Unbon dessin vaut mieux qu’un long discours. Signaler ce post Jurimanagement Jurimanagement PubliĂ© le 7 juin 2022 + Suivre Depuis toujours les acteurs et professionnels du monde du droit ont eu beaucoup de mal Ă  communiquer et se faire comprendre de leurs clients et des non juristes. Cette complexitĂ© doublĂ©e d’une terminologie savante (et souvent latine) a Ă©tĂ©
Posted on 26 juin 2009 Une image vaut mille mots » ; le projet Wikimedia Commons vaut donc environ 4 milliards et demi de mots. Wikimedia Commons, c’est la mĂ©diathĂšque des projets Wikimedia. Elle contient 4,555,629 de fichiers sons, vidĂ©os, et surtout images. Tous ces fichiers sont libres », c’est-Ă -dire que leur utilisation est permise sans restriction. L’ensemble des projets de WikimĂ©dia – l’encyclopĂ©die WikipĂ©dia, les actualitĂ©s de Wikinews, les traitĂ©s de WikiversitĂ©, les documents de Wikisource – utilise les fichiers de Commons comme s’ils Ă©taient hĂ©bergĂ©s localement. Un unique tĂ©lĂ©chargement sur Commons permet ainsi aux contributeurs d’irriguer toute la constellation des projets WikimĂ©dia. Commons n’est pas seulement un hĂ©bergeur pour les projets WikimĂ©dia c’est aussi un projet indĂ©pendant et surtout une immense mine d’images, certaines de trĂšs haute qualitĂ©, disponibles pour tous, et pour tous usages. On trouve ces images dans les journaux quotidiens, dans des livres, sur des tracts, des projets d’architectes, etc. Des images de haute qualitĂ© sur des sujets importants lorsque des Ă©coliers rĂ©alisent un exposĂ© sur Louis XIV, par exemple jusqu’aux sujets les plus particuliers avez-vous jamais eu besoin de photographies de chars d’assaut gonflables ?. Commons existe pour rĂ©pondre Ă  tous les besoins de l’actualitĂ© aux reproductions de tableaux en passant par des piĂšces de musĂ©es, des portraits de cĂ©lĂ©britĂ©s ou des objets de la vie courante. Louis XIV par Hyacinthe Rigaud, chĂąteau de Versailles Toutes les images de Commons sont classĂ©es par thĂšmes dans des catĂ©gories et sous-catĂ©gories, oĂč elles apparaissent sous forme de vignettes ; en cliquant dessus, on accĂšde Ă  la documentation de l’image qui fournit la lĂ©gende, la licence, l’auteur, etc. Ces catĂ©gories sont accessibles depuis les articles correspondants de WikipĂ©dia, ce qui permet une recherche rapide. Char gonflabledomaine public Certaines images sont le travail de photographes professionnels ou d’amateurs avancĂ©s ; on trouve donc des images d’actualitĂ© ou d’histoire le siĂšge de Grozny par exemple, ainsi que les images de haute qualitĂ© en haute rĂ©solution. La qualitĂ© des images est sanctionnĂ©e par des labels image de qualitĂ© » pour l’excellence technique, image de valeur » pour la meilleure sur un sujet donnĂ©, et images remarquables » pour les plus belles et les plus frappantes. SiĂšge de Grozny, 1995Mikhail Evstafiev, CC-BY-SA Les images de Commons proviennent d’abord de contributeurs bĂ©nĂ©voles, tout comme les articles de WikipĂ©dia. Il arrive que des projets spĂ©cifiques s’organisent pour systĂ©matiser des contributions Wikipedia loves art » voir le billet de Pierre Beaudoin, oĂč une journĂ©e de photographie est organisĂ©e dans des musĂ©es, en est un exemple. Certains contributeurs de Commons partent aussi en reportage avec le soutien d’une association WikimĂ©dia locale ; il a ainsi Ă©tĂ© possible de couvrir des manifestations culturelles ou politiques, et jusqu’au dĂ©filĂ© du 14 juillet, comme une agence de presse – mais les photos sont libres. Meeting du parti socialiste français, 2007.Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons, CC-BY Des groupes de contact entre Commons et des mĂ©diathĂšques publiques ont aussi amenĂ© la mise Ă  disposition de fonds d’archives. A cet Ă©gard, la rĂ©ussite la plus Ă©clatante Ă  ce jour est l’obtention par WikimĂ©dia Allemagne de 250 000 images de la Deutsche Fotothek et 100 000 des Bundesarchiv, couvrant tout le XXĂšme siĂšcle. Soldat devant le mur de Berlin.Bundesarchiv, CC-BY-SA Une autre activitĂ© qui produit des images remarquables est la numĂ©risation et la restauration informatique de gravures et photographies anciennes. Un petit groupe de contributeurs, les restaurateurs, s’est taillĂ© une solide rĂ©putation dans le domaine selon des archivistes professionnels, si un travail de cette qualitĂ© n’est pas techniquement hors de la portĂ©e des bibliothĂšques publiques, il serait en pratique trop cher Ă  effectuer Ă  grande Ă©chelle. Le travail des contributeurs de ce groupe sur Commons est dont remarquable. Gekko Zuihitsu esquisse de Gekko, une impression de Ukiyo-e Ă  partir des Vues du Mont Fuji » d’Ogata Gekkƍdomaine public Que ce soit pour rĂ©pondre Ă  un besoin spĂ©cifique, par profession ou par loisir, ou que ce soit pour visiter un musĂ©e virtuel, le temps passĂ© sur Commons n’est jamais vain. Et s’il y a en vous une fibre artistique, affirmĂ©e ou naissante, que ce soit pour le dessin, l’illustration d’information ou la photographie, Commons est aussi une fantastique Ă©cole d’arts graphiques. 2rĂ©flexions au sujet de « Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours » Nicolas dit : Je suis un peu gĂȘnĂ© et un peu mal Ă  l’aise avec ce dessin. J’en ai vu des similaires sur Facebook. PremiĂšrement, PlacĂ© est nĂ© Ă  SĂ©oul en CorĂ©e du Sud.ensuite šPourquoi est ce drĂŽle de dire « Jan Vin-San Plah-SĂ© » et pas « Jean Vincent placĂ© tout simplement ? N’y a t »il pas d Pour ouvrir ou fermer le sommaire cliquez ici â–ș Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » NapolĂ©on BonaparteEn quoi consistait l’étude ?La mĂ©morisation par le dessin ferait Ă©chec au soi-disant dĂ©clin cognitifLa thĂ©orie du double codagemĂ©moire procĂ©durale + mĂ©moire imagĂ©e, une trĂšs vieille histoireNos mĂ©moires les plus anciennes sont aussi les plus solidesEn plus, le dessin est plus efficace que les autres moyens !Ces moyens n’ont pas dĂ©mĂ©ritĂ© pour autant Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » NapolĂ©on Bonaparte Mise Ă  jour du 7 mai 2022 Dessiner booste la mĂ©moire
 Eh oui
 Mon attention vient d’ĂȘtre attirĂ©e par un article paru dans un journal de l’Association for Psychological Science, dont le rĂ©sumĂ© a Ă©tĂ© repris par ScienceAlert et quelques autres sites, dont le Huffington Post. L’article Ă©tait sobrement intitulĂ© Les scientifiques trouvent un truc simple pour se souvenir de presque tout ».Tout un programme ! Le truc simple, c’est le dessin. Pas le dessin d’art, non ; mais le dessin ordinaire, le croquis, comme vous pouvez le faire, mĂȘme maladroitement. Dessiner amĂ©liore la mĂ©moire, facilite le rappel. Evidemment, je connais ça depuis longtemps. Je l’évoquais dĂ©jĂ  dans mon premier ouvrage DĂ©cuplez voter mĂ©moire par la mĂ©thode Memori, qui date de 1993. Je me fondais, d’une part, sur la thĂ©orie du double codage et d’autre part, sur
 l’expĂ©rience. Et, vous savez, on en tient une couche d’expĂ©rience ! Pensez donc ça date de l’Antiquité  Les anciens Grecs et les Romains le disaient, l’écrivaient, le pratiquaient. A cette Ă©poque, les supports d’écriture Ă©taient rares, chers et mĂȘme hors de prix. Alors on faisait marcher sa mĂ©moire ! Et ceux qui en avaient le plus besoin Ă©taient les orateurs, les politiciens souvent les mĂȘmes
, les avocats idem
