit n boxeur dans une position oĂč il se prĂ©pare Ă  donner un coup Ă  un adversaire qui lui tente de se curieuse structure, trouvĂ©e auprĂšs des restes d'un groupe de maisons de deux piĂšces et remontant Ă  l'Ă©poque ptolĂ©maĂŻque, a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans le Fayoum. Il s'agit d'une dalle de pierre comportant deux trous, l'un rond, l'autre carrĂ© et de deux boules de pierre dont le diamĂštre leur permet de remplir les trous. Il pourrait s'agir d'un terrain de chasse peut aussi ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un sport. Elle Ă©tait plus particuliĂšrement rĂ©servĂ©e aux nobles. Pharaon et le sportLe pharaon est un chef de guerre et Ă  ce titre, il doit s'entraĂźner. Il doit manifestĂ© sa vigueur et combattre les animaux roi se divertit de la mĂȘme façon que les notables de sa cour il chasse la sauvagine; pĂȘche dans les marais du Fayoum; tire les gazelles Ă  Giza ou HĂ©liopolis, les urus au OuĂądi natroun et les onagres en Syrie; combat le lion ou l'hippopotame... Il sait donc se servir de l'Ă©pieu et de l' chasses aux fauves, l'envoĂ»tements de bĂȘtes incarnant nle chaos a un caractĂšre rituel. Ces sports sont aussi un moyen pour le roi rĂ©gnant de rappeler son habiletĂ© infaillible et sa vertu Thoutmosis III commĂ©more une chasse au rhinocĂ©ros; AmĂ©nophis III Ă©met des scarabĂ©es pour rappeler qu'il tua 102 lions en 10 ans... Un souverain avoue mĂȘme que la culture physique fait partie d'une Ă©ducation de prince. Ce fut AmĂ©nophis II qui mĂ©diatisa le plus les pertformances dont il Ă©tait capable pour dĂ©montrer sa prĂ©disposition naturelle Ă  monter sur le trĂŽne. Conseil de lecture
LescaractĂ©ristiques de l'art de l'Égypte ancienne. Sites archĂ©ologiques de l'Égypte. L'« art pour l'art » est demeurĂ© inconnu dans l'Égypte ancienne ; toute crĂ©ation avait un but pratique : assurer la prospĂ©ritĂ© et le triomphe de l'Égypte, procurer la survie des souverains et notables.
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLe Nouvel Empire ThĂšbes et MemphisThĂšbes, en Haute Égypte, fut Ă  son Ă©poque la plus glorieuse, celle du Nouvel Empire vers 1550-1070 av. l'un des lieux majeurs de l'histoire Ă©gyptienne. À Karnak, le grand temple dynastique, avec ses annexes, mĂ©riterait Ă  lui seul une longue Ă©tude, tant sa prospection a Ă©tĂ© l'objet de travaux – et pourtant une partie considĂ©rable des ruines demande encore Ă  ĂȘtre fouillĂ©e et beaucoup des vestiges dĂ©gagĂ©s ne sont pas Ă  proprement parler publiĂ©s. De nombreux archĂ©ologues, tels G. Legrain, M. Pillet, H. Chevrier, C. Robichon, Labib Habachi y ont, pendant des dĂ©cennies, dĂ©veloppĂ© une activitĂ© inlassable ; les secteurs de recherches sont multiples depuis Karnak-Nord, oĂč la mission de l'Institut français d'archĂ©ologie orientale a repris en 1968 les fouilles interrompues depuis 1951, jusqu'au temple de Mout, qu'explore une mission amĂ©ricaine. Le Centre franco-Ă©gyptien, fondĂ© en 1967, a entrepris des travaux d'importance relevĂ© du dĂ©cor et des inscriptions des monuments, fouilles, travaux de restauration et d'anastylose. Dans l'enceinte du temple d'Amon, qui est sans doute le site le plus Ă©tudiĂ© de toute l'Égypte pharaonique, on continue Ă  faire des dĂ©couvertes importantes. Ainsi, le mĂŽle ouest du neuviĂšme pylĂŽne du temple, construction massive qui menaçait de s'effondrer, a Ă©tĂ© dĂ©montĂ© pierre par pierre depuis 1968 ; dans le remplissage ont Ă©tĂ© recueillis plus de 13 000 blocs les talatates » dĂ©corĂ©s de reliefs, qui provenaient d'un temple disparu, Ă©difiĂ© Ă  l'est de la grande enceinte de Karnak par le pharaon hĂ©rĂ©tique AmĂ©nophis IV vers 1360 av. et consacrĂ© par lui Ă  Aton, le disque solaire. AprĂšs l'Ă©chec de la rĂ©volution religieuse amarnienne, on tenta d'en faire disparaĂźtre jusqu'au souvenir ; les pierres du temple furent dĂ©montĂ©es et rĂ©utilisĂ©es par le pharaon Horemheb vers 1330-1300 av. pour le remplissage du neuviĂšme pylĂŽne. Les talatates sont enregistrĂ©es et Ă©tudiĂ©es par les archĂ©ologues de Karnak ; leur assemblage permet peu Ă  peu de reconstituer les parois dĂ©corĂ©es de ce temple inconnu ; des informations prĂ©cieuses sont obtenues sur l'architecture, l'urbanisme et la vie dans la capitale thĂ©baine sous la XVIIIe dynastie, et plus prĂ©cisĂ©ment durant la pĂ©riode face de Karnak, sur la rive ouest du Nil, de nombreuses missions archĂ©ologiques poursuivent des fouilles, des travaux de relevĂ©s, de nettoyage et de restauration dans les tombes ou les temples funĂ©raires de la nĂ©cropole thĂ©baine. Une mission de l'universitĂ© de Berkeley Californie, dirigĂ©e par K. R. Weeks, a travaillĂ© Ă  l'Ă©laboration d'une nouvelle carte de l'ensemble de la nĂ©cropole en rĂ©alisant pour ce faire une prospection topographique et archĂ©ologique gĂ©nĂ©rale du secteur, avec des plans, des coupes et des relevĂ©s de tombes. Dans la VallĂ©e des Rois, une mission amĂ©ricaine est en train de poursuivre le dĂ©blaiement de ce qui pourrait ĂȘtre une tombe collective des enfants de RamsĂšs II. À Deir el-Bahari, la mission polonaise reconstruit le cĂ©lĂšbre temple funĂ©raire de la reine Hatshepsout et celui de son implacable rival Thoutmosis III. Dans la vallĂ©e des Reines, plusieurs tombes posent de graves problĂšmes de conservation. C'est le cas en particulier de la sĂ©pulture si dĂ©licatement peinte de la cĂ©lĂšbre reine NĂ©fertari, Ă©pouse de RamsĂšs II, qui a Ă©tĂ© l'objet d'une magnifique restauration sous l'Ă©gide de la fondation la nĂ©cropole thĂ©baine ne saurait se prĂ©valoir du monopole des tombes du Nouvel Empire. Dans l'autre capitale, Memphis, il faut mentionner la dĂ©couverte importante, Ă  Saqqara, de la tombe prĂ©parĂ©e pour Horemheb, Ă  la fin de la XVIIIe dynastie. On ne connaissait de cette sĂ©pulture que de magnifiques fragments de reliefs dĂ©robĂ©s au xixe siĂšcle et conservĂ©s dans les grands musĂ©es ; son emplacement exact a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence par la mission conjointe de l'Egypt Exploration Society de Londres et du musĂ©e de Leyde ; construite par Horemheb lorsqu'il n'Ă©tait pas encore souverain, cette sĂ©pulture est devenue celle de son Ă©pouse, la reine Moutnedjemet. Le matĂ©riel recueilli a fourni de prĂ©cieuses indications sur la fin de la XVIIIe dynastie, pour laquelle nos connaissances demeurent assez contradictoires. À proximitĂ© immĂ©diate, les dĂ©blaiements ont fait connaĂźtre les tombes aux beaux reliefs de Tya et de Maya. C'est Ă  Saqqara encore, dans la [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 15 pagesAfficher les 9 mĂ©dias de l'articleÉcrit par secrĂ©taire perpĂ©tuel de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettresClassificationHistoireArchĂ©ologieArchĂ©ologie aires gĂ©ographiquesAfrique, archĂ©ologieÉgypte, archĂ©ologieHistoireArchĂ©ologieArchĂ©ologie aires gĂ©ographiquesAfrique, archĂ©ologieSoudan, archĂ©ologieHistoireHistoire chronologiePrĂ©histoireHistoireHistoire chronologieAntiquitéÉgypte antique, histoireAutres rĂ©fĂ©rences ÉGYPTE ANTIQUE » est Ă©galement traitĂ© dans ÉGYPTE ANTIQUE - Vue d'ensembleÉcrit par François DAUMAS ‱ 1 614 motsLorsque, au vie siĂšcle de notre Ăšre, l'empereur Justinien fit amener Ă  Constantinople les statues d'Isis qu'on adorait encore dans l'Ăźle de Philae, Ă  la premiĂšre cataracte, lorsqu'il emprisonna les derniers prĂȘtres de la dĂ©esse, il semblait vraiment que la civilisation de la vieille Égypte Ă©tait bel et bi [
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Le modĂšle de la rĂ©solution symbolique et rituelle de l’expĂ©rience du deuil fourni par le mythe osirien, ainsi que la dĂ©ploration rituelle d’Osiris, est Ă©galement discutĂ©. In ancient Egyptian culture, mourning rites are associated with public expressions of emotions. These ritualized emotional manifestations concern the participants of the funerary rites as a whole, but even more specifically the feminine group of “weepers”. Among this group, some distinctive expressions of affliction can be observed attitudes of sadness supported by particular words, or noisy and clearly organized demonstrative weeps and screams. In the present article, a choice of examples chosen among private ceremonies are examined and put in contrast with collective mourning rites. The symbolic and ritual model proposed in this context by the Osirian myth, as well as the ritual lament of this god, shall also be taken into de page Texte intĂ©gral 1 Robert Hertz, Contribution Ă  une Ă©tude sur la reprĂ©sentation collective de la mort », AnnĂ©e soci ... 2 Patrick Baudry, La place des morts. Enjeux et rites, L'Harmattan, Paris, 2006, p. 32-33. 1Au terme de sa cĂ©lĂšbre Ă©tude sur la reprĂ©sentation collective de la mort », Robert Hertz dĂ©crivait le deuil comme Ă©tant Ă  l’origine la participation nĂ©cessaire des survivants Ă  l’état mortuaire de leur parent ; il dure aussi longtemps que cet Ă©tat lui-mĂȘme »1 Cette participation nĂ©cessaire », pertinemment soulignĂ©e par le jeune sociologue, est universellement au cƓur de la ritualitĂ© de la mort. Une ritualitĂ© qui consiste en une mise en scĂšne » autant qu’en une mise en sens ». Pour Patrick Baudry, la ritualitĂ© funĂ©raire - Ă  l’instar de toute ritualitĂ© - pose d’emblĂ©e un Ă©cart avec soi-mĂȘme ». On fait du rite », on théùtralise, c’est-Ă -dire que l’on adopte un comportement scĂ©nographiĂ© et prescrit. DĂšs lors, la question se pose de savoir si la ritualitĂ© funĂ©raire n’est essentiellement qu’une affaire de gestualitĂ© et de mots mis autour »2. Une théùtralitĂ© de la douleur, donc, Ă  laquelle toute culture donne une coloration particuliĂšre. Cette ritualitĂ© de la mort implique partout un engagement physique de la communautĂ© des participants, les deuillants » cris, pleurs, dĂ©monstrations gestuelles expansives ou au contraire postures d’abattement, tristesse contenue, muette, ou exprimĂ©e ; elle implique aussi des modĂšles, des mythes qui fondent l’expĂ©rience de la mort, de la perte, de la disparition et de sa rĂ©solution symbolique. Une mise en sens » que je propose ici d’aborder dans le cadre de la culture de l’Égypte ancienne. Émotions Ă©gyptiennes 2En Égypte ancienne, le deuil se prĂ©sente d’emblĂ©e comme un comportement socialement prescrit impliquant des Ă©tats Ă©motionnels. L’accĂšs Ă  la constituante Ă©motionnelle de cette expĂ©rience pose - tout comme dans d’autres cultures disparues - diffĂ©rentes difficultĂ©s dĂ©coulant en premier lieu de la nature lacunaire de la documentation. 3 Il n'existe pas de monographie gĂ©nĂ©rale sur les Ă©motions et l'expression des sentiments en Egypte ... 4 Jan Assmann, Persönlichkeitsbegriff und -bewusstsein », Lexikon des Ägyptologie IV, 1982, c ... 5 Concept clĂ© dont la comprĂ©hension est dĂ©terminante pour aborder le thĂšme des Ă©motions, que celui d ... 6 Baudoin Van de Walle, Le sens et la vertu du regard dans la mentalitĂ© Ă©gyptienne », MĂ©langes off ... 7 Je signale ici quelques Ă©tudes gĂ©nĂ©rales sur le vocabulaire des textes autobiographiques dans lesq ... 8 Jan Zandee, Death as an Enemy, according to Ancient Egyptian Conceptions, Brill, Leiden, 1960. Voi ... 9 Sur l'expression littĂ©raire du sentiment amoureux Bernard Mathieu, La poĂ©sie amoureuse de l'Egyp ... 10 V. A. Donohue, A gesture of submission », Studies in Pharaonic Religion and Society in honour of... 11 Waltraud Guglielmi, Lachen und weinen in Ethik, Kult und Mythos der Ägypter », CdE LV, 1980, p. ... 12 Cf. Erich LĂŒddeckens, Untersuchungen ĂŒber religiösen Gehalt, Sprache und Form der Ă€gyptischen Tote ... 13 Wolfhart Westendorf, sv. Trauer », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 14 Pour une approche gĂ©nĂ©rale de la mort dans la culture Ă©gyptienne ancienne, on lira en dernier lieu ... 