LeprĂ©sent exposĂ© porte sur la situation des enfants en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC). Il actualise et complĂšte les renseignements fournis dans les rĂ©ponses aux demandes d'information RDC40561.F du 28 fĂ©vrier 2003, RDC41062.F du 14 fĂ©vrier 2003, RDC38995.F du 26 juin 2002 et RDC38958.F du 26 avril 2002. Pour mieux comprendre leCollectif 29 pour la souverainetĂ© alimentaire dans les pays du Sud et en Europe * Agro-Ă©cologie, Climat, Justice fiscal Quâest ce quâon attend ? 1 Le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe interpelle les candidats aux Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives sur 3 urgences pour les citoyens et leur planĂšte lâagro-Ă©cologie, le climat et la justice fiscale. Avec de trĂšs nombreuses organisations paysannes et ONG Ă travers le monde, le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe a pour objectif que la SouverainetĂ© Alimentaire devienne la pierre angulaire des politiques agricoles et alimentaires. Lâagriculture de type industriel, et le libre Ă©change, trĂšs majoritairement promus par les dĂ©cideurs Ă©conomiques et politiques, se montrent incapables de rĂ©soudre le problĂšme de la faim dans les pays du sud. Elle y est trop souvent Ă lâorigine de violences, dâaccaparements de terre, de violations des droits humains. En France et en Europe, malgrĂ© le soutien financier important de la PAC une grande majoritĂ© des paysans traversent une crise profonde et sont sans perspectives, dans un environnement Ă©conomique marquĂ© par un taux de pauvretĂ© et prĂ©caritĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Un autre modĂšle est possible et souhaitable lâagro-Ă©cologie paysanne, seule solution pour nourrir le monde sans dĂ©grader la biodiversitĂ©, lâenvironnement et le climat. Les consĂ©quences dĂ©sastreuses du rĂ©chauffement climatique causĂ© pour lâessentiel par une activitĂ© humaine carbonĂ©e dĂ©bridĂ©e sont maintenant mieux connues du grand public grĂące Ă la communication de la COP 21. Pourtant les mesures visant Ă maintenir la hausse des tempĂ©ratures au-dessous de 2 degrĂ©s ne sont pas prises ou tardent Ă se mettre en place. LâĂ©vasion fiscale et les dĂ©rives de lâoptimisation fiscales sont lâavatar dâune sociĂ©tĂ© oĂč le graal pour un grand nombre est de devenir milliardaire. Nous y voyons le symptĂŽme dâune crise du vivre ensemble et il nous paraĂźt important de souligner la potentialitĂ© dĂ©vastatrice de telles pratiques. Le dĂ©veloppement de lâagro-Ă©cologie et la lutte contre le rĂ©chauffement climatique nĂ©cessitent, au Sud comme au Nord, la mise en place de politiques publiques incitatives donnant aux acteurs les moyens financiers pour gĂ©rer la transition. Une grande partie de ces moyens financiers peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e en rĂ©orientant les aides de la PAC et en donnant un coup dâarrĂȘt Ă lĂ©vasion fiscale. 1 â Qu est-ce quâon attend pour faire du dĂ©veloppement de lâagro-Ă©cologie paysanne une prioritĂ©, dans les pays du Sud, mais aussi en France et en Europe ? Le mouvement est Ă peine entamĂ©, il faut accĂ©lĂ©rer la transition. Nos constats Le modĂšle agricole promu par la majoritĂ© des organisations agricoles et des politiques français et europĂ©ens est celui de lâagriculture industrielle, basĂ© essentiellement sur des critĂšres de compĂ©titivitĂ© et de rentabilitĂ©. La course Ă la productivitĂ© conduit Ă des systĂšmes de production trĂšs gourmands en Ă©nergie, en soja OGM importĂ©, en pesticides, en antibiotiques. Nos dirigeants Ă©conomiques et politiques veulent appliquer ce modĂšle Ă la terre entiĂšre car câest le seul, selon eux, capable de nourrir 9,5 milliards dâhommes en 2050. Et pourtant le bilan de lâagriculture