19mai 2019 - Explorez le tableau « Versets De La Bible » de Monika Di-rugta, auquel 807 utilisateurs de Pinterest sont abonnĂ©s. Voir plus d'idĂ©es sur le thĂšme versets de la bible, versets, citations bibliques. SalomĂ© recevant la tĂȘte de Jean Baptiste ; Bernardino LUINI huile sur toile, MusĂ©e du Louvre, Paris RĂ©union MusĂ©e Nationaux DĂ©capitation de St Jean Baptiste; MEMLING, Hans ; 1474-79, huile sur bois ; HĂŽpital St Jean, BrugesWeb Gallery of Art ScĂšne Ne pas confondre RĂ©cit biblique Images voisines Prolongements Comprendre la ScĂšne On peut voir sur cette image SalomĂ© est une belle jeune fille , son visage est serein et calme. On vient de lui donner la tĂȘte de Jean Baptiste sur un plateau, c'est-Ă -dire sans qu’elle n’ait rien eu Ă  faire. Attention sur l'image ci-dessus, le bras que l'on voit n'est pas celui de SalomĂ© mais celui de l'homme qui dĂ©pose la tĂȘte sur le plateau. SalomĂ©, le nom de la jeune fille n’est pas dans les Ă©vangiles, mais donnĂ© par l’historien juif Flavius JosĂšphe. C’est la fille du premier mariage d’HĂ©rodiade et de Philippe, le frĂšre du roi HĂ©rode, elle est donc Ă  la fois la niĂšce du roi et sa belle-fille. Jean Batiste a Ă©tĂ© dĂ©capitĂ© ou dĂ©collĂ© Ă  la demande de SalomĂ© mais sur le conseil de sa mĂšre HĂ©rodiade aprĂšs qu'elle a charmĂ© le roi HĂ©rode par sa danse. SalomĂ© apporte donc ce plateau Ă  sa mĂšre et elle peut tenir la tĂȘte par les cheveux pour la lui prĂ©senter. La scĂšne est rarement sanguinaire car le visage du mort exprime aussi la sĂ©rĂ©nitĂ©, celle du juste. ... Et sur d'autres images reprĂ©sentant la mort de Jean Baptiste DĂ©capitation de St Jean Baptiste ; MEMLING, Hans 1474-79, huile sur bois ; HĂŽpital St Jean, Bruges Web Gallery of Art L’exĂ©cution ou dĂ©collation » de Jean Baptiste est le centre du rĂ©cit. Le bourreau le dĂ©capite avec une Ă©pĂ©e ou une hache, Ă  mĂȘme le sol, de façon plus ou moins rĂ©aliste. Puis il prend la tĂȘte et la pose sur un plateau qu’il remet Ă  SalomĂ© qui assiste Ă  la scĂšne. Le banquet est parfois reprĂ©sentĂ© au fond. Le roi HĂ©rode fĂȘte son anniversaire avec sa nouvelle femme, HĂ©rodiade, et les membres de sa cour. Il porte une couronne ou un bonnet juif, les vĂȘtements, et le dĂ©cor sont plus ou moins luxueux. Ils attendent la mort de Jean Baptiste. La danse de SalomĂ© est parfois intĂ©grĂ©e Ă  la scĂšne, ou traitĂ©e Ă  part, le mouvement est suggĂ©rĂ© par des voiles dont la lĂ©gende fixe le nombre Ă  sept. SalomĂ© rapporte le plat avec la tĂȘte de Jean dans la salle du festin. Cette scĂšne est Ă  rapprocher de celle oĂč Judith tient celle d’Holopherne voir Judith. HĂ©rode et HĂ©rodiade se couvrent les yeux de dĂ©goĂ»t ou, plus perverse, HĂ©rodiade perse la langue de Jean Baptiste avec une aiguille pour manifester sa haine envers ses paroles. La tĂȘte ou chef » de Jean Baptiste peut aussi ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e, seule, sur un plateau. C’est un motif courant, un emblĂšme des confrĂ©ries de MisĂ©ricorde. Ne pas confondre Judith portant la tĂȘte d'Holopherne; Christifano ALLORI, huile sur toile; Palazzo Pitti, Florence Web Gallery of Art La belle Judith tient la tĂȘte d'Holopherne le gĂ©nĂ©ral qu'elle vient de tuer. Trois Ă©lĂ©ments permettent de ne pas confondre la tĂȘte n'est jamais sur un plateau Judith porte gĂ©nĂ©ralement une Ă©pĂ©e Une servante l'accompagne souvent voir Judith JaĂ«l tue Sisera en lui enfonçant un pieu dans la tempe ; illustrateur du “ Speculum humanae » ; Cologne C. 1450, manuscrit "Den Haag, MMW, 10 B 34" ; Museum Meermanno Westreenianum, La Haye MusĂ©e Meermanno La Haye JaĂ«l tuant Sisera C'est un meurtre qui pourrait ĂȘtre confondu avec celui de Judith. Le livre des Juges ch. 4 et 5 raconte l'histoire de Deborah qui rĂ©ussit Ă  vaincre un chef cananĂ©en nommĂ© Sisera. Ce dernier se rĂ©fugie chez JaĂ«l mais quand il dort, elle le tue en lui enfonçant un pieu dans la tempe avec un marteau L'attitude de la femme est semblable mais les armes sont trĂšs diffĂ©rentes et cet horrible meurtre est rarement reprĂ©sentĂ©. ConnaĂźtre le rĂ©cit biblique Evangile selon Marc chapitre 6 Jean le Baptiste est un prophĂšte qui demande la conversion des pĂ©cheurs. En GalilĂ©e il dĂ©nonce le roi local,HĂ©rode Antipas, qui a Ă©pousĂ© sa belle-sƓur HĂ©rodiade. Car Jean disait Ă  HĂ©rode "Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frĂšre. » Au cours d’un banquet , HĂ©rodiade introduit sa fille SalomĂ© la fille de ladite HĂ©rodiade entra et dansa, et elle plut Ă  HĂ©rode et aux convives. Alors le roi dit Ă  la jeune fille "Demande-moi ce que tu voudras, je te le donnerai." 
Elle sortit et dit Ă  sa mĂšre "Que vais-je demander ?" - "La tĂȘte de Jean le Baptiste", dit celle-ci...Et aussitĂŽt le roi envoya un garde en lui ordonnant d'apporter la tĂȘte de Jean. Le garde s'en alla et le dĂ©capita dans la prison ; puis il apporta sa tĂȘte sur un plat et la donna Ă  la jeune fille, et la jeune fille la donna Ă  sa mĂšre. Les disciples de Jean, l'ayant appris, vinrent prendre son cadavre et le mirent dans un tombeau. Signification La mort de Jean Baptiste est celle d’un prophĂšte, celui dont la parole dĂ©range les pouvoirs en place. Jean Baptiste Ă©tant le prĂ©curseur » de JĂ©sus, cette mort annonce aussi celle du Christ. Voir d'autres images voisines L'Ă©xĂ©cution de Jean Baptiste ReprĂ©sentation de la prĂ©paration de l'exĂ©cution La dĂ©capitation de St Jean Baptiste ; MASACCIO ; 1426 , GemĂ€ldegalerie, Berlin Site origine La dĂ©capitation de St Jean Baptiste ; LIEVEN ; tempera, 1469, or, argent et encre sur parchemin ; J. Paul Getty Museum, Los Angeles Paul Getty trust Jean Baptiste tel un martyr. Image de l'innocence humiliĂ©e, la reprĂ©sentation est Ă  rapprocher de celle du Christ torturĂ©. La dĂ©collation de Jean le Baptiste; Massimo STANZIONE; 1634 huile sur toile; MusĂ©e du Prado, Madrid Web Gallery of Art La dĂ©collation de Jean le Baptiste; Pierre-CĂ©cile Puvis de CHAVANNES, 1869 huile sur toile, National Gallery, Londres National Gallery London L'Ăąge classique a un certain goĂ»t pour le macabre. Et chez Le Caravage, SalomĂ© n'est pas seulement spectatrice DĂ©capitation de St Jean Baptiste ; LE CARAVAGE ; 1608, huile sur toile ; MusĂ©e St jean, La Valette CGFA - A Virtual Art Museum La dĂ©collation de Jean le Baptiste; Giovanni Battista TIEPOLO, 1732 fresque; Cappella Colleoni, Bergame Web Gallery of Art Opposition entre l'exĂ©cuteur et la jeune fille, qui est le bourreau ? SalomĂ© recevant la tĂȘte de Jean Baptiste; Matthias STOM; avant 1640 huile sur toile, National Gallery, Londres National Gallery London DĂ©capitation de St Jean Baptiste ; Carel FABRITIUS ; huile sur toile, Rijksmuseum, Amsterdam CGFA - A Virtual Art Museum SalomĂ© Le visage de SalomĂ© est empreint d'une grande douceur , qui s'oppose Ă  la farouche dĂ©termination de Judith. SalomĂ© ; Le TITIEN ; C. 1515 huile sur toile, Galerie