3Nonobstant cette difficultĂ© documentaire plusieurs Ă©tudes ont montrĂ© que certains points d’une Ă©motivitĂ© » Ă©gyptienne pouvaient ĂȘtre mis en lumiĂšre3. D’une façon gĂ©nĂ©rale, en ce qui concerne la question des Ă©motions, il convient de s’interroger sur les possibles dĂ©finitions Ă©gyptiennes d’une intĂ©rioritĂ© Ă©motionnelle4, une approche qui passe notamment par la comprĂ©hension de la notion d’intĂ©rieur-jĂš » vocable traduit aussi par cƓur », un organe qui constituait le fors de l’homme »5 et qui pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le siĂšge des Ă©motions. D’autre part, il faut constater qu’en Égypte pharaonique l’expression des Ă©motions est soumise Ă  des rĂšgles spĂ©cialement contraignantes. Au sein d’une sociĂ©tĂ© du regard mutuel »6 comparable Ă  cet Ă©gard Ă  celle de la GrĂšce antique analysĂ©e par Jean-Pierre Vernant, l’Égyptien se dĂ©finit d’abord par rapport Ă  sa position sociale ; il en dĂ©coule que l’expression des sentiments intimes ne trouve pas de place dans le genre dit autobiographique », pourtant traditionnellement rĂ©servĂ© Ă  la prĂ©sentation de l’individu7. En revanche, les Égyptiens ont soigneusement codifiĂ© les cadres narratifs et iconographiques dans lesquels s’expriment les Ă©motions dites de base » colĂšre, peur, surprise, dĂ©goĂ»t, joie, tristesse, tout en ne connaissant aucun terme gĂ©nĂ©rique pour le concept d’émotion ». Les scĂšnes de guerre, par exemple, illustrent par le texte et l’image diffĂ©rentes configurations de la peur8, tandis que les textes littĂ©raires prĂ©sentent Ă  maintes reprises des situations Ă©motionnelles intenses9. On a pu mettre en relation des Ă©motions telles que dĂ©crites par les textes et telles qu’attestĂ©es par l’iconographie10, ou s’intĂ©resser, par exemple, au champ sĂ©mantique de verbes comme rire » ou pleurer »11. Une configuration intĂ©ressante, oĂč sources textuelles et iconographiques se croisent, se rencontre tout particuliĂšrement dans le cadre funĂ©raire, au sein duquel la ritualisation des Ă©motions s’exprime de plusieurs maniĂšres. On y observe l’existence de jeux liturgiques, exprimĂ©s dans les textes et les images, et de comportements rituellement prescrits paroles et gestes, donnant une forme et un contexte dĂ©finis d’expression au chagrin. Dans ce cadre, je propose de cerner le thĂšme des lamentations funĂ©raires, des manifestations du chagrin12 qui, en Égypte comme partout ailleurs, s’expriment au sein des pratiques collectives du deuil13. Ce dossier, que je ne peux bien entendu que survoler au sein de la prĂ©sente mise au point, s’inscrit dans le vaste domaine constituĂ© par l’idĂ©ologie de la mort en Égypte ancienne14. 15 En effet, les grandes lignes des structures mythologiques voire rituelles mises en place en tout ... 4J’ai choisi de prĂ©senter pour illustrer mon propos des extraits de textes couvrant une trĂšs large chronologie et de confronter de cette façon, en l’espace de quelques pages, des idĂ©es traversant prĂšs de trois millĂ©naires ; cette mĂ©thode, souvent risquĂ©e dans d’autres contextes culturels, s’avĂšre nĂ©anmoins adaptĂ©e en ce qui concerne la documentation qui nous est parvenue de l’Égypte pharaonique15. Des pratiques contraignantes les manifestations de deuil aux funĂ©railles de l’Apis 16 En l'occurrence, une distinction catĂ©gorielle entre ces deux circonstances d'expression de la tris ... 5Au sein des rites de la mort en Égypte, une place est dĂ©volue aux lamentations et aux pleurs. Dans le cortĂšge funĂ©raire tel que l’atteste l’iconographie, la monstration de l’affliction est souvent spĂ©cifiquement assumĂ©e par un cortĂšge de professionnels » les pleureuses », personnages dont nous discuterons ci-aprĂšs. Mais avant de traiter des funĂ©railles privĂ©es, penchons-nous sur des circonstances de deuil diffĂ©rentes. Le premier cas que je souhaiterais prĂ©senter ici concerne non pas le deuil privĂ© » c’est-Ă -dire familial mais le deuil collectif »16. Il se trouve qu’un dossier archĂ©ologique cohĂ©rent rĂ©vĂšle des attitudes collectives de lamentations, associĂ©es aux funĂ©railles du taureau Apis Ă  Memphis. L’importance des cĂ©rĂ©monies accompagnant ces funĂ©railles n’avait, du reste, aucunement Ă©chappĂ© aux auteurs classiques. Ainsi, chez Diodore de Sicile 17 Diodore I. LXXIV, trad. M. Casevitz. 18 Diodore I. LXXXV, trad. M. Casevitz. Si une bĂȘte meurt, ils mĂšnent le deuil comme s’ils avaient perdu des enfants chĂ©ris et l’ensevelissent non pas selon leurs moyens mais bien au-delĂ  de la valeur de leur fortune. Ainsi, aprĂšs la mort d’Alexandre, quand PtolĂ©mĂ©e fils de Lagos venait de prendre en mains l’Égypte, il se trouva qu’à Memphis l’Apis mourut de vieillesse ; celui qui en avait la charge dĂ©pensa, pour l’ensemble des funĂ©railles, les ressources dont il disposait, qui Ă©taient trĂšs importantes, et emprunta en outre Ă  PtolĂ©mĂ©e cinquante talents d’ » ... Une fois qu’on l’a trouvĂ© = le veau qui succĂ©dera au taureau dĂ©funt, les masses mettent un terme au deuil .. ..18 » 6Diodore a Ă©tĂ© frappĂ© du fait que les Égyptiens semblaient vivre le deuil de l’animal sacrĂ© comme s’il s’agissait de celui d’un ĂȘtre cher. L’analogie entre le deuil Ă©prouvĂ© pour un proche et celui d’un animal, fĂ»t-il sacrĂ©, avait peut-ĂȘtre de quoi surprendre le lecteur grec, et a dĂ» contribuer Ă  stigmatiser la zoolĂątrie suspecte des Égyptiens. Quoi qu’il en soit, la documentation Ă©gyptienne rĂ©vĂšle en l’occurrence des pratiques personnelles assez contraignantes privation, jeĂ»ne, lamentations, mais rituellement exĂ©cutĂ©es. À l’occasion des funĂ©railles du taureau Apis, le deuil est collectif une foule de deuillants » accompagne le cadavre du taureau sacrĂ©, le conduisant vers la nĂ©cropole les catacombes des taureaux du SĂ©rapeum qui domine la plaine memphite ; divers indices montrent que lors de cette cĂ©rĂ©monie une certaine suppression des classes sociales pouvait ĂȘtre revendiquĂ©e en tant que signe de deuil. En outre, on constate dans cette documentation un recours frĂ©quent Ă  un vocabulaire Ă©motionnel » des pratiques paroxystiques et des manifestations théùtrales » de chagrin sont prĂ©cisĂ©ment dĂ©crites. Au cours de ce chagrin public, les Ă©lĂ©ments du deuil et de sa dramatisation sont soigneusement codifiĂ©s et ritualisĂ©s il s’agit d’une mise en scĂšne de la tristesse sur la place publique » - ou plus exactement dans l’espace de la nĂ©cropole, et durant le temps prescrit pour le deuil. Nous pouvons nous en rendre compte en lisant quelques extraits choisis au sein de la riche documentation des stĂšles du SĂ©rapeum 19 Shet haou, orner son corps », porter un vĂȘtement funĂ©raire, prendre le deuil » ; cf. texte C ... 20 sed cf. prob. sedĂą trembler », Wb IV, 365-366. 21 shouĂąou les pauvres » Wb IV, 22 shet, dĂ©signe un Ă©tat ou une action indĂ©terminĂ©, peut-ĂȘtre liĂ© au port d'un vĂȘtement spĂ©cifique, e ... 23 sĂąmet, Wb I V, action indĂ©terminĂ©e accomplie lors des funĂ©railles ; le terme sert aussi Ă  ... 24 jh. 25 Provenance SĂ©rapeum de Memphis fouilles de Mariette. Datation XXVIe dynastie, rĂšgne d'Amasis ... 7 Le “bienheureux” jmakh auprĂšs d’Apis-Osiris, qui prĂ©side aux Occidentaux, le fils du roi Khnoum-jb-RĂȘ = Amasis, qu’il vive Ă©ternellement, PsammĂ©tique . il dit “Je suis un serviteur vĂ©ritable et favori du grand dieu Apis. J’ai ornĂ© mon corps’19 lors de la montĂ©e au ciel’ d’Apis ; je me suis privĂ© de pain et d’eau jusqu’à l’accomplissement des quatre jours. J’étais nu et je tremblais20 assis sur mon derriĂšre ; j’ai Ă©tĂ© parmi les affligĂ©s’ ou les pauvres’ ?21 Ă©tant en deuil’22 et m’affligeant23. Aucune nourriture litt. chose’ ne descendit dans mon ventre Ă  l’exception de pain, d’eau et de lĂ©gumes jusqu’à l’accomplissement des soixante-dix jours, lorsque le grand dieu sortit de la Ouabet et qu’il occupa sa grande tombe dans la nĂ©cropole, dans le dĂ©sert occidental de Hout-ka-Ptah = Memphis alors, je fus devant lui en me lamentant24 [...] en l’an [...] qu’il vive Ă  jamais, fermement Ă©tabli [...] de Sa MajestĂ©â€ » StĂšle Louvre SIM. 403425. 26 Provenance SĂ©rapeum de Memphis. Datation rĂšgne d'Amasis vraisemblablement an 5 . Voir Vercou ... Le pĂšre-divin de Ptah, le “connu-du-roi” de Sokaris, le gardien du terrain de l’Apis vivant, son serviteur vĂ©ritable, son favori, qui fait ce qu’il = Apis dĂ©sire dans toutes ses fĂȘtes. Celui qui a suivi la MajestĂ© du dieu en se lamentant et en “ornant son corps” lorsqu’il = Apis monta au ciel = lorsqu’il mourut. Celui qui s’est couchĂ© par terre, se privant de pain et d’eau, cessant de ceindre ses reins d’un pagne jusqu’à ce que vĂźnt le jour de “se rĂ©unir Ă  la terre” = l’enterrement, oĂč la MajestĂ© du dieu reposa dans le Kem = le SĂ©rapeum en vie, santĂ© force. Le prophĂšte d’Isis et le prophĂšte de Nephthys, le chancelier Ouah-jb-RĂȘ-ounnefer, ils de Horsaisis, nĂ© de la dame Nestanefert » StĂšle Louvre SIM. 410026. 27 Voir Philippe Collombert, La bandelette-pyr au cou des deuillants », RdE 235 2006, p. 235-237, ... 28 Provenance SĂ©rapeum de Memphis. Datation rĂšgne d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 44-47 ... 8 Le “bienheureux” auprĂšs d’Apis-Osiris, le prĂȘtre-houn de Bastet, Panehesy, dont le beau nom est NeferibrĂȘ-Seneb, ils de Pathenef, qui a Ă©tĂ© mis au monde par Iahneferou. Il dit “Je suis un serviteur vĂ©ritable, le favori du grand dieu. J’ai ornĂ© mon corps’ lors de sa montĂ©e au ciel. Je me suis privĂ© de pain et d’eau. J’ai passĂ© les soixante-dix jours en Ă©tant en deuil et en m’affligeant, une bandelette-pyr passĂ©e autour du cou27, et je poussais des plaintes ihy chaque jour. Puis, j’ai fait que ce dieu = Apis sorte de la Ouabet et qu’il occupe sa tombe litt. sa place dans le bel occident du Kemet = SĂ©rapeum”» StĂšle Louvre SIM. 405128. 29 nfs, litt. petit », homme du peuple, mais aussi humble ». 30 hourou, homme du peuple, Wb III, 31 her snm her ng. 32 Un des Ă©dicules liĂ©s aux rites de momification. 33 Litt. sous la proue » de la barque divine, c'est-Ă -dire en tĂȘte de la procession. 34 Provenance SĂ©rapeum. Datation an 23 d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 48-58 texte G. Le “bienheureux” auprĂšs d’Apis-Osiris qui prĂ©side aux Occidentaux, l’administrateur des biens du temple d’Imet Nebesheh . NeferibrĂȘ ., il dit “Je suis un serviteur vĂ©ritable, le favori du grand dieu. J’ai ornĂ© mon corps’ lors de sa montĂ©e au ciel. Je me suis privĂ© de pain et d’eau jusqu’à l’accomplissement des quatre jours. Je m’habillai comme un pauvre29 et je fus parmi les hommes de peu30 Ă  prendre le deuil31, Ă  m’affliger et Ă  crier. Aucune nourriture n’est descendue dans mon ventre, si ce n’est de l’eau et des lĂ©gumes, jusqu’à l’accomplissement des soixante-dix jours, jusqu’à ce que le grand dieu quitte la Ouabet. Puis, Sa MajestĂ© = Apis sortit vers la tente-de-purification32 ; lorsqu’elle descendit dans sa barque, j’étais Ă  l’avant 33, en train de gĂ©mir avec les pauvres’. On ne distinguait pas mon rang du leur, en regard de l’offrande-aftei et de l’offrande-oudemet. J’ai fait ces choses car j’étais instruit de ta puissance. La conduite de ma vie Ă©tait dans ta main ; une sĂ©pulture auprĂšs de toi sera ma rĂ©compense de par toi, aprĂšs une longue vie dans les faveurs du MaĂźtre du pays. Tu es la vie, ĂŽ MaĂźtre de l’éternitĂ© ; c’est la pĂ©rennitĂ© que d’ĂȘtre auprĂšs de toi” » StĂšle Louvre SIM. 411034. 35 Philippe Collombert, RdE 57, 2006, p. 236. 36 Sur ce thĂšme frazĂ©rien, voir notamment Paolo Xella Ă©d., Quando un dio muore. Morti et assenze di ... 37 R. L. Vos, The Apis Embalming Ritual P. Vindob. 3873 OLA 50, 1993, p. 43, 72-73. 38 Pour les lamentations lors des Adonies, cf. notamment Marcel DĂ©tienne, dans Dictionnaire des Mytho ... 39 Cf. Philippe Borgeaud, La MĂšre des dieux. De CybĂšle Ă  la Vierge Marie, Seuil, Paris, 1996, spĂ©cia ... 