 ça n’a pas beaucoup changĂ© !. Ils ne pratiquaient guĂšre le dessin. Mais tous pratiquaient des mĂ©thodes mnĂ©motechniques. Et tous utilisaient aussi la mise en image des choses Ă  retenir. Mentalement, Ă  dĂ©faut de pouvoir le dessiner. Plus tard, avec l’invention du papier, les mnĂ©monistes sont passĂ©s au dessin. Finalement, c’est assez amusant de voir qu’en aoĂ»t 2018, une sĂ©rieuse Ă©quipe scientifique de l’universitĂ© de Waterloo non, pas en Belgique, au Canada ! pousse un eurĂȘka pour avoir retrouvĂ© ça
 MalgrĂ© tout, leur Ă©tude est intĂ©ressante parce qu’ils ont testĂ© d’une part, des personnes de moins de 20 ans et, d’autre part, des personnes trĂšs ĂągĂ©es plus de 80 ans. Le grand Ă©cart, quoi ! En quoi consistait l’étude ? On donnait aux participants une sĂ©rie de mots. Ils devaient tantĂŽt Ă©crire des mots, tantĂŽt dessiner ce qu’ils reprĂ©sentaient. AprĂšs quoi, on leur faisait Ă©couter de la musique. Pour les aider Ă  mĂ©moriser ? Ah non alors, pas du tout ! Bien au contraire. C’était pour les distraire de ce qu’ils venaient de faire
 Cet intermĂšde, dans le mĂ©tier, on appelle ça un distracteur. Ça porte bien son nom. Il se trouve, en effet, que les distractions, les interruptions sont les pires ennemis de la mĂ©moire
 Ensuite, seconde partie du test on leur demandait de se rappeler les mots qu’on leur avait donnĂ©s. RĂ©sultat identique chez les jeunes et les vieux ils ont tous restituĂ© plus de mots lorsqu’ils avaient fait un dessin, mĂȘme trĂšs approximatif. La moindre Ă©bauche, le moindre schĂ©ma, suffit. C’est mĂȘme spectaculaire. Ça ne m’apprend rien. Mais l’équipe Ă©tait contente. Elle a dĂ©couvert ce que tout le monde savait dĂ©jĂ  depuis l’AntiquitĂ© le dessin aide Ă  mĂ©moriser. Il faut toujours encourager les bonnes volontĂ©s, hein ? Et puis, elle a eu quand mĂȘme le mĂ©rite de comparer des jeunes blancs becs et des vieux croulants. 😉 Ça, c’était nouveau. Par ailleurs, Ă©tant donnĂ© que l’expĂ©rience Ă©tait minutĂ©e, on a remarquĂ© que les blancs becs restituaient plus de mots que les croulants. Pas nouveau du tout, ça, pour le coup. C’est connu, et c’est ce qui est Ă  l’origine du mythe du dĂ©clin cognitif. On en parle partout dans la memorisphĂšre. Je rappelle tout de mĂȘme que, si l’on ne leur met pas de limite de temps, les performances des aĂźnĂ©s sont trĂšs honorables. En gros, il l leur faut 2 fois plus de temps pour faire aussi bien que les p’tits jeunes. Il s’agit donc d’un dĂ©clin de la vitesse de traitement et non pas d’un dĂ©clin cognitif. .. Non, mais ! La mĂ©morisation par le dessin ferait Ă©chec au soi-disant dĂ©clin cognitif Et justement, c’est lĂ  que l’étude est intĂ©ressante. Ben oui, quoi. C’est pas parce que je me moque des chercheurs qui redĂ©couvrent la roue que leurs Ă©tudes sont sans intĂ©rĂȘt ! Ils ont trouvĂ© que les jeunes retrouvaient plus de mots par le dessin. Les vieux aussi. Mais, justement, l’amĂ©lioration Ă©tait beaucoup plus nette chez les vieux. C’est comme si le dĂ©clin de la vitesse de traitement concernait plus les mots que leur reprĂ©sentation imagĂ©e. Les dessins semblent Ă©chapper, dans une large mesure, Ă  ce dĂ©clin. Pour les jeunes c’est juste un petit plus. Pour les vieux, c’est un trĂšs gros plus. C’est tellement vrai que les auteurs se demandent si ça ne pourrait pas aider les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer. On s’achemine vers l’idĂ©e de leur demander de dessiner leurs courses Ă  faire, par exemple. Et, en effet, dessiner les produits Ă  acheter semble efficace. Du moins au dĂ©but, quand la maladie n’est pas devenue complĂštement invalidante. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e, dessiner une reprĂ©sentation des choses Ă  faire dans la journĂ©e, du repas Ă  prĂ©parer, des rendez-vous, etc., ça marche aussi. Mais, dites-moi, vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ? Pourquoi donc un dessin faciliterait-il le rappel ? Ça aussi, c’est une vieille histoire. DĂšs qu’on s’est intĂ©ressĂ© aux mĂ©canismes de la mĂ©moire, une thĂ©orie a vu le jour la thĂ©orie du double codage. Si on vous dit stylo », vous faites appel au codage verbal lexical et sĂ©mantique pour vous rappeler ce que c’est. Si on vous montre un stylo, en plus, vous rapportez ce que vous voyez Ă  une image standard de stylo que vous avez stockĂ©e en mĂ©moire. La thĂ©orie du double codage Comme cette mĂ©moire imagĂ©e est liĂ©e aux autres, elle vous rappelle aussi ce que c’est. Stylo » est codĂ© deux fois, dans des circuits neuronaux diffĂ©rents. VoilĂ  pourquoi vous avez deux voies diffĂ©rentes pour vous rappeler. Et plus d’efficacitĂ© pour retrouver le souvenir. Eh bien, cette thĂ©orie s’est rĂ©vĂ©lĂ©e correcte Ă  l’épreuve des Ă©tudes scientifiques. Celles-ci ont confirmĂ© l’expĂ©rience ancestrale pour laquelle la thĂ©orie du double codage s’imposait quasiment d’elle-mĂȘme. Mais, aujourd’hui, nous savons que c’est beaucoup plus riche que ça. On a dĂ©couvert en effet que nous avons, que vous avez, une bonne vingtaine de mĂ©moires. Et nous savons que la plus rĂ©sistante, c’est la mĂ©moire procĂ©durale, dont fait partie la mĂ©moire motrice. Or, vos gestes pour dessiner vont laisser leur empreinte dans votre mĂ©moire motrice. Donc, se rappeler ce que vous avez dessinĂ© fera appel Ă  votre mĂ©moire imagĂ©e ET Ă  votre mĂ©moire motrice. Vous aurez donc 2 voies de rappel en plus de la voie verbale, qui elle-mĂȘme est dĂ©jĂ  double. Ce serait diffĂ©rent si vous n’aviez pas fait vous mĂȘme le dessin. Pour vous rappeler d’acheter un stylo, regarder l’image d’un stylo est, certes, dĂ©jĂ  plus efficace que regarder le mot stylo Ă©crit. Vous activez votre mĂ©moire imagĂ©e. Mais pas votre mĂ©moire motrice. Alors que, si vous dessinez le stylo, vous ajoutez la voie motrice pour vous souvenir. Cependant, en quoi la mĂ©moire motrice ajoute-t-elle de l’efficacitĂ© Ă  la mĂ©moire imagĂ©e ? C’est parce qu’elles sont liĂ©es, notamment au travers de la mĂ©moire sĂ©mantique. Vous ne pouvez pas dessiner une Ă©bauche de stylo sans ĂȘtre conscient de ce que c’est. Les traces neuronales des gestes effectuĂ©s pour faire votre esquisse sont liĂ©es Ă  l’enregistrement de stylo » en mĂ©moire sĂ©mantique. En mĂ©morisant le crayon Ă  la main, vous activez donc des zones supplĂ©mentaires de votre cerveau. Et plus vous avez de zones impliquĂ©es dans une mĂ©morisation, plus la remĂ©moration sera rapide et correcte. mĂ©moire procĂ©durale + mĂ©moire imagĂ©e, une trĂšs vieille histoire Allons un peu plus loin. La mĂ©moire motrice fait partie de la mĂ©moire procĂ©durale. Mais c’est quoi, ça ? Non, c’est pas un gros mot. Eh bien, c’est la mĂ©moire d’une compĂ©tence ou d’une expĂ©rience acquise par l’exercice sur un assez long temps de sorte que, une fois que vous l’avez acquise, vous ne savez plus vraiment comment vous vous y ĂȘtes pris. Ainsi, vous savez parler, vous savez lire. Vous savez faire du vĂ©lo et conduire votre voiture. Vous savez aussi marcher, courir et vous brosser les dents. Mais sauriez-vous dĂ©tailler les Ă©tapes de votre apprentissage ? En rĂ©alitĂ© vous les avez oubliĂ©es. Ce qu’il vous reste c’est votre savoir-faire, mais pas la maniĂšre dont vous l’avez acquis. La plupart du temps, vous avez utilisĂ© votre mĂ©moire procĂ©durale pour faire cela. Cette mĂ©moire est probablement la plus solide de toutes. La preuve, dans le cas de la maladie d’Alzheimer au dernier stade, c’est celle qui sombre en dernier. C’est probablement, aussi, une des plus anciennes. L’homme prĂ©historique n’avait pas de vĂ©lo mais il savait marcher. Il n’avait pas besoin de se remĂ©morer, tous les matins, le mode d’emploi de ses jambes