industrielle, associĂ©e aux industries agroalimentaires, est dĂ©sastreux Lâagriculture industrielle participe Ă la dĂ©tĂ©rioration de lâemploi en France il nây a plus que 800 000 actifs qui travaillent dans lâagriculture, soit environ 2,6 % des actifs totaux ; ils Ă©taient 25 % en 1950. Quand il y a 10 % de chĂŽmeurs, est-ce raisonnable de continuer Ă rĂ©duire le nombre dâactifs agricoles ? Dans le monde, lâagriculture emploie plus de 1,3 milliard de personnes, soit prĂšs de 40% de la population active. Dans les pays les moins dĂ©veloppĂ©s 70 % des actifs sont des agriculteurs ; lâagriculture vivriĂšre nourrit les 2/3 de la population mondiale sans subventions et le plus souvent sans pesticides. Le dĂ©veloppement du modĂšle agricole agro-industriel dans ces pays entraĂźnerait un chĂŽmage massif et des migrations incontrĂŽlĂ©es vers les bidonvilles et lâEurope. Les coĂ»ts environnementaux et sanitaires sont de plus en plus Ă©levĂ©s. Lâusage gĂ©nĂ©ralisĂ© des engrais chimiques et surtout des pesticides contribue Ă la pollution des sols, de lâeau et de lâair, Ă la dĂ©tĂ©rioration des sols et Ă la baisse importante de la biodiversitĂ© entre 1970 et 2000, 40 % des espĂšces de vertĂ©brĂ©s ont disparu ! Les Ă©levages intensifs consomment la moitiĂ© des antibiotiques produits dans le monde et cela pose dĂ©jĂ de gros problĂšmes dâantibiorĂ©sistance en mĂ©decine humaine. Des mesures lourdes ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires en Bretagne pour ramener les nitrates Ă un niveau acceptable. Pour les pesticides et les antibiotiques, qui ont un impact beaucoup plus lourd sur la santĂ©, un changement de modĂšle sâimpose voir annexe Environnement et santĂ©. Le faible coĂ»t des aliments payĂ© par les consommateurs est un leurre, il ne traduit pas le coĂ»t rĂ©el des aliments issus de lâagro-industrie câest la collectivitĂ© qui finance la PAC, indemnise le chĂŽmage, paye les consĂ©quences environnementales et sanitaires. Ce modĂšle dâagriculture nâest pas durable. A lâavenir, il coĂ»tera beaucoup moins cher Ă la collectivitĂ© de payer Ă leur juste prix des aliments produits sans pesticides et sans antibiotiques que de financer un systĂšme de santĂ© de plus en plus impactĂ© par lâagro-industrie. Lâobjectif prioritaire de rendre notre agriculture compĂ©titive sur les marchĂ©s internationaux est insensĂ© seulement 7 % de la production agricole europĂ©enne sont exportĂ©s hors UE, tandis que nous importons la plus grande partie de nos protĂ©ines. Pourquoi vouloir alors sâaligner sur les moins disant » et exposer lâensemble des agriculteurs europĂ©ens aux prix artificiels des marchĂ©s mondiaux ? Pourquoi mettre lâagriculture vivriĂšre du Sud en concurrence avec lâagriculture compĂ©titive et subventionnĂ©e de lâEurope ? Pourquoi nĂ©gocier des traitĂ©s de libre Ă©change TAFTA, CETA, APE⊠qui ne feront quâaccentuer les travers de lâagro-industrie ? Lâalimentation est un marqueur de classe les familles touchĂ©es par la pauvretĂ© nâont pas accĂšs aux aliments de qualitĂ© et leur alimentation trĂšs souvent dĂ©sĂ©quilibrĂ©e sâaccompagne dâune frĂ©quence plus Ă©levĂ©e de troubles de santĂ©. Promouvoir lâAgro-Ă©cologie paysanne, une agriculture citoyenne. En lieu et place de ce modĂšle dâagriculture-business dĂ©faillant et lourd de consĂ©quences sur les plans de lâenvironnement, de la santĂ©, de lâĂ©conomie et de justes rapports entre les peuples, un autre modĂšle dâagriculture est possible lâagro-Ă©cologie paysanne. Le Journal Officiel de la RĂ©publique dĂ©finit lâagro-Ă©cologie comme un ensemble de pratiques agricoles privilĂ©giant les interactions biologiques et visant Ă une utilisation optimale des possibilitĂ©s offertes par les agrosystĂšmes». DĂ©finition qui