9Ces documents rĂ©vĂšlent l’existence d’un rite de deuil particulier dans l’Égypte tardive, au cours duquel diffĂ©rentes expĂ©riences personnelles recouvrent un modĂšle commun. Ce rite d’affliction, accompli tout au long de la durĂ©e conventionnelle des rites de momification de l’Apis soixante-dix jours, comprend des privations de nourriture, ainsi que le port de vĂȘtements spĂ©cifiques bandelette de deuil, vĂȘtements dits de pauvre ». Le port d’un vĂȘtement spĂ©cifique, qui de plus est associĂ© Ă  une tenue dĂ©pourvue de tout signe ostentatoire de richesse ou de luxe, est aussi nettement revendiquĂ© par les deuillants » parmi lesquels on rencontre mĂȘme le prince hĂ©ritier. Toutes ces pratiques concourent Ă  infliger au corps une contrainte, Ă  lui imposer un type de comportement que l’on rencontre trĂšs frĂ©quemment dans les rites de deuil voir ci-dessous. La participation aux funĂ©railles de l’Apis et l’adoption Ă  cette occasion d’une conduite rituellement prescrite sont de nature Ă  favoriser le participant ; sa piĂ©tĂ© ainsi dĂ©montrĂ©e est agrĂ©able au dieu, et il est assurĂ© d’en retirer un grand bĂ©nĂ©ice. L’adoption d’un comportement de tristesse dĂ©monstrative prend ainsi place dans l’ensemble des rites concernant la mort du taureau Apis et non seulement ses funĂ©railles proprement dites. Certains deuillants » ont participĂ©35 Ă  la totalitĂ© de ces rites qui comportent - comme il sied pour tout dieu qui meurt » 36 - des lamentations prononcĂ©es dans un cadre liturgique37. Ces lamentations s’inscrivent, faut-il le souligner, dans le vaste dossier concernant les rites de type funĂšbre associĂ©s aux cĂ©lĂ©brations de la mort d’un personnage divin, dont les ramifications mĂšnent du Tammouz oriental jusqu’à Adonis je ne m’aventurerai toutefois pas plus avant dans ce thĂšme comparatiste, autrefois frazĂ©rien, du dieu qui meurt », ni sur les diffĂ©rentes descriptions de chagrins collectifs associĂ©s Ă  cette occasion et que les textes antiques nous ont transmis autour d’Adonis38 ou d’Attis39. Le deuil du roi 10Revenons, un court instant, Ă  Diodore de Sicile 40 I, LXXII, trad. M. Casevitz. Ce qui se passait aprĂšs la mort des rois chez les Égyptiens fournissait une dĂ©monstration qui n’était point mince de la dĂ©votion de la masse envers les chefs .. Donc, quand un roi dĂ©cĂ©dait, tous les habitants de l’Égypte menaient un deuil collectif, ils laceraient leurs vĂȘtements, fermaient les sanctuaires, suspendaient les sacrifices et ne cĂ©lĂ©braient pas les fĂȘtes pendant soixante-douze jours la tĂȘte enduite de boue, une Ă©toffe de mousseline nouĂ©e au-dessous de la poitrine, hommes et femmes indistinctement, ils parcouraient les rues par groupes de deux ou trois cents ; chantant le thrĂšne en cadence, ils dĂ©cernaient les honneurs de glorification deux fois par jour, rappelant la vertu du mort ; ils n’absorbaient pas de nourriture Ă  base d’animaux ou de froment et s’abstenaient de vin et de toute marque de » 11ParallĂšlement au deuil collectif manifestĂ© aux funĂ©railles de l’Apis, Diodore constate lĂ  encore des cĂ©rĂ©monies d’affliction collective, dans ce cas en faveur du pharaon dĂ©funt. Relativement peu de renseignements nous sont connus en ce qui concerne le deuil qui devait vraisemblablement frapper le pays Ă  ce moment-lĂ . Tout semble indiquer que la phase de transmission effective du pouvoir durant le temps sĂ©parant le dĂ©cĂšs du roi de son ensevelissement, au moment mĂȘme du deuil, devait ĂȘtre une phase de tous les dangers ». Un cĂ©lĂšbre texte littĂ©raire du Moyen Empire, ledit conte de SinouhĂ© », Ă©voque un deuil frappant la cour royale 41 Provenance p. Berlin 10499 et parallĂšles. Datation XIIIe dynastie p. Berlin 10499, rĂ©daction ... L’an XXX, le troisiĂšme mois de l’inondation, le 7, le dieu entra dans son horizon, le roi de Haute et Basse Égypte SĂ©hĂ©tepibrĂȘ = Amenemhat I ; il fut enlevĂ© au ciel et ainsi se trouva uni avec le disque solaire, et le corps du dieu s’absorba en Celui qui l’avait créé. La cour Ă©tait dans le silence, les cƓurs dans la tristesse ; la double porte restait close ; les courtisans Ă©taient accroupis la tĂȘte sur les genoux et le peuple se lamentait. 41 » 42 Wb V, p. Voir sur cette expression Serge Sauneron, KĂ©mi 10, 1969, p. 75-80 ; Etienne Drio ... 43 Christian Leitz, Tagewahlerei, AgAbh 55, 1994, p. 232, et pl. 70 p. Sallier recto Le parall ... 44 A. Dembska, Studia Aegyptiaca 14, 1992, p. 114 ; papyrus Schmitt p. Berlin 3057, ; Dembsk ... 45 R. Faulkner, Bremner-Rhind, p. ; Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, 199 ... 46 Erika Feucht, op. cit., pl. 1-3. Cf. les attitudes de fatigue tĂȘte sur les genoux, par exemple G ... 12Un modĂšle d’affliction particulier se profile ; une tristesse moins expansive que celle des pleureuses Ă©chevelĂ©es l’abattement muet des notables, rĂ©pondant aux pleurs du peuple. Cet extrait rĂ©vĂšle en outre l’une des postures-types du deuil masculin. En effet, l’homme abattu, en proie Ă  la tristesse ou au deuil, adopte une attitude prostrĂ©e, consacrĂ©e par l’expression avoir la tĂȘte sur les genoux » tep her maset42. Une telle attitude corporelle est aussi adoptĂ©e par les dieux. En effet, dans un passage du Calendrier des jours fastes et nĂ©fastes intervient une description de l’affliction divine Alors ces dieux s’assirent le visage ou “la tĂȘte” ? sur les genoux, leurs visages tournĂ©s en bas »43. On rapprochera ce texte d’une formule liturgique consacrĂ©e Ă  Osiris, datant du dĂ©but de l’époque ptolĂ©maĂŻque Les dieux ont le visage sur les genoux car tu ne viens pas »44. On retrouve ce thĂšme de la prostration, avec des accents similaires, dans la liturgie osirienne oĂč l’expression nos tĂȘtes sont recourbĂ©es Ăąn sur nous-mĂȘmes », exprime Ă©galement un Ă©tat d’affliction45. Dans l’iconographie, la posture de l’homme dont la tĂȘte repose sur les genoux signale, elle aussi, une gestion corporelle du deuil, qui tranche parfois avec d’autres gestes d’affliction plus spectaculaires46. 47 Une exception notoire existe cependant le dĂ©sespoir face Ă  la mort est figurĂ© dans les reprĂ©sent ... 13Expressions quasi proverbiales, gestes figĂ©s dans l’iconographie nous sommes loin, assurĂ©ment, de l’évocation de manifestations Ă©motionnelles spontanĂ©es. D’ailleurs, ce n’est que fort rarement que les textes semblent insister sur des sentiments intĂ©rieurs ressentis Ă  la mort du roi par l’un de ses proches47. Toutefois, c’est une telle expĂ©rience que paraĂźt nous confier Pachereniset, un notable qui fit graver Ă  Tanis, tout juste Ă  l’entrĂ©e du tombeau de son roi, une inscription commĂ©morant sa tristesse fig. 1. Fig. 1. Le gĂ©nĂ©ral Pachereniset en lamentation. D’aprĂšs Victor Loret, KĂȘmi 9 1942, p. 97-106. © 48 La mention de la ville de ThĂšbes dĂ©signe ici Tanis la ThĂšbes du nord », et non Louxor. 49 Texte gravĂ© Ă  l'entrĂ©e du tombeau d'Osorkon II Ă  Tanis, XXIIe dynastie ~874-850 av. Voir ... Le gĂ©nĂ©ral en chef des troupes de Haute et Basse Égypte, Pachereniset, fils de Hor “Je veux me lamenter pour toi sans cesse, sans me lasser de chercher ton visage, mon esprit chargĂ© de murmures hmhm Ă  Ă©voquer ta perfection. Je veux faire qu’on trouve plus Ă  s’enrichir dans la personnalitĂ© hem de mon maĂźtre que dans les avantages matĂ©riels. J’ai escortĂ© mon maĂźtre jusqu’à sa ville, ThĂšbes le district divin qu’aimait son cƓur48. Je veux faire que son ba s’en aille Ă  la place oĂč il demeurera, le Domaine-des-millions-d’annĂ©e = la tombe royale. Le roi est divinisĂ©, reposant dans la place, tandis que son ba rejoint le ciel ; le maĂźtre des deux pays, Osorkon-aimĂ©-d’Amon, c’est pour lui qu’a agi Kapous = la reine-mĂšre.”49 » 14ReprĂ©sentĂ© en pied devant l’inscription, le gĂ©nĂ©ral Pachereniset accompagne les mots de cette dĂ©ploration par un geste d’affliction il porte, en signe de dĂ©sarroi, les deux mains Ă  sa tĂȘte. Les accents poignants de ce texte nous amĂšnent Ă  prĂ©sent Ă  envisager le rĂ©fĂ©rent mythologique de ce discours de deuil. En effet, l’expĂ©rience de la mort est d’abord, pour le survivant, celle de la sĂ©paration, induisant la quĂȘte impossible de l’ĂȘtre aimĂ© voilĂ  toute la trame du mythe osirien. La dĂ©ploration d’Osiris modĂšle de la plainte funĂšbre 50 Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, Paris, 2003. 15La mort d’Osiris marque mythologiquement l’irruption de la mort dans le monde. Il est impossible de dissocier le mythe d’Osiris de l’image - comprenons de l’idĂ©ologie - de la mort en Égypte50. Ce mythe met en scĂšne une victime Osiris et son meurtrier Seth. Osiris, le roi, est assassinĂ© par son frĂšre Seth qui convoite le pouvoir. Isis, l’épouse Ă©plorĂ©e aura comme tĂąche de retrouver et reconstituer le corps de son Ă©poux dĂ©funt, et de concevoir avec lui un hĂ©ritier lĂ©gitime Horus, qui rĂ©gnera sur le trĂŽne d’Égypte tandis qu’Osiris, quoique ressuscitĂ© », demeurera Ă©ternellement dans la Douat = l’au-delĂ . Comme le propose Jan Assmann, le mythe met en scĂšne les trois points de vue principaux des Égyptiens sur la mort la mort en tant que dĂ©chirement ; la mort en tant qu’isolement social ; et enin la mort en tant qu’ennemi. Trois Ă©tapes narratives se dĂ©gagent la recomposition du corps l’intĂ©gritĂ© physique garantie par les soins funĂ©raires que prodiguent Isis et Nephthys ; la reconstitution de la connectivitĂ© sociale Horus, le ils, assure le culte funĂ©raire et accĂšde lĂ©gitimement, par hĂ©ritage, Ă  la fonction royale ; l’affrontement judiciaire Seth est dĂ©boutĂ© de sa prĂ©tention au pouvoir Ă  l’issue d’un procĂšs qui sanctionne sa culpabilitĂ© et la moralisation inale la mort est un crime, une injustice. 51 Assmann, op. cit., p. 117. 52 Les premiĂšres pages du manuscrit oĂč figure l'Ă©pisode de la mort d'Osiris Ă©taient encore inconnue ... 16Le mythe osirien prĂ©sente donc une vision de la mort qui l’assimile Ă  un meurtre. C’est ainsi que la mort est assumĂ©e rituellement et devient dĂšs lors viable comme le propose Jan Assmann. L’expĂ©rience de la mort est sciemment vĂ©cue dans toute sa dimension tragique. Dans ce cycle, Seth reprĂ©sente le meurtrier c’est dire qu’il joue le rĂŽle de la mort, alors qu’Osiris joue celui du mort. Seth est vaincu, condamnĂ©, et proscrit. Le mythe Ă©gyptien, comme le prĂ©cise Assmann, fait ressortir non seulement le caractĂšre brutal de la mort, mais aussi son caractĂšre inique »51. Dans ce cadre, toute mort devient une atteinte au droit la MaĂąt. On peut dĂšs lors la juger ce qui dĂ©note, selon Assmann, une moralisation de l’idĂ©e de mort. C’est donc dans le cadre de cette moralisation et gestion particuliĂšre de la mort que s’exprime la tristesse du deuil. Le motif de la tristesse intervient Ă  plusieurs reprises dans le mythe osirien. En premier lieu, le mythe assimile la mort du dieu Ă  une catastrophe cosmique. Un exemple clair est offert par le papyrus Salt 825, un texte rituel de l’époque ptolĂ©maĂŻque consacrĂ© Ă  la rĂ©surrection d’Osiris ; le rituel implique plusieurs prĂȘtres spĂ©cialisĂ©s, et mentionne des rites d’envoĂ»tement et des rites funĂ©raires cĂ©lĂ©brĂ©s manifestement autour d’une statue d’Osiris, ainsi que des rites de protection du roi et du palais. Le texte relate qu’un grand bouleversement frappa l’Égypte consĂ©cutivement Ă  la mort d’Osiris52 53 Philippe Derchain, Le papyrus Sait 825 10051, rituel pour la conservation de la vie en Egyp ... [...] ce [n’est pas] Ă©clairĂ© pendant la nuit, et le jour n’existe pas. Lamentation, lamentation ihy [dans le ciel] et la terre. Les dieux et les dĂ©esses se mettent les mains sur la tĂȘte, la terre est dĂ©vastĂ©e, le soleil ne sort pas, la lune tarde, elle n’existe pas. Le Noun vacille, la terre chavire, le fleuve n’est plus navigable. [...] entendre. Tout le monde gĂ©mit jkb et pleure rmj. Les baou, les dieux, les dĂ©esses, les hommes, les akhou, les morts, les bestiaux petits et grands, les [...] pleurent, pleurent beaucoup [...].53 » 54 Voir Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 214-224. 55 Sur le rĂŽle conjoint des deux dĂ©esses pleureuses, cf. Claas J. Bleeker, Isis and Nephthys as wai ... 17Comme on le voit, la mort d’Osiris implique un grave dĂ©sĂ©quilibre. Elle met en pĂ©ril le cosmos, constitue une rupture dans la marche de l’univers. C’est un problĂšme qu’il faut absolument rĂ©soudre. Cette mort plonge le monde dans la tristesse, dans un chagrin qui frappe non seulement les dieux et les hommes, mais Ă©galement les animaux. Le rituel va pleinement assumer cette tristesse54. En effet, les chants liturgiques de dĂ©ploration du dieu dĂ©funt prototype de tout mort, exploitent largement les motifs de la perte, du dĂ©chirement aprĂšs la sĂ©paration brutale, tout autant que celui du dĂ©sir de voir » Ă  nouveau le dĂ©funt, au-delĂ  de cette sĂ©paration. DĂšs les Textes des Pyramides, la dĂ©ploration du dieu mort est une tĂąche assumĂ©e par son Ă©pouse et sƓur Isis, accompagnĂ©e de sa sƓur Nephthys55. 