 Ça se faisait tout seul. Ce mĂȘme homme avait aussi une mĂ©moire des images performante. Sa survie en dĂ©pendait. Et tiens tiens
 il a commencĂ© Ă  dessiner bien avant d’inventer le langage. L’Homme a donc trĂšs tĂŽt reliĂ© la mĂ©moire motrice et la mĂ©moire imagĂ©e. Et quand les prĂ©historiens se posent la question pourquoi dessinaient-ils ? », leurs rĂ©ponses impliquent toujours la mĂ©moire. Leur hypothĂšse la plus frĂ©quente, depuis longtemps, c’est que les dessins ou les peintures sur les parois des grottes leur permettaient de communiquer ce qu’ils avaient vu, de se le remĂ©morer. Par exemple, pour consigner une technique de chasse et la mettre Ă  disposition des autres. Quoi qu’il en soit, dessin et mĂ©moire sont liĂ©s depuis la prĂ©histoire. Nos mĂ©moires les plus anciennes sont aussi les plus solides Patrick Paillet, un prĂ©historien du MusĂ©e de l’Homme, avance que c’était une façon de communiquer avec son groupe, avec d’autres hommes, transmettre sa propre vision du monde et perpĂ©tuer une mĂ©moire au service du mythe ou de toute autre histoire ». Ce scientifique voit plus loin que la transmission pratique. Et il est vrai que d’autres prĂ©historiens pensent que ces peintures pourraient avoir eu aussi des implications religieuses. En tout cas, lorsque notre ancĂȘtre peignait une scĂšne de chasse il y a ans il fallait bien qu’il ait gardĂ© en mĂ©moire ce qu’il avait vu. Il avait dĂ©jĂ  une mĂ©moire imagĂ©e bien avant l’invention du langage. Et une mĂ©moire motrice, Ă©videment, puisqu’il marchait, chassait, ornait des grottes etc. On imagine mal qu’il ait du rĂ©inventer ces savoir-faire tous les matins
 Je trouve frappant que cette mĂ©moire imagĂ©e, probablement aussi ancienne que la mĂ©moire motrice, soit aussi une des derniĂšres Ă  s’éteindre lors de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence cĂ©rĂ©brale. Je ne suis donc pas Ă©tonnĂ© de son efficacitĂ© tout au long de la vie. Elles sont d’ailleurs trĂšs logiquement liĂ©es. DĂšs que l’homme s’est dĂ©placĂ©, il a enregistrĂ© ce qu’il percevait par la vue et les autres sens. A cette Ă©poque, sa mĂ©moire Ă©tait essentiellement perceptive. Mais la variĂ©tĂ© et la quantitĂ© de ses enregistrements perceptifs lui venaient bien de son nomadisme. MĂ©moire motrice et mĂ©moire imagĂ©e sont donc liĂ©es depuis des dizaines de milliers d’annĂ©es. Voyez d’ailleurs Ă  ce sujet mon essai sur la mĂ©morisation dans la prĂ©histoire. En plus, le dessin est plus efficace que les autres moyens ! Revenons au dessin que vous avez fait d’un stylo. Votre mĂ©morisation va impliquer au moins 2 mĂ©moires verbales. D’abord, la mĂ©moire lexicale comment ça s’écrit. MĂȘme si vous ne l’écrivez pas, elle sera automatiquement activĂ©e. Puis, la mĂ©moire sĂ©mantique qu’est-ce que c’est, Ă  quoi ça sert ?. MĂȘme si vous n’y pensez pas vraiment tellement c’est Ă©vident, elle sera activĂ©e aussi. Que ce soit en pensant Ă  un stylo, en entendant ou en lisant le mot, ou en le dessinant, ces mĂ©moires seront automatiquement activĂ©es. Ensuite, dessiner va rajouter deux mĂ©moires Ă  votre mĂ©morisation. La mĂ©moire motrice, celle de vos gestes et la mĂ©moire imagĂ©e dĂšs que vous aurez créé une image. Ce sont donc 2 systĂšmes de codage supplĂ©mentaires. On parle de double codage mais on pourrait, Ă  premiĂšre vue, parler ici de quadruple codage