sâaccompagne de la note suivante Lâagro-Ă©cologie tend notamment Ă combiner une production agricole compĂ©titive avec une exploitation raisonnĂ©e des ressources naturelles.» En 2014, la loi dâavenir agricole StĂ©phane Le Foll prĂ©cisait quâil sâagit de rĂ©duire la consommation dâĂ©nergie, dâeau, dâengrais, de produits phytosanitaires et de mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires, en particulier les antibiotiques». Notre vision de lâagro-Ă©cologie paysanne est plus large, elle inclut une rĂ©flexion sur notre rapport Ă la terre, Ă la nourriture, Ă la vie. Lâagriculture nâest pas lâaffaire exclusive des agriculteurs et des industries agroalimentaires. Tous les citoyens et les consommateurs sont concernĂ©s. Au-delĂ de la production agricole proprement dite, il faut faire le lien entre lâagriculture, lâalimentation et les consommateurs-citoyens, entre tous les secteurs dâactivitĂ© au niveau dâun territoire. Nous choisissons les structures familiales plutĂŽt que les trĂšs grandes fermes bio de lâEurope de lâEst, les circuits courts ou les entreprises de transformation locales plutĂŽt que les multinationales de lâagro-alimentaire. Ce type dâagriculture prend plusieurs visages, par dĂ©finition, puisque il sâadapte aux pays et territoires, aux savoir faire paysans et aux attentes des populations. Câest le sens de lâagro-Ă©cologie paysanneâŠet citoyenne. Lâagro-Ă©cologie nâest pas le retour Ă la bougie », câest une agriculture savante » comme le dit Marc Dufumier, qui allie des savoir faire ancestraux et les connaissances scientifiques apportĂ©es par la Recherche agronomique ; il y a de grosses marges de progression devant nous. Lâagro-Ă©cologie paysanne, câest lâavenir, ici comme dans les pays du Sud elle est Ă©conome en Ă©nergies fossiles, en engrais azotĂ©s, en pesticides, en antibiotiques, ce qui est favorable au climat, Ă la qualitĂ© des aliments, de lâair, de lâeau âŠet Ă la santĂ©. elle dĂ©gage une meilleure valeur ajoutĂ©e par unitĂ© produite et permettra de recrĂ©er de lâemploi en agriculture, de lâactivitĂ© en milieu rural. elle a un effet favorable et indispensable sur la biodiversitĂ©. Elle remet du lien entre les paysans et les consommateurs, les citoyens câest aussi le modĂšle qui convient le mieux aux pays en dĂ©veloppement qui disposent dâune main dâĆuvre nombreuse et de peu de moyens pour acheter des intrants et du gros matĂ©riel. Une part importante de la production y est Ă©coulĂ©e sur les marchĂ©s locaux, mais lâapprovisionnement des villes devra ĂȘtre mieux organisĂ©. Nous demandons Ă nos de donner la prioritĂ© au dĂ©veloppement de lâagro-Ă©cologie paysanne. Il faut assurer un revenu Ă des agriculteurs plus nombreux pour services rendus Ă la collectivitĂ© en produisant des aliments de qualitĂ© dans un environnement sain. Y consacrer des moyens importants dĂšs aujourdâhui entraĂźnera pour demain des Ă©conomies substantielles dans les dĂ©penses liĂ©es Ă la santĂ© et Ă lâemploi ; de rĂ©orienter les aides de la PAC remplacer les primes Ă lâha par des primes par actif, accentuer les mesures agro-environnementales et soutenir une part croissante de produits bio et locaux dans la restauration collective, en commençant par les enfants. Cette mesure crĂ©era un marchĂ© attractif pour les producteurs qui feront le choix de lâagro-Ă©cologie et contribuera Ă donner aux familles pauvres lâaccĂšs Ă une nourriture de qualitĂ© ; de mettre fin aux nĂ©gociations de libre Ă©change. Lâagro-Ă©cologie paysanne va de pair avec la souverainetĂ© alimentaire, en Europe comme dans les pays du Sud. Le libre Ă©change tue la souverainetĂ© alimentaire. La France et lâUE doivent privilĂ©gier le marchĂ© europĂ©en, relocaliser la productions de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et sâabstenir de concurrencer les productions vivriĂšres du Sud. Signer le CETA ou le TAFTA câest prendre la direction opposĂ©e Ă lâagro-Ă©cologie paysanne. Imposer les APE Ă lâAfrique câest mettre les paysans africains en grosse difficultĂ© face Ă notre agro-industrie subventionnĂ©e par la PAC et prendre le risque de dĂ©stabiliser les pays, provoquant des migrations massives vers lâEurope. 