56 Textes des Pyramides, chapitre 535, § 1280-1281. Provenance pyramide de PĂ©pi Ier, Saqqara. Datat ... Paroles-Ă -dire par Isis et Nephthys. L’oiseau-Mt vient, l’oiseau-djĂ©ret vient, Isis et Nephthys ; elles viennent pour Ă©treindre leur frĂšre Osiris, pour Ă©treindre ou chercher le roi. Elles se hĂątent mutuellement. Pleure pour ton frĂšre, Isis ! Pleure pour ton frĂšre, Nephthys ! Isis s’est assise les mains sur la tĂȘte. Nephthys a saisi les pointes de ses seins pour son frĂšre le roi, qui se tient couchĂ© sur son ventre ....56 » 57 Cf. Alan H. Gardiner, in JEA 41, 1955, p. 10. 58 Wb V, faucon, et pour les dĂ©signations des deux pleureuses. 59 Assmann, op. cit., p. 218. 60 Leur Ă©laboration remonte sans doute au Nouvel Empire. 61 Voir Jean-Claude Goyon, Le papyrus d'ImouthĂšs fils de PsintaĂȘs au Metropolitan Museum of Arts de N ... 62 Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, publie d'ailleurs dans le mĂȘme rec ... 18La dĂ©ploration funĂšbre est ici manifestement assimilĂ©e aux chants lugubres de deux oiseaux l’oiseau-hat voir le verbe hai se lamenter » qui procĂšde de la mĂȘme racine57, et l’oiseau-djĂ©ret d’oĂč le terme djĂ©ret plaignante »58 ; les deux-djĂ©ret » seront la dĂ©signation usuelle d’Isis et Nephthys dans leur rĂŽle de pleureuses. C’est donc Ă  l’épouse et Ă  la sƓur du dieu dĂ©funt que l’expression vocale de la lamentation est coniĂ©e. On soulignera ici le jeu de Nephthys. Le geste particulier qu’elle exĂ©cute - consistant Ă  prĂ©senter ses seins au dĂ©funt - demande Ă  ĂȘtre compris comme une incitation Ă  la rĂ©surrection. En dĂ©voilant sa poitrine, tout comme la femme qui allaite, la dĂ©esse fait du dĂ©funt un implicite nouveau-nĂ©, promis Ă  la vie qui dĂ©coule du lait nourricier. Il appert, effectivement, que ce cĂ©rĂ©monial de lamentations comporte un aspect vivifiant. Comme l’écrit Jan Assmann, Isis et Nephthys, les oiselles-pleureuses », peuvent pleurer de façon Ă  rĂ©veiller un mort »59. Les plaintes rituelles d’Isis et de Nephthys vont faire l’objet d’une Ă©laboration littĂ©raire remarquable, et plusieurs exemples de livrets consignant leurs lamentations nous sont parvenus, conservĂ©s par des documents d’époque tardive60. Ces textes Ă©taient prononcĂ©s originellement lors de liturgies sacerdotales d’accompagnement d’Osiris61, et ils ont aussi Ă©tĂ© choisis par des particuliers pour figurer dans leur trousseau funĂ©raire. Il s’agit de textes trĂšs poĂ©tiques, dont on peut souligner la proximitĂ© stylistique et thĂ©matique avec les chants d’amour » 62. En effet, le chant de la veuve thĂ©matise la douleur de la sĂ©paration et de la perte, et son corollaire immĂ©diat qui est le dĂ©sir prĂ©gnant de revoir l’absent, exaltant par lĂ  mĂȘme le sentiment amoureux, comme l’on va pouvoir s’en rendre compte en lisant deux extraits significatifs tirĂ©s de ce corpus Les Lamentations d’Isis et de Nephthys » RĂ©citation des liturgies qu’ont faites les deux sƓurs dans la demeure d’Osiris-qui-prĂ©side-Ă -l’Occident, le dieu grand, maĂźtre d’Abydos, le quatriĂšme mois de la saison de l’inondation, le vingt-cinquiĂšme jour .. » Paroles prononcĂ©es par Isis ; elle dit Viens vers ta demeure, viens vers ta demeure ! l’hĂ©liopolitain ; viens vers ta demeure ! tu n’as pas d’ennemi. Ô Ihy parfait, viens vers ta demeure, que je te contemple. Je suis ta sƓur, que tu aimes ; tu ne dois pas te sĂ©parer de moi. Ô jeune homme parfait, viens Ă  ta demeure ! Longtemps, longtemps que je ne t’ai pas contemplĂ© ! Mon cƓur s’inquiĂšte de toi ; mes deux yeux te cherchent ; je suis en quĂȘte de toi pour te contempler. PuissĂ©-je te contempler, puissĂ©-je te contempler ! ... je suis ta sƓur de par ta mĂšre, tu ne dois pas t’éloigner de moi. Dieux et hommes, leurs visages sont tournĂ©s vers toi, te pleurant tous ensemble ! Alors que je ne peux te voir, je t’appelle en pleurant jusqu’au haut du ciel, sans que tu entendes ma voix, alors que je suis ta sƓur, que tu as aimĂ©e sur terre. Tu ne dois pas aimer une autre que moi, la sƓur, la sƓur ! » Paroles prononcĂ©es par Nephthys, elle dit Souverain parfait, viens vers ta demeure ! RassĂ©rĂšne-toi, tu n’as aucun ennemi. Tes deux sƓurs sont Ă  cĂŽtĂ© de toi en protection de ta couche, t’appelant en pleurant. Retourne-toi sur ta couche pour voir les belles ! Parle avec nous, Souverain, notre maĂźtre et chasse tout le chagrin qui est dans notre cƓur. Tes courtisans divins et humains te contemplent ; prĂ©sente-leur ton visage, souverain, notre maĂźtre, car c’est de voir ton visage que vivent nos visages. Ton visage ne saura se dĂ©tourner de nous. Que ça nous est agrĂ©able de te contempler ! Je suis Nephthys, ta sƓur que tu as aimĂ©e. Celui qui s’est rebellĂ© contre toi est tombĂ©, il n’existera plus ! Je suis avec toi en protection de ton corps pour toujours et Ă  jamais .. » Notice liturgique 63 Extrait des Lamentations d'Isis et de Nephthys » du P. Berlin 2008. Le texte provient sans doute ... AprĂšs la rĂ©citation de cela, l’endroit doit ĂȘtre totalement rĂ©servĂ©, sans que rien ne puisse ĂȘtre vu ni entendu par quiconque, Ă  l’exception du prĂȘtre-ritualiste et chef, ainsi que le prĂȘtre-setem. Puis, on doit aller chercher deux femmes de belle apparence physique. Les faire asseoir sur le sol, Ă  l’emplacement des vantaux de la cour d’apparition, les noms d’Isis et de Nephthys Ă©tant Ă©crits sur leurs Ă©paules. Placer des aiguiĂšres de faĂŻence pleines d’eau dans leurs mains droites, et des galettes faites Ă  Memphis dans leurs mains gauches. Faire baisser leur visage. À accomplir Ă  la troisiĂšme heure du jour, et de mĂȘme Ă  la huitiĂšme heure du jour. Pas question que tu te relĂąches dans la rĂ©citation de ce manuscrit pendant l’heure de la cĂ©rĂ©monie. C’est » Fig. 2. Les pleureuses, Isis et Nephthys. DĂ©tail d’aprĂšs Raymond Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, MĂ©langes MaspĂ©ro I, 1, Le Caire, 1934. © Institut français d’archĂ©ologie orientale La cĂ©rĂ©monie des deux oiselles » 64 Vernus, op. cit., p. 107, comprend de toute ta taille, de toute ta taille, ton dos tournĂ© vers ... 65 Extrait du p. British Museum 10188 / p. Bremner-Rhind. Le texte est datĂ© par le scribe qui en fait ... Commencement des stances de la cĂ©rĂ©monie des deux oiselles-milans, qui est cĂ©lĂ©brĂ©e dans la demeure d’Osiris-qui-prĂ©side-Ă -l’Occident, le dieu grand, maĂźtre d’Abydos, le quatriĂšme mois de la saison de l’inondation, du vingt-deuxiĂšme jour au vingt-sixiĂšme jour. On doit rĂ©server la demeure tout entiĂšre. On doit aller chercher deux femmes au corps purifiĂ©, qui n’ont pas encore enfantĂ© litt. “qui n’ont pas Ă©tĂ© ouvertes”, qui sont toujours vierges, et qui ont Ă©tĂ© Ă©pilĂ©es sur tout leur corps, la tĂȘte ceinte d’un [bandeau ?], un tambourin dans les mains, et dont les noms ont Ă©tĂ© inscrits sur les Ă©paules pour Isis et Nephthys ; qu’elles chantent les stances de ce rouleau devant ce dieu. Elles doivent dire “î maĂźtre Osiris !”, quatre fois. ». Paroles Ă  rĂ©citer par les deux femmes-aux-nattes Ihy parfait, viens vers ta demeure ! haut, haut, ton dos vers ta demeure, alors que les dieux sont Ă  leur place64. Je suis Isis, la femme utile Ă  son frĂšre, ton Ă©pouse, sƓur de ta mĂšre, viens vite auprĂšs de moi ! Car mon dĂ©sir est de voir ton visage, puisque je n’ai encore vu ton visage. L’obscuritĂ© est ici pour nous, devant mon visage, alors que RĂȘ est dans le ciel. Le ciel se confond avec la terre et crĂ©e l’ombre sur la terre aujourd’hui. Mon cƓur brĂ»le parce que tu es parti de cette triste maniĂšre, mon cƓur brĂ»le parce que tu m’as tournĂ© le dos, alors que tu n’avais jamais manifestĂ© cette attitude contre moi. Les deux buttes sont bouleversĂ©es, les routes sont enchevĂȘtrĂ©es, tandis que je suis en quĂȘte, afin de te voir. Je suis dans une ville sans remparts, je pleure ton amour pour moi, ne reste pas seul ! ne reste pas au loin ! Vois, ton fils repousse Tebeha = Seth vers le billot de supplice.65 » 66 Pour ce dossier cĂ©lĂšbre, consignĂ© dans les archives des reclus » du SĂ©rapeum, voir la prĂ©sentati ... 19Une phase cruciale du drame mythologique est donc jouĂ©e par deux actrices, deux jeunes femmes personnifiant Isis et Nephthys ig. 2. Il se trouve qu’un documentation papyrologique privĂ©e les archives de PtolĂ©mĂ©e le reclus », datant du milieu du IIe siĂšcle av. nous offre quelques renseignements sur la personnalitĂ© de deux de ces pleureuses » on y trouve consignĂ©es quelques bribes du destin de deux jeunes Ă©gyptiennes, des sƓurs jumelles, nommĂ©es respectivement Taous et ThauĂšs. Ces deux sƓurs personnifiĂšrent les dĂ©esses lors des funĂ©railles de l’Apis. Elles s’acquittĂšrent si bien de cette tĂąche, d’ailleurs, qu’elles furent gardĂ©es par le clergĂ© pour accomplir les oblations quotidiennes pour Osiris-Apis, et qu’elles furent appelĂ©es Ă  tenir le mĂȘme rĂŽle de pleureuses, six ans plus tard, pour les funĂ©railles du taureau MnĂ©vis Ă  HĂ©liopolis66. L’expression de la tristesse est ici clairement l’affaire de professionnelles. Pleurs et lamentations lors des funĂ©railles familiales quelle place pour les Ă©motions intimes ? 67 L'Ă©tude de base demeure celle de Erich LĂŒddeckens, Untersuchungen ĂŒber religiösen Gehalt, Sprache ... 20La riche documentation provenant des tombes privĂ©es Ă©claire la pratique des chants funĂšbres et des lamentations dans le cadre des funĂ©railles familiales 67. 68 Voir Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, Fondation Ă©gyptologique Reine Elis ... 69 Les dĂ©signations d'Isis et Nephthys en tant que plaignantes sont quant Ă  elles assez variĂ©es, le t ... 70 Wb I XIXe dynastie; Erich LĂŒddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 111-112. Marcelle W ... 71 Wb II 21L’image et les textes mettent en Ă©vidence deux types de manifestation du chagrin. D’une part, des scĂšnes montrent l’affliction personnelle manifestĂ©e par des membres de la famille et leurs proches lors des funĂ©railles. D’autre part, on rencontre au sein du cortĂšge funĂšbre un groupe de femmes exprimant leur peine de façon ostentatoire. Ce groupe des pleureuses » qui, en fait, n’est jamais nommĂ© ainsi accompagne la famille68. Parmi les quelques dĂ©signations assez peu explicites de ces pleureuses69, le terme de ouchebout signifie apparemment les rĂ©pondantes »70. Cette appellation pourrait laisser entendre que les lamentations de ce chƓur de femmes rĂ©pondent » aux plaintes de la famille et de la veuve. Nous noterons que le terme de pleureuse » rĂ©mjt71est quant Ă  lui rĂ©servĂ© Ă  cette derniĂšre. 72 Le cortĂšge des pleureuses figure Ă©galement dans les vignettes du Livre des Morts, par exemple Th ... 73 Op. cit., p. 143-159. 74 Le premier cas de larmes dessinĂ©es sur les joues des pleureuses relevĂ© par Marcelle Werbrouck, Les... 75 Sur le dĂ©voilement des seins dans le cadre funĂ©raire romain, voir la contribution de Francesca Pre ... 76 Le groupe des femmes en pleurs, que l'on rencontre aussi bien dans la procession sur terre ou sur ... 77 Gary L. Ebersole, The Functions of Ritual Weeping Revisited Affective Expression and Moral Disc ... 78 Voir sur ce sujet les rĂ©fĂ©rences donnĂ©es par Anne-Caroline Rendu dans le prĂ©sent volume note n° 7 ... 79 Notamment Morte etpianto rituale nel mondo antico, Torino, 1958. 80 Voir spĂ©cialement Marie Virolles-SouibĂšs, Les gestes du deuil. Exemples algĂ©riens », Gestes et i ... 81 C'est presque un lieu commun que d'insister sur ce point cf. par exemple les remarques de Marcel ... 