 En fait, c’est encore plus que ça on devrait plutĂŽt parler de multi codage. En effet, vous avez aussi mĂ©morisĂ© des Ă©pisodes dans lesquels vous avez utilisĂ© votre stylo. Par exemple quand vous avez Ă©tĂ© tĂ©moin de mariage et que vous avez signĂ© le registre
 Stylo » est donc Ă©galement prĂ©sent dans votre mĂ©moire Ă©pisodique. HonnĂȘtement, je ne crois pas que ce soit ça qui va le plus vous aider Ă  ne pas oublier d’acheter un stylo quand vous irez faire vos courses
 NĂ©anmoins, toutes les traces mnĂ©siques de stylo » concourent Ă  des degrĂ©s divers Ă  vous faciliter le rappel. L’équipe de l’UniversitĂ© de Waterloo ne nie d’ailleurs pas qu’il y a d’autres facilitateurs pour rappeler l’information mĂ©morisĂ©e. Mais elle a dĂ©montrĂ© que le dessin faisait mieux que les mĂ©thodes suivantes utilisĂ©es seules Collaboration sĂ©mantique Ă  plusieurs, rechercher, vĂ©rifier le sens Visualisation voir en esprit Ecriture Ă©crire le mot Ecriture d’informations concernant le mot. Ces moyens n’ont pas dĂ©mĂ©ritĂ© pour autant A vrai dire, la visualisation marche trĂšs bien. Et si je recommande parfois d’y ajouter le dessin, il y a une raison, que vous connaissez maintenant. Les autres techniques ne marchent pas trop mal. Par exemple, lorsque vous ne savez plus l’orthographe d’un mot, il vous suffit souvent de l’écrire rapidement, sans trop y penser, pour la retrouver. Si vous avez du mal Ă  retrouver un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, il suffit souvent de le composer au clavier pour le retrouver comme par enchantement
 Seulement voilĂ  le dessin fait encore mieux ! Les auteurs pensent que le dessin favorise surtout l’intĂ©gration, en enrichissant le contexte. Si vous avez besoin d’en savoir plus sur l’intĂ©gration, allez voir mon infographie. Et si vous avez besoin d’en savoir plus sur toutes vos mĂ©moires, je vous recommande l’article Combien de mĂ©moires avez-vous ? . Tout y est. enfin presque
 SommaireTitre de l'articlePourquoi dessiner booste votre mĂ©moireDescriptionJe recommande souvent de visualiser et de dessiner. Ce n'est pas sans raison. La recherche scientifique le PICARD Undessin vaut mieux qu'un long discours Titre PubliĂ© le 03/12/2015 Ă  04:31 | Mis Ă  jour le 27/04/2017 Ă  23:35
Quandun dessin vaut mieux qu'un long discours : les illustrations de "LaTchi". Spécialiste de la communication éditoriale et de la création de contenus, Mon cher Watson s'intéresse particuliÚrement au travail des artistes illustrateurs. Quelle est la plus-value du dessin pour la médiation culturelle et la communication des organisations
Siun bon dessin vaut mieux qu’un long discours, malgrĂ© tout, ils sont moins nombreux dans les journaux. Un chiffre est parlant : ils sont seulement 77 dessinateurs en France Ă  avoir une carte de

81542, Copernic, p.6. 430 f Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours Les sph` eres armillaires (1) La sph`ere armillaire est omnipr®esente sur les frontispices d®ecor®es de l’®epoque que nous consid®erons et nous aurons l’occasion d’en voir de nom- breux exemples.

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Un dessin vaut mieux qu'un long discours" dit l’adage. Plus de 21 000 hectares de forĂȘts ont brĂ»lĂ© en Gironde en France en juillet. Comment rĂ©gĂ©nĂ©rer la forĂȘt et Un dessin vaut mieux qu'un long discours" dit l’adage. Les Vikings jouissent d'une Ă©trange rĂ©putation. Ne sont-ils vraiment que des barbares sanguinaires venus mettre Ă  feu et Ă  sang les cĂŽtes de l'Europe sur leurs drakkars ? C'est un peu plus compliquĂ© que ça. fd9z.
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