2 â Quâest-ce quâon attend pour accĂ©lĂ©rer la lutte contre le rĂ©chauffement climatique ? Le climat se rĂ©chauffe et les scientifiques ont tirĂ© le signal dâalarme. Le dĂ©sert avance et menace lâagriculture de subsistance en Afrique ; le manque dâeau touche aussi le sud de lâEurope. La montĂ©e des eaux et les tempĂȘtes menacent les cĂŽtes ; câest dĂ©jĂ une rĂ©alitĂ© au Bangladesh. 600millions de personnes supplĂ©mentaires pourraient souffrir de la faim dâici Ă 2050. De 2011 Ă 2014 plus de 80 millions de rĂ©fugiĂ©s climatiques ont Ă©tĂ© recensĂ©s et lâONU en prĂ©voit 250 millions en 2050. Lors de la COP21 la plupart des pays ont pris conscience des risques encourus par les dĂ©rĂšglements climatiques et se sont engagĂ©s Ă mettre en Ćuvre les moyens nĂ©cessaires pour limiter Ă 2 degrĂ©s lâaccroissement des tempĂ©ratures. La France a rĂ©ussi »sa COP21 en fin 2015, mais depuis chacun reprend ses habitudes. LâĂtat français doit ĂȘtre exemplaire et donner un signal de dĂ©part plus volontariste. La PPE programmation pluriannuelle de lâĂ©nergie pour 2023 manque dâambition. La France doit aller plus vite et plus loin dans la transition Ă©nergĂ©tique et ne pas oublier que lâagriculture contribue Ă hauteur de 20 % des gaz Ă effet de serre ; le protoxyde dâazote N2O issu de lâagriculture intensive est 300 fois plus nocif que le CO2, et reprĂ©sente Ă lui seul 12 % des gaz Ă effet de serre produits par la France. Pour cette raison aussi un changement de mode de production agricole sâimpose. Nous demandons Ă nos de prendre rapidement des dispositions pour accĂ©lĂ©rer la lutte contre le rĂ©chauffement climatique dâinciter les citoyens et les entreprises Ă rĂ©duire leur consommation dâĂ©nergie, notamment dans les habitations, les transports et les moyens de production ; dâinvestir dans la recherche sur la production et le stockage des Ă©nergies renouvelables ; dâaccĂ©lĂ©rer la production dâĂ©nergies renouvelables dans la perspective de se passer complĂštement des Ă©nergies fossiles Ă commencer par le charbon et des agrocarburants, et de sortir du nuclĂ©aire ; dâarrĂȘter la production et lâimportation des agrocarburants industriels. Mettre fin immĂ©diatement aux accaparements de terre dans les pays du Sud, surtout quand lâobjectif est de produire des agrocarburants industriels ; de refuser dĂ©finitivement les gaz de schistes ; de privilĂ©gier lâagro-Ă©cologie paysanne en rĂ©duisant la consommation dâĂ©nergie fossile et lâĂ©mission de N2O, en stockant davantage de carbone, le dĂ©veloppement de lâagro-Ă©cologie paysanne contribuera efficacement Ă la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Pour service rendu Ă la collectivitĂ©, les agriculteurs devront recevoir une juste rĂ©munĂ©ration de leurs efforts. Lâattention portĂ©e Ă la terre comme potentiel puits de carbone » pour compenser les Ă©missions de GES risque de renforcer partout la compĂ©tition dans lâaccĂšs Ă la terre des entreprises voudraient ainsi acheter » le droit de ne rien changer Ă leurs Ă©missions de GES. la France doit sâopposer Ă toutes les fausses solutions » promues par les multinationales et Ă toutes les formes dâaccaparements de terre, surtout quand ils ont dâautres objectifs que de nourrir les populations. AprĂšs la COP21, la France doit poursuivre son engagement auprĂšs des pays qui voudraient se soustraire Ă leurs obligations climatiques. 