22Le groupe des pleureuses est trĂšs largement illustrĂ© dans les scĂšnes igurĂ©es le thĂšme se dĂ©veloppe notamment dans les tombes thĂ©baines Ă  partir de la XVIIIe dynastie72, et l’on peut, comme l’a fait autrefois Marcelle Werbrouck73, observer toute une palette d’attitudes bras levĂ©s au ciel, larmes74, poitrine dĂ©nudĂ©e75, prostrations. Ces attitudes concernent plus particuliĂšrement ce groupe de femmes, mais pas exclusivement toutefois76. La gestion de la mort, qui implique la dĂ©ploration et les larmes77, est universellement une tĂąche tout spĂ©cialement fĂ©minine78. Dans le monde mĂ©diterranĂ©en, les exemples de cortĂšges de pleureuses sont multiples, de l’antiquitĂ© jusqu’à nos jours. Ernesto De Martino s’y est intĂ©ressĂ© dans des Ă©tudes fameuses79, qui tissent un lien entre les pratiques antiques et certains comportements modernes. En Égypte actuelle, Ă  l’instar d’autres pays musulmans80, le cortĂšge des femmes en deuil est encore un spectacle saisissant pour l’observateur occidental Fig. 381. Nous relĂšverons, Ă  ce propos, les observations d’un ethnographe amateur, faites en Haute Égypte vers 1930 82 Henri Habib Ayrout S. J., MƓurs et coutumes des Fellahs, Payot, Paris, 1938, p. 123. De telles cĂ©r ... ... La fonction des pleureuses est aussi d’antique tradition. Un fellah est mort. AussitĂŽt les cris des femmes l’annoncent Ă  tous les environs. On va chercher la civiĂšre commune qui se trouve prĂšs du gourn hors du village. À l’intĂ©rieur de la maison, des femmes lavent le corps Ă  l’eau chaude, tandis qu’à l’extĂ©rieur s’élĂšvent les complaintes des pleureuses. En leur oraison funĂšbre, elles vantent la beautĂ© et les qualitĂ©s du dĂ©funt, elles reprochent Ă  Dieu de l’avoir rappelĂ© ; elles interpellent le dĂ©funt, sa femme, ses enfants, la mort elle-mĂȘme. Ces complaintes semblent improvisĂ©es ; elles ne le sont pas plus que les larmes de ces professionnelles, enveloppĂ©es de grandes mĂ©layas destinĂ©es Ă  cette cĂ©rĂ©monie, le visage noirci ou bleui en signe de deuil, la tĂȘte couverte de boue. Elles mĂšnent la macabre sarabande, se lĂšvent, battent des mains, se balancent et retombent Ă©puisĂ©es, ralentissant, puis reprenant leurs cris, parmi les femmes. Ici, les femmes priment ..82 » 83 Marcel Mauss, L'expression obligatoire des sentiments, Journal de psychologie 18, 1921, texte re ... 23Conforme Ă  l’ensemble des tĂ©moignages ethnographiques, anciens ou modernes, cet exemple nous met en prĂ©sence d’une reprĂ©sentation théùtralisĂ©e ; une dramaturgie codifiĂ©e, exploitant un catalogue d’attitudes. Les pleurs deviennent alors ce que Marcel Mauss qualifiait d’ expression obligatoire des sentiments »83. Fig. 3. Le cortĂšge des pleureuses de Karnak. D’aprĂšs George Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214. © 84 Sur les manifestations de chagrin dans le cadre de l'expression sociale des Ă©motions » et leurs ... 24En consĂ©quence, cette prise en charge du chagrin par des groupes spĂ©cifiques tend Ă  ne pas laisser grande place - du moins dans la documentation - aux expressions personnelles. Elle tendrait d’ailleurs - si l’on suit l’analyse d’Ernesto de Martino - Ă  canaliser les douleurs des personnes frappĂ©es par le deuil. NĂ©anmoins, malgrĂ© les pleureuses mandatĂ©es », les Ă©motions individuelles ne sont pas annulĂ©es ; elles se manifestent en adoptant des codes prĂ©cis84. HĂ©rodote nous a laissĂ© quelques observations sur les lamentations thrĂšnoi privĂ©es Ă©gyptiennes 85 HĂ©rodote, II, LXXXV, trad. A. Barguet. On rapprochera encore ce passage de celui consacrĂ© aux rite ... 25 Voici leurs deuils thrĂšnoi et leurs cĂ©rĂ©monies funĂšbres taphai dans la famille qui perd un homme de quelque considĂ©ration, toutes les femmes de la maison se couvrent de boue la tĂȘte et mĂȘme le visage ; puis elles laissent le cadavre dans la maison et courent par la ville en se frappant la poitrine, le sein nu, et la robe retroussĂ©e, retenue par une ceinture ; toutes leurs parentes se joignent Ă  elle. Les hommes se frappent et se lamentent de leur cĂŽtĂ©, dans une tenue semblable. Cela fait, on emporte le corps pour le faire embaumer. 85 » 86 François RenĂ© Herbin, Le livre de parcourir l'Ă©ternitĂ© OLA 58, Leuven, 1994, p. 62 et ... 87 Walter Burkert, Homo necans. Rites sacrificiels et mythes de la GrĂšce ancienne, Les Belles Lettres ... 88 Sur les attitudes fĂ©minines violentes lors du deuil Ă  Rome, voir la contribution de Francesca Pres ... 89 Exempli gratia 2 Samuel pleurs, tĂȘte voilĂ©e, pieds nus, tunique dĂ©chirĂ©e, tĂȘte couverte d ... 90 En son temps, Emile Durkheim s'Ă©tait dĂ©jĂ  arrĂȘtĂ© sur la question des violences auto-infligĂ©es dans ... 91 Brigitte Dominicus, Gesten und GebĂ€rden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, ... 92 Dominicus, op. cit., p. 58-61. Le mĂȘme signe hiĂ©roglyphique de l'homme aux deux bras levĂ©s Sign L ... 93 Par exemple Nina de Garis Davis et Alan H. Gardiner, The Tomb of Amenemhet n° 82, London, 1915 ... 94 Par exemple William Peck, Dessins Ă©gyptiens, Hermann, Paris, 1980, fig. 31 ; Jacqueline Vandier ... 26Cette manifestation d’affliction au cours de laquelle on se salit, peut ĂȘtre directement rapprochĂ©e des indications offertes par un long texte funĂ©raire tardif, qui Ă©voque lors des funĂ©railles les hommes, leurs membres couverts de poussiĂšre, et les femmes ointes de boue ... leurs yeux enfiĂ©vrĂ©s et mouillĂ©s tandis que leurs voix sont chaudes Ă  lancer des plaintes ... »86. Un tel rite d’autoagression, au cours duquel la violence ressentie face Ă  la mort se traduit par des gestes brutaux que s’inflige Ă  lui-mĂȘme le deuillant », est lĂ  encore un phĂ©nomĂšne assez largement constatĂ© ; par exemple, comme le rappelle Walter Burkert, la lamentation funĂšbre - pleurer et hurler, se dĂ©chirer les vĂȘtements, s’arracher les cheveux, se griffer le visage et se frapper la poitrine - ; puis se “souiller” soi-mĂȘme, maiesthai, se barbouiller le visage, s’asperger la tĂȘte avec de l’argile, de la terre ou des cendres ... » sont des façons de faire bien attestĂ©es dans la culture grecque ancienne87. Un parcours dans la littĂ©rature antique88, dans les textes bibliques89, tout comme dans l’ethnographie nous amĂšnerait, du reste, Ă  collectionner des manifestations de tristesse analogues90. En Égypte, ces manifestations paroxystiques du chagrin cĂŽtoient d’autres attitudes corporelles, tout autant emblĂ©matiques de la souffrance91. On signalera Ă  cet Ă©gard que la posture consistant Ă  lever les deux bras au ciel est d’usage tant pour exprimer le chagrin que la joie92 cette position signale un Ă©tat Ă©motionnel intense, quelle que soit sa connotation. Enin, on notera tout particuliĂšrement le rĂŽle de la chevelure les cheveux dĂ©faits des femmes signalent une situation de dĂ©tresse Ă©motionnelle93. Il semble en outre que des signes de deuil puissent ĂȘtre exprimĂ©s avec plus de retenue par l’absence de soins de toilette ; on remarquera ainsi certaines igurations surtout sur ostraca montrant un visage royal mal rasĂ©, signe que l’on peut considĂ©rer sans doute comme une marque visible de deuil94. Fig. 4. Bris de vases lors des rites funĂšbres. DĂ©tail d’aprĂšs Geoffrey T. Martin, TheMemphite Tomb of Horemheb, EES, London, 1989, pl. 123. © Courtesy of the Egypt Exploration Society 95 Jacobus van Dijk, Zerbrechen der roten Töpfe », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1389-1396 ... 96 Par exemple Geoffrey The Memphite Tomb of Horemheb, Commander-in-Chief of Tut'Ank Amun ... 97 Cf. van Dijk, op. cit., col. 1393. 27La violence gestuelle engendrĂ©e par l’émotion du deuil n’est pas seulement adressĂ©e Ă  l’humain elle peut aussi s’exprimer par un bris d’objets. On connaĂźt une trĂšs ancienne procĂ©dure magique consistant Ă  briser une vaisselle rouge briser les pots rouges » sĂ©dj dĂ©shĂ©rout. Ce rite prend place dans des procĂ©dures d’exĂ©cration de l’ennemi, et manifestement aussi lors des funĂ©railles, Ă  la in du rituel des offrandes95. Or l’iconographie nous fait connaĂźtre des scĂšnes montrant un prĂȘtre, lors de cĂ©rĂ©monies funĂšbres, qui se lamente devant un tas de pots prĂ©alablement brisĂ©s fig. 496. Ce moment du rite funĂ©raire n’est pas facile Ă  interprĂ©ter, car ces scĂšnes ne sont pas soutenues par des lĂ©gendes explicites. On a gĂ©nĂ©ralement interprĂ©tĂ© le bris funĂ©raire des vases comme un rite apotropaĂŻque97 le vase rouge symboliserait l’ennemi sĂ©thien Ă  Ă©liminer. Cette explication ne permet pas toutefois de comprendre les gestes d’affliction accomplis devant ces vases, desquels s’échappe un flot de liquide. Il n’est pas impossible que, dans le cadre funĂ©raire, le bris des cruches prenne une coloration symbolique diffĂ©rente de celle des rites magiques d’exĂ©cration. Mutatis mutandis, la pratique du bris des jarres dans le cadre du deuil est connue encore dans l’Égypte moderne, comme on le constate dans ce chant funĂšbre pour une dĂ©funte qu’avait relevĂ© Georges Legrain, au dĂ©but du XXe siĂšcle 98 Georges Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214 cf. aussi spĂ©cialement p. 213 ... Pourquoi te retournes-tu sur ta couche ? Les matelas et les draps de soie ne te suffisent-ils pas ? SoulĂšve-toi pour rajuster ta coiffe, et promĂšne-toi dans ta maison pour que je te contemple ... chant accompagnant le bris des vases-zĂźrs Quelle tristesse ! nous allons retourner les vases. Seule, ta maison sera ruinĂ©e au milieu des nĂŽtres .. ..98 » 28Si nous nous tournons vers les images du deuil, nous voyons que les scĂšnes igurĂ©es dans les tombeaux des particuliers mĂ©nagent dĂšs l’Ancien Empire une place aux reprĂ©sentations du cortĂšge funĂšbre. On y remarque parfois la prĂ©sence de membres Ă©plorĂ©s de la famille et de la maisonnĂ©e ; ainsi dans le document suivant, tirĂ© du monument funĂ©raire d’Idou 99 Texte provenant de Guizeh, tirĂ© du mastaba d'Idou VIe dynastie. Voir William K. Simpson, The Mas ... Ô mon pĂšre bien aimĂ© !Ô mon maĂźtre, prends-moi vers toi !Ô mon maĂźtre bien aimĂ© !Procession litt. sortie de ses gens serfs en larmes. »Texte du montant droit, lĂ©gendant la figuration des deuillants »99 100 M. Werbrouck, Les pleureuses, op. cit., p. 15-16. 101 J. Assmann dans Mort et au-delĂ , op. cit., p. 214-215, suppose que la douleur et le chagrin, en ... 29Ces lĂ©gendes accompagnent respectivement quatre registres, qui montrent chacun un groupe de personnages Fig. 5. Plusieurs attitudes emblĂ©matiques de la douleur sont reprĂ©sentĂ©es un homme se frappe la tĂȘte avec un bĂąton, un autre semble s’arracher les cheveux ; plusieurs personnages sont au sol, et l’on tente de les soutenir ; comme l’indique la lĂ©gende du registre infĂ©rieur, c’est lĂ  toute la maisonnĂ©e du notable qui est en proie au chagrin. Cette expression collective et codifiĂ©e du chagrin s’ajoute Ă  la prĂ©sence de pleureuses rituelles, lesquelles sont reprĂ©sentĂ©es sur un autre panneau du tombeau et dĂ©signĂ©es par le terme djĂ©ret 100 Ce type de reprĂ©sentation est assez commun dans les scĂšnes de l’Ancien Empire ; les discours mis en lĂ©gendes n’insistent pas sur la douleur portĂ©e par une plainte verbale101. Fig. 5. ScĂšnes de funĂ©railles dans le mastaba d’Idou. D’aprĂšs William K. Simpson, The MastabasofQar and Idu, Giza Mastabas, vol. 2, Boston, 1976, pl. XVIII-XIX. © 2008. Museum of Fine Arts, Boston. Reproducted by Permission. 102 Pour cette idĂ©e, cf. Ă©galement Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 215. 103 Remarquons que c'est aussi le cas dans les Ă©pigrammes funĂ©raires grecques qui, en Egypte en tout c ... 104 Texte tirĂ© de la tombe thĂ©baine n° 49 datant du rĂšgne d'Ay XVIIIe dynastie, vers 1320 av. ... 30UltĂ©rieurement, les scĂšnes funĂ©raires des tombes privĂ©es du Nouvel Empire et tout particuliĂšrement celles de la nĂ©cropole thĂ©baine offrent une documentation considĂ©rable sur les scĂšnes d’affliction collective lors du cortĂšge funĂšbre. On y rencontre non seulement les pleureuses, mais encore diffĂ©rents groupes adoptant une large palette d’attitudes, allant du chagrin ostentatoire au recueillement douloureux. Les scĂšnes funĂ©raires du Nouvel Empire mĂ©nagent aussi une place aux lamentations de la veuve. Tout se passe comme si la pĂ©riode amarnienne, qui connaĂźt une inflexion nouvelle Ă©galement en ce qui concerne les rites funĂ©raires, avait brisĂ© un interdit entourant la commĂ©moration de la dĂ©ploration tragique102. Les accents de ces chants plaintifs sont en tout point comparables aux chants liturgiques de dĂ©ploration d’Osiris, chants qui en sont les prototypes. On remarquera aussi que les dĂ©plorations ne mĂ©nagent aucune place Ă  la consolation ; au contraire, elles insistent sur la cruautĂ© de la perte103. Les lamentations des pleureuses font Ă©cho aux plaintes de la veuve, comme dans cet extrait tirĂ© de la tombe de NĂ©ferhotep Ă  ThĂšbes104 fig. 6 Fig. 6. Lamentations aux funĂ©railles de NĂ©ferhotep. D’aprĂšs Erich Luddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110. © Je suis ta sƓur, MĂ©ryt-RĂȘ ! Ô grand, n’abandonne pas MĂ©ryt-RĂȘ ! Ton Ă©tat est bon ! Toi, bon pĂšre, tu es mien. T’en aller, comment peux-tu faire cela ? Je vais seule, vois, je suis derriĂšre toi ! Toi qui aimais bavarder avec moi, tu te tais, tu ne parles plus ! » Paroles Ă  dire par les “pleureuses” litt. ici ouchĂ©bou “les rĂ©pondantes” Douleur !, Douleur imaou ! Sain, sain, sain, sain ! Plainte sans cesse ! Ah ! Perte ta aqyt ! Le bon berger est parti au pays de l’éternitĂ© ; lui dont les gens Ă©taient nombreux, il est dans le pays qui aime la solitude. Lui qui aimait Ă  bouger litt. “ouvrir” ses pieds pour marcher, il est entravĂ©, emmaillotĂ©, bloquĂ© ! Lui qui aimait se vĂȘtir de belles Ă©toffes, il dort dans le vĂȘtement d’hier ! » 105 Texte tirĂ© du tombeau de NefersĂ©kherou Ă  Zawiyet Sultan en Haut Egypte, datant du rĂšgne de RamsĂšs ... 31L’insistance dramatique sur la cruautĂ© de la mort est aussi particuliĂšrement poignante dans la tombe de NefersĂ©kherou Ă  Zawiyet Sultan105 fig. 7 MoutnĂ©feret = la veuve dit Celui qui Ă©tait de bon conseil, le silence s’est abattu sur lui. Celui qui veillait est dans le sommeil. Celui qui ne dormait pas la nuit est inerte le jour ! 32Les “pleureuses” tchĂ©sout disent la maison de ceux qui sont Ă  l’Occident est profonde et sombre. Elle n’a ni porte ni fenĂȘtre, pas de lumiĂšre pour l’éclairer, pas de vent du nord pour rassĂ©rĂ©ner le cƓur. LĂ , le soleil ne se lĂšve pas. Ils sont endormis tout le temps, car l’obscuritĂ© s’étend au jour. HĂ©las yh, comme le bon = le dĂ©funt serait bien portant si on pouvait respirer l’air ! 33MoutnĂ©fert = la veuve dit Celui qui avait une voix forte se tait, il ne peut plus parler. Celui qui Ă©tait maĂźtre de lui litt. “celui qui comptait son corps” est inconscient litt. “ne sait plus”. HĂ©las ! Combien est misĂ©rable celui qui dort, couchĂ© pour l’éternitĂ©. HĂ©las ! si la couche qui te porte pouvait faire ce qu’a fait ta nourrice, qui te retournait et te tirait de ton sommeil, pour que tu t’éveilles et entendes ma voix ! Le berger a Ă©tĂ© emmenĂ© dans le pays de l’éternitĂ©-neheh, dans la place de l’ininitĂ©-djet. DissimulĂ©s litt. shĂ©tayt “mystĂ©rieux” sont ceux de l’Occident, et pĂ©nible qsn est leur condition. Il est immobile, celui qui est allĂ© Ă  eux. Il ne peut pas dire sa condition. Il repose dans sa place solitaire, et l’éternitĂ© est Ă  lui dans les tĂ©nĂšbres .... » 106 Miriam Lichtheim, The Song of the Harpers », JNES 4, 1945, p. 178-212 ; Jan Assmann, LÄ II, 1977 ... 107 Un autre cas de pessimisme » tĂ©moignĂ© envers le monde funĂ©raire est connu par un texte littĂ©rair ... 34Cette parole de douleur, prononcĂ©e par la veuve de NefersĂ©khĂ©rou, ne semble vouloir s’accommoder d’aucune consolation. Elle apparaĂźt dans un monument qui a Ă©galement livrĂ© un reprĂ©sentant cĂ©lĂšbre d’un genre littĂ©raire dont le propos est prĂ©cisĂ©ment de s’exprimer sur la briĂšvetĂ© de l’existence, tout en ne laissant place Ă  aucun espoir prĂ©cis quant Ă  l’au-delĂ  les chants des harpistes »106, dĂ©clarations Ă©picuriennes avant la lettre, Ă©taient vraisemblablement psalmodiĂ©s durant les banquets funĂ©raires ; ils dĂ©crivent un au-delĂ  sombre, duquel l’on ne revient pas, et, inversement, exhortent l’homme Ă  faire la fĂȘte et Ă  profiter de la vie107. Dans ces chants, le regard dĂ©senchantĂ© jetĂ© sur le trĂ©pas introduit comme corollaire direct la cĂ©lĂ©bration exacerbĂ©e de l’existence, un motif qui s’accorde bien avec la thĂ©ologie naturaliste du Nouvel Empire exaltation du don de vie prodiguĂ© par le dieu cĂ©leste. Remarques conclusives 108 Maurice Halbwachs, L'expression des Ă©motions et la sociĂ©tĂ© », in Echanges sociologiques, Paris, ... 109 Erving Goffman, La mise en scĂšne de la vie quotidienne. 1. La prĂ©sentation de soi, Les Ă©ditions de ... 35L’examen de la documentation Ă©gyptienne auquel on vient de se livrer ne lĂšve apparemment pas le voile sur les Ă©motions intimes qui auraient pu ĂȘtre ressenties par les particuliers lors des funĂ©railles. Tout semble rĂ©duit Ă  des modĂšles collectifs. Mais peut-il en ĂȘtre autrement ? L’occasion de la mort est, comme on le sait, le moment privilĂ©giĂ© pour les expressions Ă©motionnelles collectives. Comme l’écrivait autrefois Maurice Halbwachs Quand l’émotion s’exprime, cette expression est matĂ©rielle, et le groupe a prise directement sur elle ». Les manifestations Ă©motionnelles Ă©gyptiennes s’inscrivent dans ces manifestations funĂ©raires strictement rĂ©glĂ©es par la coutume »108. Dans la perspective sociologique de l’école de Chicago, Irving Goffman Ă©tait de son cĂŽtĂ© amenĂ© Ă  traiter d’une vie sociale qui, tout entiĂšre, serait un théùtre »109. En forçant le trait, on arriverait vite Ă  penser que la vie Ă©motive, que l’on pense intime, n’est remplie que d’émotions de façade », de sentiments convenus, appris, copiĂ©s. 36La documentation Ă©gyptienne nous met en prĂ©sence d’un ensemble d’émotions exĂ©cutĂ©es » en public manifestations silencieuses tristesse, abattement ou au contraire dĂ©monstrations bruyantes pleurs, cris ; ces manifestations sont d’évidence organisĂ©es cortĂšge des pleureuses. Il serait alĂ©atoire, voire de mauvaise mĂ©thode, de vouloir dĂ©terminer les parts respectives de la tristesse individuelle que l’on supposerait rĂ©ellement Ă©prouvĂ©e » et collective qui ne serait que rituellement exĂ©cutĂ©e », c’est-Ă -dire jouĂ©e. Rien ne prouve en effet que les Ă©motions collectives et obligatoires sont moins intimement Ă©prouvĂ©es que celles que l’on peut ressentir spontanĂ©ment, hors de toute situation codifiĂ©e au prĂ©alable. Comme on l’a vu, le modĂšle Ă©gyptien de la situation de dĂ©tresse Ă©motionnelle Ă©prouvĂ©e par le survivant face au dĂ©cĂšs de l’ĂȘtre aimĂ© est fourni par le mythe d’Osiris. Ce prototype de l’expĂ©rience osirienne offre Ă  la sociĂ©tĂ© comme Ă  l’individu un rĂ©fĂ©rent pour l’expĂ©rience de la souffrance et son expression. Il propose en plus les solutions rituelles qui permettent d’affronter et de vivre le deuil. Haut de page Notes 1 Robert Hertz, Contribution Ă  une Ă©tude sur la reprĂ©sentation collective de la mort », AnnĂ©e sociologique X, 1907, texte repris dans Sociologie religieuse et folklore, Paris, 1928. 2 Patrick Baudry, La place des morts. Enjeux et rites, L'Harmattan, Paris, 2006, p. 32-33. 3 Il n'existe pas de monographie gĂ©nĂ©rale sur les Ă©motions et l'expression des sentiments en Egypte ancienne ; cf. Brigitte AltenmĂŒller, GefĂŒhlsbewegungen », Lexikon der Ägyptologie II, Harrassowitz, Wiesbaden, 1977, col. 508-510. 4 Jan Assmann, Persönlichkeitsbegriff und -bewusstsein », Lexikon des Ägyptologie IV, 1982, col. 963-978. 5 Concept clĂ© dont la comprĂ©hension est dĂ©terminante pour aborder le thĂšme des Ă©motions, que celui du coeur-jb », vocable dĂ©signant en Ă©gyptien le siĂšge des Ă©motions, l'homme intĂ©rieur voir Jan Assmann, Zur Geschichte des Herzen im Alten Ägypten », in Die Erfindung des Inneren Menschen, Studien zum Verstehen fremder Religionen 6, J. Assmann et T. Sundermeier Ă©ds., GĂŒtersloh, 1993, p. 81-113 ; rappel de la bibliographie essentielle par H. Brunner, Herz », Lexikon der Ägyptologie II, 1977, col. 1158-1167 ; l'Ă©tude de Alexandre Piankoff, Le cƓur » dans les textes Ă©gyptiens depuis l'Ancien Empire jusqu'Ă  la fin du Nouvel Empire, Geuthner, Paris, 1930 fournit des rĂ©fĂ©rences utiles, mais est datĂ©e. Sur le statut physique du jb, cf. les lignes Ă©clairantes de Thierry Bardinet, Les papyrus mĂ©dicaux de l'Egypte pharaonique, Fayard, Paris, 1995, p. 68-80. 6 Baudoin Van de Walle, Le sens et la vertu du regard dans la mentalitĂ© Ă©gyptienne », MĂ©langes offerts Ă  Jean Vercoutter, Paris, 1985, p. 365-374. 7 Je signale ici quelques Ă©tudes gĂ©nĂ©rales sur le vocabulaire des textes autobiographiques dans lesquelles l'on trouvera de nombreuses expressions liĂ©es aux Ă©motions Jozef Janssen, De Traditioneele Egyptische Autobiografie voor het Nieuwe Rijk, 2 vol. , Leiden, 1946 ; Denise M. Doxey, Egyptian non-royal epithets in the Middle Kingdom. A Social and Historical Analysis, Probleme der Ägyptologie 12, Leiden, 1998; Jeanette A. Taylor, An Index of Male non-royal Egyptian Titles,Epithets and Phrases of the 18th dynasty, London, 2001; Karl Jansen-Winkeln Sentenzen und Maximen in den Privatinschriften der Ă€gyptische SpĂ€tzeit, Achet. Schriften zur Ägyptologie, 1, Berlin, 1999. Cf. Ă©galement Miriam Lichtheim, Maat in Ancient Egyptian Autobiographies, and related Studies, OBO 120, 1992. 8 Jan Zandee, Death as an Enemy, according to Ancient Egyptian Conceptions, Brill, Leiden, 1960. Voir la notice trĂšs riche de Jan Assmann, Furcht, Lexikon der Ägyptologie II, 1977, col. 359-367. Pas d'Ă©tudes systĂ©matiques sur le sujet, si ce n'est Y. Zaniolo de Vazquez-Presedo, Elemente des Schreckens im Alten Ägypten, Diss. Göttingen, 1958 citĂ© par Assmann. 9 Sur l'expression littĂ©raire du sentiment amoureux Bernard Mathieu, La poĂ©sie amoureuse de l'Egypte ancienne, BibliothĂšque d'Etude de l'IFAO 115, Le Caire, 1996. 10 V. A. Donohue, A gesture of submission », Studies in Pharaonic Religion and Society in honour of J. Gwyn Griffith, 1992, p. 82-114. Erika Feucht, Ein Motiv der Trauer », Studien zur Sprache und Religion Ägyptens II, Fest. Westendorf, Göttingen, 1984, p. 1103-1108. Sur l'affliction, cf. aussi Serge Sauneron, KĂȘmi 10, 1949, p. 75-80. Sur la gestuelle, voir surtout Brigitte Dominicus, Gesten und GebĂ€rden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, 1994. 11 Waltraud Guglielmi, Lachen und weinen in Ethik, Kult und Mythos der Ägypter », CdE LV, 1980, p. 69-86. eadem, Lachen », Lexikon der Ägyptologie III, 1980, col. 907-908. 12 Cf. Erich LĂŒddeckens, Untersuchungen ĂŒber religiösen Gehalt, Sprache und Form der Ă€gyptischen Totenklagen, MDAIAK 11, 1943. 13 Wolfhart Westendorf, sv. Trauer », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 14 Pour une approche gĂ©nĂ©rale de la mort dans la culture Ă©gyptienne ancienne, on lira en dernier lieu la somme de Jan Assmann, Mort et au-delĂ  dans l'Egypte ancienne, Editions du Rocher, Paris, 2003. Du mĂȘme auteur, Images et rites de la mort, CybĂšle, Paris, 2000. 15 En effet, les grandes lignes des structures mythologiques voire rituelles mises en place en tout cas dĂšs la moitiĂ© du troisiĂšme millĂ©naire avant notre Ăšre perdurent durant toute l'histoire pharaonique ; cette situation rend possible ce regard enjambant les siĂšcles, un regard rĂ©trograde que les Egyptiens pratiquaient d'ailleurs eux-mĂȘmes, puisqu'ils s'alimentaient pĂ©riodiquement aux sources de leur tradition, en allant puiser et piocher dans des textes anciens. 16 En l'occurrence, une distinction catĂ©gorielle entre ces deux circonstances d'expression de la tristesse n'implique pas une diffĂ©rence radicale des attitudes, l'une et l'autre procĂ©dant, comme nous le verrons, d'un modĂšle commun de gestion de la mort l'expĂ©rience de la mort d'Osiris. 17 Diodore I. LXXIV, trad. M. Casevitz. 18 Diodore I. LXXXV, trad. M. Casevitz. 19 Shet haou, orner son corps », porter un vĂȘtement funĂ©raire, prendre le deuil » ; cf. texte C, Vercoutter, op. cit., note 25, p. 29. 20 sed cf. prob. sedĂą trembler », Wb IV, 365-366. 21 shouĂąou les pauvres » Wb IV, 22 shet, dĂ©signe un Ă©tat ou une action indĂ©terminĂ©, peut-ĂȘtre liĂ© au port d'un vĂȘtement spĂ©cifique, en rapport au deuil, cf. shet haou, ci-dessus. 23 sĂąmet, Wb I V, action indĂ©terminĂ©e accomplie lors des funĂ©railles ; le terme sert aussi Ă  dĂ©signer de façon gĂ©nĂ©rale le deuil. 