3 â Qu est-ce quâon attend pour lutter efficacement contre lâĂ©vasion fiscale, pour aller vers plus de justice fiscale ? Les inĂ©galitĂ©s ne cessent de sâaccroĂźtre dans la majoritĂ© des pays du monde selon Oxfam, les 8 personnes les plus riches possĂšdent autant que la moitiĂ© la plus pauvre de la population mondiale. La France est le 3Ăšme pays de lâOCDE oĂč lâinĂ©galitĂ© a le plus augmentĂ© entre 2007 et 2013. Les grandes multinationales aspirent » leur richesse au dĂ©triment des populations et cherchent Ă se soustraire Ă lâimpĂŽt en organisant lâoptimisation et lâĂ©vasion fiscales via les paradis fiscaux et les accords de complaisance. Lâopinion publique est excĂ©dĂ©e par les scandales dâĂ©vasion et de fraude fiscale concernant les grandes entreprises et les particuliers. En France, lâĂ©vasion fiscale coĂ»te entre 40 et 60 milliards dâeuros par an Ă LâĂtat. En moyenne et en part du revenu national, les pertes de revenu liĂ©es Ă lâĂ©vasion fiscale sont 30 % plus importantes dans les pays en dĂ©veloppement que dans les pays de lâOCDE. Dans un contexte de concurrence fiscale qui entraĂźne un nivellement fiscal par le bas au sein de lâUE, lâĂ©volution du systĂšme fiscal français est marquĂ©e par une perte de progressivitĂ©, pourtant essentielle dans la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s lâimpĂŽt sur le revenu dĂ©passait 12 % des prĂ©lĂšvements obligatoires en 1981 il nâen reprĂ©sente plus que 7,8 % ; Ă lâinverse, 80 % des recettes fiscales françaises sont prĂ©levĂ©es selon le mĂȘme taux pour tous, Ă lâimage de la TVA, ce qui reprĂ©sente un effort financier plus important pour les mĂ©nages les moins aisĂ©s ; les crĂ©dits dâimpĂŽts, qui reprĂ©sentent 83 milliards ⏠en 2016, bĂ©nĂ©ficient davantage aux entreprises et aux foyers les plus aisĂ©s ; les taux dâimposition des sociĂ©tĂ©s ont passĂ© de 50 % en 1980 Ă 28 % en 2017 Par lâoptimisation fiscale, les multinationales descendent bien au-dessous de ce taux. Au final, on observe une concentration des richesses entre les mains dâune minoritĂ© et il y a de moins en moins de redistribution des richesses Ă lâensemble de la sociĂ©tĂ©. La paix sociale et le mieux vivre ensemble, passent nĂ©cessairement par la lutte contre la fraude et lâĂ©vasion fiscale, par une plus grande justice fiscale. La France doit sây investir davantage ; ce doit ĂȘtre une prioritĂ© pour lâUE et, au-delĂ , dans les instances internationales Nations Unies, OCDEâŠ. La lutte contre la fraude et lâĂ©vasion fiscale dĂ©gagera de nouvelles ressources pour dĂ©velopper lâagro-Ă©cologie, faire reculer la pauvretĂ©* et la faim, Ă©viter les catastrophes liĂ©es au dĂ©rĂšglement climatique. Nous demandons Ă nos de combattre lâĂ©vasion fiscale, dâaccroĂźtre la transparence en adoptant une dĂ©finition ambitieuse et contraignante des paradis fiscaux ; dâobliger les grandes multinationales françaises Ă rendre publiques des informations relatives Ă leurs activitĂ©s bĂ©nĂ©fices, chiffre dâaffaires,nombre dâemployĂ©s et aux impĂŽts quâelles payent dans chacun des pays oĂč elles sont implantĂ©es, sans exception ; de soutenir activement et publiquement une harmonisation des assiettes fiscales en Europe les entreprises multinationales ne seraient plus en mesure de choisir les pays qui offrent les avantages fiscaux les plus favorables ; de rééquilibrer la balance entre les impĂŽts directs et indirects et privilĂ©gier les impĂŽts progressifs afin de transfĂ©rer la charge fiscale du travail et de la consommation vers la richesse, le capital et les revenus tirĂ©s de ces actifs. * La pauvretĂ© touche encore plus les femmes que les hommes. Et pourtant elles sont en premiĂšre ligne pour