24 jh. 25 Provenance SĂ©rapeum de Memphis fouilles de Mariette. Datation XXVIe dynastie, rĂšgne d'Amasis ~ 570-525 av. . ; voir Jean Vercoutter, Textes biographiques du SĂ©rapeum de Memphis. Contribution Ă  l'Ă©tude des stĂšles votives du SĂ©rapĂ©um, BibliothĂšque de l'EPHE IVe section 316, Paris, 1962, p. 37-43 texte E. 26 Provenance SĂ©rapeum de Memphis. Datation rĂšgne d'Amasis vraisemblablement an 5 . Voir Vercoutter, op. cit., p. 27-33 texte C. 27 Voir Philippe Collombert, La bandelette-pyr au cou des deuillants », RdE 235 2006, p. 235-237, qui corrige la traduction de Vercoutter p. 44-46, jusqu'Ă  ce que ma gorge fut voilĂ©e ». 28 Provenance SĂ©rapeum de Memphis. Datation rĂšgne d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 44-47 texte F. 29 nfs, litt. petit », homme du peuple, mais aussi humble ». 30 hourou, homme du peuple, Wb III, 31 her snm her ng. 32 Un des Ă©dicules liĂ©s aux rites de momification. 33 Litt. sous la proue » de la barque divine, c'est-Ă -dire en tĂȘte de la procession. 34 Provenance SĂ©rapeum. Datation an 23 d'Amasis. Voir Vercoutter, op. cit., p. 48-58 texte G. 35 Philippe Collombert, RdE 57, 2006, p. 236. 36 Sur ce thĂšme frazĂ©rien, voir notamment Paolo Xella Ă©d., Quando un dio muore. Morti et assenze divine nelle antiche tradizioni mediterranee, Essedue, Verona, 2001; Tryggve Mettinger, The Riddle of Resurrection Dying and Rising Gods in the Ancient Near East, Coniectanea Biblica, Old Testament Series 50, Almqvist & Wiksell, Stockholm, 2001. Cf. l'approche critique quant au concept mĂȘme de dieu qui meurt » de Jonathan Z. Smith, Dying and Rising Gods », dans Encyclopedia of Religion, vol. 4, New York, 1987, p. 521-527 repris dans Drudgery Divine On the Comparison of Early Christianities and the Religions of Late Antiquity, Chicago, 1990, chap. 4, ainsi que de Mark S. Smith, The Death of Dying and Rising Gods in the Biblical World », Scandinavian Journal of the Old Testament 12, 1998, p. 257-313. 37 R. L. Vos, The Apis Embalming Ritual P. Vindob. 3873 OLA 50, 1993, p. 43, 72-73. 38 Pour les lamentations lors des Adonies, cf. notamment Marcel DĂ©tienne, dans Dictionnaire des Mythologies, I, Yves Bonnefoy Ă©d., Flammarion, Paris, 1981, p. 1-4. Voir le texte de Lucien La DĂ©esse Syrienne, VI, sur les manifestations du deuil d'Adonis Ă  Byblos, dont certains traits sont prĂ©cisĂ©ment comparĂ©s au deuil de l'Apis Ă©gyptien ; et aussi la description du chagrin des femmes lors des fĂȘtes alexandrines chez ThĂ©ocrite XV, 132-135. Sur les lamentations rituelles pour les donnĂ©es factuelles, cf. James G. Frazer, Le Rameau d'Or, vol. 2, Robert Laffont, Paris, 1983, spĂ©cialement p. 214-215 et 330. Enfin, sur les pleurs signalant la mort du dieu, on se souviendra du cĂ©lĂšbre Ă©pisode de l'annonce de la mort du Grand Pan », accueillie par un concert de larmes, chez Plutarque Sur la disparition des oracles, 17 voir en dernier lieu Philippe Borgeaud, dans Exercices de Mythologies, Labor et Fides, GenĂšve, 2004, p. 115-155. 39 Cf. Philippe Borgeaud, La MĂšre des dieux. De CybĂšle Ă  la Vierge Marie, Seuil, Paris, 1996, spĂ©cialement p. 133. 40 I, LXXII, trad. M. Casevitz. 41 Provenance p. Berlin 10499 et parallĂšles. Datation XIIIe dynastie p. Berlin 10499, rĂ©daction XIIe dynastie. Voir Gustave Lefebvre, Romans et contes Ă©gyptiens, p. 5. Roland Koch, Die ErzĂ€hlung des Sinuhe, Bibliotheca Aegyptiaca XVII, Bruxelles, 1990, p. 4-6 R 5-11. 42 Wb V, p. Voir sur cette expression Serge Sauneron, KĂ©mi 10, 1969, p. 75-80 ; Etienne Drioton, BSFE 12, 1953, p. 15 ; Erika Feucht, dans Studien zur Sprache und Religion Ägyptens Fest. Westendorf, 2, 1984, p. 11041108. Giuseppe Bottini, Pose la sua faccia tra le ginocchia, 1 Re 18,42 et paralleli estrabiblici », Liber Annus, Studium Biblicum Franciscanum 32, Jerusalem, 1982, p. 73-84 ; Elke Blumenthal, Untersuchungen zum Ägyptische Königtum, 1970, p. 334-335 G 43 Christian Leitz, Tagewahlerei, AgAbh 55, 1994, p. 232, et pl. 70 p. Sallier recto Le parallĂšle du papyrus du Caire prĂ©sente la variante suivante la tĂȘte sur les genoux, le visage en bas » ; Chr. Leitz, op. cit, p. 232; Abd el-Mohsen Bakir, The Cairo Calendar, 1966, pl. p. 33. 44 A. Dembska, Studia Aegyptiaca 14, 1992, p. 114 ; papyrus Schmitt p. Berlin 3057, ; Dembska suggĂšre Ă©galement de comprendre ici la face sur les genoux », plutĂŽt que la tĂȘte sur les genoux ». 45 R. Faulkner, Bremner-Rhind, p. ; Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, 1992, p. 102. L'expression avoir la tĂȘte sur les genoux » est bien attestĂ©e dans les rites de dĂ©plorations d'Osiris, par exemple Jean-Claude Goyon, BIFAO 65, 1967, p. 97, et p. 143 p. Louvre I 3079, col. 110. 21. 46 Erika Feucht, op. cit., pl. 1-3. Cf. les attitudes de fatigue tĂȘte sur les genoux, par exemple Geoffrey T. Martin, The Tomb of Horemheb, EES 55, 1989, pl. 95 [69], et pl. 125 [88]. 47 Une exception notoire existe cependant le dĂ©sespoir face Ă  la mort est figurĂ© dans les reprĂ©sentations remarquables provenant de la nĂ©cropole royale de Tell el Amarna. Le pharaon AkhĂ©naton, accompagnĂ© de son Ă©pouse, est montrĂ© en lamentation devant le lit funĂšbre sur lequel une jeune princesse est Ă©tendue, tandis que la cour est en deuil. Cette reprĂ©sentation rompt avec la norme en effet, aucune autre reprĂ©sentation d'un roi en lamentation funĂšbre n'est connue ; de plus, la dĂ©ploration se dĂ©roule ici non pas devant un sarcophage, ou durant la procession funĂ©raire, mais directement devant le cadavre, ce corps que l'image Ă©gyptienne rĂ©pugne d'ordinaire Ă  montrer. Ces innovations stylistiques et thĂ©matiques s'inscrivent dans la nouvelle idĂ©ologie de la mort amarnienne qui tranche passablement avec l'au-delĂ  osirien traditionnel. Voir Geoffrey T. Martin, The Royal Tomb at El-Amarna, II, ASEM 39, 1989, pl. 58-61 ; cf. Marc Gabolde, D'AkhĂ©naton Ă  ToutĂąnkhamon, Paris, 1998, pl. IV, et p. 19-21 sur l'idĂ©ologie amarnienne de la mort. 48 La mention de la ville de ThĂšbes dĂ©signe ici Tanis la ThĂšbes du nord », et non Louxor. 49 Texte gravĂ© Ă  l'entrĂ©e du tombeau d'Osorkon II Ă  Tanis, XXIIe dynastie ~874-850 av. Voir Pascal Vernus, dans Tanis. L'or des pharaons, Paris, 1987, p. 109 ; cf. Victor Loret, KĂȘmi 9 1942, p. 97-106. 50 Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, Paris, 2003. 51 Assmann, op. cit., p. 117. 52 Les premiĂšres pages du manuscrit oĂč figure l'Ă©pisode de la mort d'Osiris Ă©taient encore inconnues au moment de l'Ă©dition princeps du texte par Philippe Derchain ; elles ont depuis lors Ă©tĂ© retrouvĂ©es cf. François RenĂ© Herbin, Les premiĂšres pages du Papyrus Salt 825 », BIFAO 88, 1988, p. 95112. 53 Philippe Derchain, Le papyrus Sait 825 10051, rituel pour la conservation de la vie en Egypte, AcadĂ©mie Royale de Belgique, Bruxelles, 1965. 54 Voir Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 214-224. 55 Sur le rĂŽle conjoint des deux dĂ©esses pleureuses, cf. Claas J. Bleeker, Isis and Nephthys as wailing Women », in The Sacred Bridge, Studies in the History of Religions, 7, Leiden, 1963, p. 190-205. 56 Textes des Pyramides, chapitre 535, § 1280-1281. Provenance pyramide de PĂ©pi Ier, Saqqara. Datation VIe dynastie circa 2330 av. Bibliographie Kurth Sethe, Die Altaegyptischen Pyramidentexte, II, Leipzig, 1910, p. 219-220 ; Raymond O. Faulkner, The Ancient Egyptian Pyramids Texts, 1969, p. 203. 57 Cf. Alan H. Gardiner, in JEA 41, 1955, p. 10. 58 Wb V, faucon, et pour les dĂ©signations des deux pleureuses. 59 Assmann, op. cit., p. 218. 60 Leur Ă©laboration remonte sans doute au Nouvel Empire. 61 Voir Jean-Claude Goyon, Le papyrus d'ImouthĂšs fils de PsintaĂȘs au Metropolitan Museum of Arts de New York Papyrus MMA New York, 1999, spĂ©cialement p. 35-43 et p. 85-94. 62 Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, publie d'ailleurs dans le mĂȘme recueil poĂ©sie amoureuse et chants funĂšbres. Pour la poĂ©sie amoureuse, voir Bernard Mathieu, La poĂ©sie amoureuse de l'Egypte ancienne, BibliothĂšque d'Etude de L'IFAO 115, Le Caire, 1996. 63 Extrait des Lamentations d'Isis et de Nephthys » du P. Berlin 2008. Le texte provient sans doute de la rĂ©gion thĂ©baine, et date de l'Ă©poque ptolĂ©maĂŻque ; des critĂšres internes permettent de supposer Ă  une rĂ©daction initiale situĂ©e entre le VIIe et IVe siĂšcles av. Voir R. Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, MĂ©langes Maspero I, 1, 1934, p. 337-348 ; Miriam Lichtheim, Ancient Egyptian Literature, III, p. 116-121 ; pour la traduction, cf. Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, p. 96-98 traduction lĂ©gĂšrement modifiĂ©e ici en ce qui concerne certains passages. Voir en outre Marc Coenen, New stanzas of the Lamentations of Isis and Nephthys », OLP 31, 2000, p. 5-23. 64 Vernus, op. cit., p. 107, comprend de toute ta taille, de toute ta taille, ton dos tournĂ© vers ton domaine ! et ce, alors que les dieux seront Ă  leur place » ; Assmann, op. cit., p. 220, interprĂšte le passage dans un sens radicalement diffĂ©rent Tu t'es Ă©loignĂ© loin de ta maison, bien que les dieux y fassent leur devoir ». 65 Extrait du p. British Museum 10188 / p. Bremner-Rhind. Le texte est datĂ© par le scribe qui en fait copie en l'an 12 d'Alexandre fils d'Alexandre Alexandre Aigos » ~311 av. Voir Raymond O. Faulkner, The Papyrus Bremner-Rhind, Bibliotheca Aegyptiaca III, 1933, p. 1-32. Trad. Pascal Vernus, Chants d'amour de l'Egypte antique, Paris, 1992, p. 101-119. Cf. aussi Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, Paris, 2003, p. 220-221. 66 Pour ce dossier cĂ©lĂšbre, consignĂ© dans les archives des reclus » du SĂ©rapeum, voir la prĂ©sentation de Michel Chauveau, L'Egypte au temps de ClĂ©opĂątre, Paris, 1997, p. 162-163. 67 L'Ă©tude de base demeure celle de Erich LĂŒddeckens, Untersuchungen ĂŒber religiösen Gehalt, Sprache und Form der Ă€gyptischen Totenklagen, MDAIK 11, 1943. Voir aussi JĂŒrgen Settgast, Untersuchungen zu altĂ€gyptischen Bestattungsdarstellungen, ADAIK 3, GlĂŒckstadt, 1963 ; Ursula Rössler-Köhler, Totenklage, Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 657-658. 68 Voir Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, Fondation Ă©gyptologique Reine Elisabeth, Bruxelles, 1938, ancienne et plaisante Ă©tude, toujours utile, faisant une large part Ă  l'iconographie. Cf. en outre Christine Seeber, sv. Klagefrau, Lexikon der Ägyptologie III, 1980, col. 443-447. 69 Les dĂ©signations d'Isis et Nephthys en tant que plaignantes sont quant Ă  elles assez variĂ©es, le terme de djerety Ă©tant le plus commun. Cf. Wb VI, sv. Klageweib » et Klagefrau ». L'appellatif de deuillantes » jakebty et var. est aussi communĂ©ment employĂ©, cf. Chr. Leitz Ă©d., LÄGGI, OLA 110, 2002, p. 115. On utilise aussi le terme de plaignante » hayt, cf. Leitz, LÄGG V, OLA 114, 2002, p. 8-9, tirĂ© du substantif ha la plainte ». 70 Wb I XIXe dynastie; Erich LĂŒddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 111-112. Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 11-12. 71 Wb II 72 Le cortĂšge des pleureuses figure Ă©galement dans les vignettes du Livre des Morts, par exemple The Book of the Dead. Facsimile of the Papyrus of Ani in The Bristish Museum, London, 1890, pl. 6. 73 Op. cit., p. 143-159. 74 Le premier cas de larmes dessinĂ©es sur les joues des pleureuses relevĂ© par Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 138, provient de la tombe de Houy TT n° 54 ; rĂšgne de TouthmĂšs IV / Amenhotep III. 75 Sur le dĂ©voilement des seins dans le cadre funĂ©raire romain, voir la contribution de Francesca Prescendi dans le prĂ©sent volume. En Egypte, nous avons dĂ©jĂ  constatĂ© dans les Textes des Pyramides voir ci-dessus l'association de ce geste Ă  la dĂ©ploration d'Osiris. HĂ©rodote II, LXXXV, extrait citĂ© ci-aprĂšs mentionne aussi le dĂ©nudement de la poitrine. Cette attitude rituelle est largement confirmĂ©e par l'iconographie. Cf. tout spĂ©cialement Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, fig. 56 p. 101 dans un cortĂšge de pleureuses figurĂ©es sur un cercueil de la XXIe dynastie Bruxelles E 5881, un groupe de femmes prĂ©sente leurs seins, qu'elles saisissent dans leurs mains, tandis que l'une d'entre elles, aux cheveux dĂ©nouĂ©s, la poitrine dĂ©nudĂ©e vue de face, lĂšve spectaculairement les bras au ciel. Nous noterons encore que le dĂ©voilement des seins dans le cadre cultuel est connu par ailleurs, cf. par exemple Serge Sauneron, Les fĂȘtes religieuses d'Esna aux derniers siĂšcles du paganisme, IFAO, Le Caire, 1962, p. 42 fĂȘte du 29 Athyr prĂ©sentation des offrandes » en l'honneur de la dĂ©esse Nebtou. 