pallier aux dĂ©faillances de certains services publics ; ceux-ci sont essentiels pour satisfaire les droits et les besoins des femmes dans les domaines de lâĂ©ducation, la santĂ©, la mobilité⊠_________________________________________________________________________ 1 Quâest-ce quâon attend ? Est le titre du dernier film de Marie-Monique Robin, qui a aussi produit Le monde selon Monsanto et SacrĂ©e croissance. Ungersheim, petite ville dâAlsace de 2 200 habitants, sâest lancĂ©e dans la dĂ©marche de transition vers lâaprĂšs-pĂ©trole en dĂ©cidant de rĂ©duire son empreinte Ă©cologique. Pour la mettre en oeuvre, la municipalitĂ© a lancĂ© en 2009 un programme de dĂ©mocratie participative, baptisĂ© 21 actions pour le XXIe siĂšcle». 2 Viard A, Henault C, Rochette P, Kuikman P, Flenet F, Cellier P. Le protoxyde dâazote N2O, puissant gaz Ă effet de serre Ă©mis par les sols agricoles mĂ©thodes dâinventaire et leviers de rĂ©duction. _________________________________________________________________________ Le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe est composĂ© de 10 associations la ConfĂ©dĂ©ration Paysanne, la Maison de lâAgriculture Bio, les CIVAM, Peuples Solidaires, CCFD-Terre Solidaire, le CMR, les Biocoop, Bro an Are, Attac 29. Annexe Environnement et SantĂ© Selon AndrĂ© Cicolella 1, 2 dĂ©cĂšs sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabĂšteâŠ. En France, ces maladies progressent 4 Ă 5 fois plus vite que le changement dĂ©mographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Entre les hommes nĂ©s en 1913 et ceux nĂ©s en 1953, la frĂ©quence des cancers de la prostate a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 12 ! Notre environnement moderne est en cause des milliers de molĂ©cules chimiques lâont contaminĂ© mais aussi la malbouffe, la sĂ©dentaritĂ©. Les scientifiques pointent du doigt les perturbateurs endocriniens ; sur 250 pesticides testĂ©s par lâagence europĂ©enne, 110 sont des perturbateurs des hormones thyroĂŻdiennes. Les effets les plus nĂ©fastes se situent pendant la grossesse et lâenfance. Ăvolution en France du nombre de nouveaux cas pour les grandes maladies chroniques pĂ©riode 1990 â 2013 maladies reconnues en affections de longue durĂ©e Maladies cardio-vasculaires pĂ©riode 1990-2010 cancers diabĂšte affections psychiatriques Parkinson, Alzheimer⊠progression de la population rĂ©gime gĂ©nĂ©ral pendant cette pĂ©riode + 124 % + 102 % + 240 % + 71 % + 27 % LâespĂ©rance de vie correspond Ă lâage moyen des dĂ©cĂšs chaque annĂ©e ; elle progresse au rythme de 0,3 annĂ©e par an, sauf en 2015 oĂč elle a reculĂ© de â 0,3. Mais lâespĂ©rance de vie en bonne santĂ© ou sans incapacitĂ© pour les enfants qui naissent aujourdâhui aurait dĂ©jĂ diminuĂ© de 10 ans ! Ce nâest quâune prĂ©vision scientifique, pas encore statistiquement avĂ©rĂ©e, mais nĂ©anmoins dĂ©montrĂ©e. Ainsi, une femme peut aujourdâhui passer en moyenne 22 ans de sa vie avec des incapacitĂ©s contre 15 ans en 2004, en dĂ©pit de lâamĂ©lioration de la mĂ©decine moderne. Ce qui est certain, câest que les coĂ»ts gĂ©nĂ©rĂ©s font imploser les systĂšmes de santĂ© en 2013 on a dĂ©pensĂ© 64 milliards de plus quâen 1994 environ 1000 ⏠par habitant pour les maladies chroniques. Selon lâInstitut de veille sanitaire, 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinĂ©s aux animaux, pour les soigner ou favoriser leur croissance environ 60 % en France. La plupart de ces antibiotiques sont apportĂ©s Ă titre prĂ©ventif dans lâalimentation ou lâeau. On observe de plus en plus de cas dâantibiorĂ©sistance dans les Ă©levages, comme en mĂ©decine humaine. Les bactĂ©ries rĂ©sistantes dans les Ă©levages peuvent se retrouver dans lâenvironnement et lâalimentation. Selon lâANSM, la rĂ©sistance des bactĂ©ries aux effets des antibiotiques est Ă lâorigine de dĂ©cĂšs par an dans lâHexagone et ce phĂ©nomĂšne est en progression. Pour lâAgence SantĂ© publique France, la pollution de lâair est responsable de 48000 dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s par an. LâAgence europĂ©enne de lâEnvironnement chiffre aussi Ă 430000 dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s par an pour lâEurope. En cause, les particules fines issues de la combustion des Ă©nergies fossiles et les pesticides. Une proportion importante des pesticides se retrouvent dans lâair au moment de lâĂ©pandage ou sâĂ©vaporent dans les jours qui suivent. Lâassociation Air Breizh estime quâen Bretagne environ 60 % de particules fines PM10 et 30 % des PM2,5 sont issues de lâagriculture. Selon le Commissariat gĂ©nĂ©ral au dĂ©veloppement durable, les coĂ»ts sanitaires de la pollution de lâair seraient compris entre 20 et 30 milliards pour la France. Un rapport du SĂ©nat en 2015 intitulĂ© Pollution de lâair, le coĂ»t de lâinaction » estimait ce coĂ»t Ă 100 milliards ! La part exacte de lâagriculture et de lâagro-alimentaire dans la dĂ©gradation de la santĂ© est difficile Ă estimer, mais on ne peut plus ignorer lâimpact sur la santĂ© des pesticides prĂ©sents dans les aliments, lâeau ou lâair, ni les problĂšmes dâantibiorĂ©sistance. 1 AndrĂ© Cicolella nĂ© en 1946 est un chimiste, toxicologue et chercheur français en santĂ© environnementale, spĂ©cialiste de lâĂ©valuation des risques sanitaires. Il est conseiller scientifique Ă lâIneris et enseignant Ă Sciences Po. Il est prĂ©sident du RĂ©seau SantĂ© Environnement. AndrĂ© Cicolella a Ă©crit Toxique PlanĂšte Le scandale invisible des maladies chroniques ». Il est Ă lâorigine de lâinterdiction du bisphĂ©nol A dans les biberons, du perchlorĂ©thylĂšne dans les pressings, etc. Outrele fait quâelle soit maman, la femme joue un rĂŽle fondamental dans lâespace familiale. Elle est le moteur de lâĂ©ducation Ă la base, la rĂ©gulatrice de lâĂ©conomie familiale, mais au-delĂ , la femme titille la place de lâhomme dans une sociĂ©tĂ© oĂč sa condition ne favorisait pas une insertion sociale et politique tant souhaitĂ©e. DĂ©batsur l'extension aux femmes du droit de suffrage Chambre des dĂ©putĂ©s, 8 mai 1919 M. le prĂ©sident 1. L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi tendant Ă accorder aux femmes le droit de vote dans les Ă©lections aux conseils municipaux, aux conseils d'arrondissement et aux conseils gĂ©nĂ©raux.
Alâaune de ce constat, la question des droits des femmes et le sort rĂ©servĂ© aux femmes engagĂ©es dans la dĂ©fense de leurs droits sont particuliĂšrement emblĂ©matiques des contradictions saoudiennes et constituent un excellent marqueur de la situation des droits humains dans le pays. 1 Le wahhabisme est un mouvement de lâislam sunnite hanbalite
Le21 avril 1944, la France Ă©tait â 51 ans aprĂšs la Nouvelle-ZĂ©lande ! â l'un des derniers pays de culture occidentale Ă accorder le droit deLaJournĂ©e internationale des droits des femmes tire son origine dâune manifestation pour le droit de vote des femmes organisĂ©e par le ComitĂ© national de la femme du Parti socialiste amĂ©ricain et qui a eu lieu le dernier dimanche du mois de fĂ©vrier 1909. Connue sous le nom de Womanâs Day, elle demeure lâune des activitĂ©s officielles du comitĂ© et sera cĂ©lĂ©brĂ©e ExposĂ©sur les droits et devoirs de la femme dans Sous l'orage. PostĂ© par Ulrich le 20/04/2022 Ă 23:27:14. ExposĂ© sur les droits et devoirs de la femme dans Sous l'orage Ajouter une rĂ©ponse. Votre message :: Votre prĂ©nom: Votre email:: A voir aussi : Sujet BAC Cameroun 2020: Ăpreuve de Philosophie sĂ©ries A1 - A2 - A3 - A4 - A5 - ABI (pdf) ExposĂ© sur 3tss.