76 Le groupe des femmes en pleurs, que l'on rencontre aussi bien dans la procession sur terre ou sur barque que devant le catafalque ou la momie dressĂ©e devant la tombe, semble exclure le plus souvent une prĂ©sence masculine. Toutefois, des groupes d'hommes en lamentation sont aussi attestĂ©s, reprĂ©sentĂ©s parfois Ă  cĂŽtĂ© du groupe des femmes, parfois se mĂȘlant Ă  celui-ci. 77 Gary L. Ebersole, The Functions of Ritual Weeping Revisited Affective Expression and Moral Discourses », in John Corrigan Ă©d., Religion and Emotion, Oxford, 2004, p. 185-222. 78 Voir sur ce sujet les rĂ©fĂ©rences donnĂ©es par Anne-Caroline Rendu dans le prĂ©sent volume note n° 7 de sa contribution. 79 Notamment Morte etpianto rituale nel mondo antico, Torino, 1958. 80 Voir spĂ©cialement Marie Virolles-SouibĂšs, Les gestes du deuil. Exemples algĂ©riens », Gestes et images 8-9, 1991, p. 117-142. 81 C'est presque un lieu commun que d'insister sur ce point cf. par exemple les remarques de Marcelle Werbrouck, Les pleureuses dans l'Egypte ancienne, p. 123 ... les pleureuses peuvent donner libre cours Ă  cette dĂ©solation de commande qui semble avoir Ă©tĂ© transmise inchangĂ©e des Ăąges reculĂ©s de l'Ă©poque pharaonique aux fellahs de nos jours ». 82 Henri Habib Ayrout S. J., MƓurs et coutumes des Fellahs, Payot, Paris, 1938, p. 123. De telles cĂ©rĂ©monies sont encore communes de nos jours, surtout dans la campagne Ă©gyptienne. 83 Marcel Mauss, L'expression obligatoire des sentiments, Journal de psychologie 18, 1921, texte repris dans Essais de sociologie, Paris, 1971, p. 81-88. MĂȘme constat, en ce qui concerne l'expression de la douleur du deuil par Philippe AriĂšs, L'homme devant la mort, Paris, 1977, p. 320, et notamment en rapport au deuil Ă  pleureuses » qui subsistait en France au XVIIIe, et dans l'Europe mĂ©diterranĂ©enne de la Sicile et la Calabre jusqu'Ă  la GrĂšce et au monde balkanique jusqu'Ă  l'Ă©poque moderne. Cf. aussi Marc Leproux, Du berceau Ă  la tombe. Contributions au folklore charentais, PUF, Paris, 1959, qui signale p. 271 des pleureuses Ă  la fin du XIXe siĂšcle encore dans les villages de Combiers et RoumaziĂšres. Pour AriĂšs loc. cit., au fil du temps ces traditions apparaissent de plus en plus comme des pratiques rituelles d'oĂč la spontanĂ©itĂ© Ă©tait tout Ă  fait absente ». Voir aussi Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain, I/2. Du berceau Ă  la tombe. Mariage-funĂ©railles, Picard, Paris, 1938 rééd. 1980, p. 668-669 et p. 681-686. Van Gennep relĂšve la disparition progressive, surtout depuis la guerre de 19141918, de ces cris et hurlements » poussĂ©s par les femmes, des cris parfois effroyables » p. 681. Les hurlements de douleur sont aussi accompagnĂ©s d'une rĂ©citation le lamento, prononcĂ©e par le chƓur des femmes. 84 Sur les manifestations de chagrin dans le cadre de l'expression sociale des Ă©motions » et leurs implications, voir David Le Breton, Les Passions ordinaires. Anthropologie des Ă©motions, Payot, Paris, 2004, p. 147-158 1re Ă©d. Armand Colin, Paris, 1998. 85 HĂ©rodote, II, LXXXV, trad. A. Barguet. On rapprochera encore ce passage de celui consacrĂ© aux rites de dĂ©plorations d'Osiris qu'HĂ©rodote - Ă  son habitude - Ă©vite de nommer observĂ©s Ă  Busiris aprĂšs le sacrifice thusia, tous les participants se frappent ; HĂ©rodote prĂ©cise que les Cariens habitant en Egypte font encore d'avantage, puisqu'ils vont jusqu'Ă  se taillader le front Ă  coups d'Ă©pĂ©es ; par lĂ , ils se font connaĂźtre comme Ă©tant Ă©trangers xenoi et non pas Egyptiens » II, 61. 86 François RenĂ© Herbin, Le livre de parcourir l'Ă©ternitĂ© OLA 58, Leuven, 1994, p. 62 et commentaire p. 210-211. 87 Walter Burkert, Homo necans. Rites sacrificiels et mythes de la GrĂšce ancienne, Les Belles Lettres, Paris, 2005, p. 57-58. 88 Sur les attitudes fĂ©minines violentes lors du deuil Ă  Rome, voir la contribution de Francesca Prescendi dans le prĂ©sent volume. 89 Exempli gratia 2 Samuel pleurs, tĂȘte voilĂ©e, pieds nus, tunique dĂ©chirĂ©e, tĂȘte couverte de terre ; 2 Samuel visage voilĂ© ; LĂ©vitique cheveux dĂ©faits, vĂȘtements dĂ©chirĂ©s. 90 En son temps, Emile Durkheim s'Ă©tait dĂ©jĂ  arrĂȘtĂ© sur la question des violences auto-infligĂ©es dans les rites de deuil, cf. Les formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse, Paris, 1912, chapitre V les rites piaculaires et l'ambiguĂŻtĂ© de la notion du sacrĂ© » hommes et femmes, saisis par une vĂ©ritable frĂ©nĂ©sie, couraient, s'agitaient, se faisaient des blessures, avec des bĂątons pointus ; les femmes se frappaient les unes les autres sans qu'aucune ne cherchĂąt Ă  se garantir des coups » p. 559, in Ă©dition PUF, Paris, 1968. Citons encore la description saisissante faite en Corse par Lorenzi de Bradi, transmise par Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain, 1/ p. 668-669 Soudain des cris s'Ă©lĂšvent. Le malade vient d'expirer. On se presse. Autrefois on renversait les chaises et les tables. Les femmes sont transformĂ©es en furies. Elles crient sauvagement, dĂ©nouant leurs cheveux, s'Ă©gratignant le visage ... peu Ă  peu, l'apaisement se fait. Alors, l'une des femmes se penche sur le cadavre et, se balançant lentement, elle chante d'une voix traĂźnante et criarde une sorte de liturgie, qui dit les qualitĂ©s du mort. Le rythme est saccadĂ©, rude. Aucune larme d'Ă©motion. Le visage est sec .. » 91 Brigitte Dominicus, Gesten und GebĂ€rden in Darstellungen des Alten und Mittleren Reiches, SAGA 10, 1994, p. 65-72. 92 Dominicus, op. cit., p. 58-61. Le mĂȘme signe hiĂ©roglyphique de l'homme aux deux bras levĂ©s Sign List Gardiner A 28 sert d'ailleurs de dĂ©terminatif tant pour des verbes exprimant la joie que le chagrin ; voir Philippe Collombert, Le mastaba de MĂ©rĂ©rouka. PalĂ©ographie hiĂ©roglyphique, Ă  paraĂźtre prochainement Ă  l'IFAO. 93 Par exemple Nina de Garis Davis et Alan H. Gardiner, The Tomb of Amenemhet n° 82, London, 1915, pl. XXIV. On peut aussi relever que le signe hiĂ©roglyphique de la mĂšche de cheveux Gardiner Sign List D 3 est utilisĂ© notamment comme dĂ©terminatif pour des termes liĂ©s au deuil ou aux plaintes. 94 Par exemple William Peck, Dessins Ă©gyptiens, Hermann, Paris, 1980, fig. 31 ; Jacqueline Vandier d'Abbadie, Catalogue des ostraca figurĂ©s de Deir el-MĂ©dineh, DF1FAO II/2, Le Caire, 1937, n° 2568 et 2569, pl. LXXII/LXXIII, p. 116-117. W. Westendorf, Trauer, Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 744-745. 95 Jacobus van Dijk, Zerbrechen der roten Töpfe », Lexikon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1389-1396. Cf. Jan Assmann, Martin Bommas et Andres Kucharek, AltĂ€gyptische Totenliturgien, 2, Totenliturgien und TotensprĂŒche in Grabinschriften des Neuen Reiches, Heidelberg, 2005, p. 116-117. 96 Par exemple Geoffrey The Memphite Tomb of Horemheb, Commander-in-Chief of Tut'Ank Amun, EES, London, 1989, pl. 123. 97 Cf. van Dijk, op. cit., col. 1393. 98 Georges Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214 cf. aussi spĂ©cialement p. 213-222 Chansons funĂšbres ». 99 Texte provenant de Guizeh, tirĂ© du mastaba d'Idou VIe dynastie. Voir William K. Simpson, The Mastabas of Qar and Idu, Giza Mastabas vol. 2, Museum of Fine Arts, Boston, 1976, p. 22 et pls. XVIII-XIX. 100 M. Werbrouck, Les pleureuses, op. cit., p. 15-16. 101 J. Assmann dans Mort et au-delĂ , op. cit., p. 214-215, suppose que la douleur et le chagrin, en tant qu'aspects nĂ©gatifs de la mort, n'avaient pas encore place dans l'Ă©conomie funĂ©raire de l'Ancien Empire, pĂ©riode durant laquelle la forte croyance en l'immortalitĂ© interdisait de se focaliser sur ces aspects. 102 Pour cette idĂ©e, cf. Ă©galement Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 215. 103 Remarquons que c'est aussi le cas dans les Ă©pigrammes funĂ©raires grecques qui, en Egypte en tout cas, se nourrissent entre autres de traditions et de façons de faire locales. À ce sujet, cf. le recueil publiĂ© par Etienne Bernand, Inscriptions mĂ©triques de l'Egypte grĂ©co-romaine, Paris, 1969 ; cf. p. 33-41 pour les sentiments » tĂ©moignĂ©s dans ces inscriptions funĂšbres. 104 Texte tirĂ© de la tombe thĂ©baine n° 49 datant du rĂšgne d'Ay XVIIIe dynastie, vers 1320 av. Voir Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 215-216 ; Erich LĂŒddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110 8 Nr. 48, 111-113 Nr. 49 et pl. 24. 105 Texte tirĂ© du tombeau de NefersĂ©kherou Ă  Zawiyet Sultan en Haut Egypte, datant du rĂšgne de RamsĂšs II, XIXe dynastie. Voir JĂŒrgen Osing, Das Grab des Nefersecheru in Zawiyet Sultan, ÄV 88, Mainz, 1992, p. 54-55 et pl. 36, cf. Jan Assmann, Mort et au-delĂ  en Egypte ancienne, p. 216. 106 Miriam Lichtheim, The Song of the Harpers », JNES 4, 1945, p. 178-212 ; Jan Assmann, LÄ II, 1977, col. 972-982 ; en dernier lieu JĂŒrgen Osing, Aspects de la culture pharaonique, Paris, 1992, chap. I Les chants du harpiste au Nouvel Empire ». 107 Un autre cas de pessimisme » tĂ©moignĂ© envers le monde funĂ©raire est connu par un texte littĂ©raire de la XIIe dynastie, qui met en scĂšne un homme et son Ăąme »-ba, en proie Ă  une discussion angoissĂ©e. Voir Odette Renaud, Le dialogue du DĂ©sespĂ©rĂ© avec son Ăąme, CSEG 1, GenĂšve, 1991. Bernard Mathieu, Le dialogue d'un homme avec son Ăąme », Egypte Afrique & Orient 19, 2000, p. 17-36. Les propos du ba sont imprĂ©gnĂ©s de la pensĂ©e hĂ©doniste que l'on peut constater de façon comparable dans les chants du harpiste. 108 Maurice Halbwachs, L'expression des Ă©motions et la sociĂ©tĂ© », in Echanges sociologiques, Paris, 1947, repris dans Classes sociales et morphologies, Paris, 1972, p. 164-173. 109 Erving Goffman, La mise en scĂšne de la vie quotidienne. 1. La prĂ©sentation de soi, Les Ă©ditions de minuit, Paris, 1973 et La mise en scĂšne de la vie quotidienne. 2. Les relations en public, Les Ă©ditions de minuit, Paris, de page Table des illustrations Titre Fig. 1. Le gĂ©nĂ©ral Pachereniset en lamentation. D’aprĂšs Victor Loret, KĂȘmi 9 1942, p. 97-106. CrĂ©dits © URL Fichier image/jpeg, 52k Titre Fig. 2. Les pleureuses, Isis et Nephthys. DĂ©tail d’aprĂšs Raymond Faulkner, The Lamentations of Isis and Nephthys, MĂ©langes MaspĂ©ro I, 1, Le Caire, 1934. CrĂ©dits © Institut français d’archĂ©ologie orientale URL Fichier image/jpeg, 16k Titre Fig. 3. Le cortĂšge des pleureuses de Karnak. D’aprĂšs George Legrain, Louqsor sans les pharaons, Paris, 1914, p. 213-214. CrĂ©dits © URL Fichier image/jpeg, 36k Titre Fig. 4. Bris de vases lors des rites funĂšbres. DĂ©tail d’aprĂšs Geoffrey T. Martin, TheMemphite Tomb of Horemheb, EES, London, 1989, pl. 123. CrĂ©dits © Courtesy of the Egypt Exploration Society URL Fichier image/jpeg, 48k Titre Fig. 5. ScĂšnes de funĂ©railles dans le mastaba d’Idou. D’aprĂšs William K. Simpson, The MastabasofQar and Idu, Giza Mastabas, vol. 2, Boston, 1976, pl. XVIII-XIX. CrĂ©dits © 2008. Museum of Fine Arts, Boston. Reproducted by Permission. URL Fichier image/jpeg, 80k Titre Fig. 6. Lamentations aux funĂ©railles de NĂ©ferhotep. D’aprĂšs Erich Luddeckens, Totenklagen, MDAIAK 11, 1943, p. 109-110. CrĂ©dits © URL Fichier image/jpeg, 48k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Youri Volokhine, Tristesse rituelle et lamentations funĂ©raires en Egypte ancienne », Revue de l’histoire des religions, 2 2008, 163-197. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Youri Volokhine, Tristesse rituelle et lamentations funĂ©raires en Egypte ancienne », Revue de l’histoire des religions [En ligne], 2 2008, mis en ligne le 01 avril 2011, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Youri Volokhine UniversitĂ© de GenĂšve FacultĂ© des Lettres, DĂ©partement des Sciences de l’AntiquitĂ© 2, rue de Candolle CH-1211 GenĂšve 4 Articles du mĂȘme auteur Paru dans Revue de l’histoire des religions, 4 2018 Haut de page 4yk90kt.
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