Doria Pamphili, Rome Olga's Gallery - Online Art Museum SalomĂ© ; Alonso BERRUGUETE; 1512-16 huile sur bois; Galerie des Offices, Florence Web Gallery of Art SalomĂ©, ou l'amour déçu qui se transforme en haine. L’apparition ; MOREAU, Gustave ; C. 1874-76 huile sur toile ; MusĂ©e Gustave Moreau, Paris Site origine SalomĂ© avec la tĂȘte de Jean Baptiste; Guido RENI; 1640 huile sur toile; Institut d'Art, Chicago Web Gallery of Art Judith et SalomĂ© ProximitĂ© des deux hĂ©roĂŻnes Klimt qui a peint plusieurs Judith a volontairement rajouter le nom de SalomĂ© sur celle-ci. Cranach a construit ses deux oeuvres sur le mĂȘme registre. Judith I SalomĂ© ; Gustave Klimt ; 1905, huile sur toile ; MusĂ©e autrichien, Vienne site origine A GAUCHE SalomĂ© ; Lucas CRANACH; C. 1530 , bois, MusĂ©e des Beaux arts, Budapest Web Gallery of Art A DROITE Judith avec la tĂȘte d’Holopherne ; Lucas CRANACH ; C. 1530, huile sur bois ; Kunsthistorisches Museum, Vienne Web Gallery of Art DĂ©couvrir des prolongements Jean Baptiste est le prophĂšte maudit et le plus grand saint. On dit de lui qu’il a prĂȘchĂ© dans le dĂ©sert » c'est-Ă -dire pour rien. Mais il est le prĂ©curseur, celui qui annonce et reconnaĂźt le Messie, celui qui est prĂ©sent avec Marie sur les scĂšnes du Jugement dernier voir Jugement dernier Alors que tous les saints qu’ils soient ou non martyrs, sont fĂȘtĂ©s le jour de leur mort, Jean Baptiste est le seul dont la fĂȘte du 24 juin correspond Ă  sa nativitĂ© supposĂ©e. Cette fĂȘte parfois appelĂ©e NoĂ«l d’étĂ© » a donnĂ© lieu pendant des siĂšcles Ă  des rĂ©jouissances autour du feu de la saint Jean ». Cette tradition reprenait une vieille fĂȘte paĂŻenne de la lumiĂšre, le jour du solstice d'Ă©tĂ©. La fĂȘte a Ă©tĂ© rĂ©cemment laĂŻcisĂ©e en fĂȘte de la musique » ce qui est bien naturel puisque c’est un poĂšme latin en l’honneur de Jean Baptiste qui est Ă  l’origine du nom que nous donnons aux notes de la gamme. Les notes portaient le nom des lettres de l'alphabet de A Ă  G cette pratique est toujours utilisĂ©es par de nombreux pays , mais Gui d'Arezzo au XĂšme s. trouva que ce n'Ă©tait pas facile Ă  chanter. Il prit alors un hymne dĂ©diĂ© Ă  St Jean dont la premiĂšre note de chaque vers correspondait Ă  la note suivante de la gamme. C'est ainsi qu'il fit chanter la note "C" "Ut", puis "D" "RĂ©" et ainsi de suite. Utqueant laxis ut C Resonare fibris rĂ© D Miragestorum mi E Famuli tuorum fa F Solve polluti sol G LAbii beatum la A Sancte Johannes si B Pour que tes serviteurs puissent,avec un coeur dĂ©tendu, faire entendre les merveilles de tes actes,efface le pĂ©chĂ© des lĂšvres souillĂ©es, O saint Jean Au XVIIĂšme s. le nom "ut" Ă©tant jugĂ© peu harmonieux, le musicien Jean-Baptiste DONI lui substitua la premiĂšre syllabe de son nom, "do". site SalomĂ© Elle est devenue une hĂ©roĂŻne des artistes de la fin du 19Ăšme siĂšcle qui ont vu en elle le symbole de la jeune beautĂ© perverse, de la femme fatale, voire de la femme vampire. © Copyright 2005-2016 - Serge Ceruti / Mentions LĂ©gales / Site rĂ©alisĂ© par eyenet Sarah(en hĂ©breu : Ś©ÖžŚ‚ŚšÖžŚ” : « princesse » ; en arabe : Úāra, ۳ۧ۱۩), initialement nommĂ©e SaraĂŻ (Ś©ÖžŚ‚ŚšÖ·Ś™ / Ś©ÖžŚ‚ŚšÖžŚ™, « ma princesse »), est un personnage de la GenĂšse, le premier livre de la Bible et du Pentateuque. Matriarche et prophĂ©tesse, elle est une figure majeure dans les religions abrahamiques.. Elle est la sƓur consanguine (issue du mĂȘme pĂšre mais non de Les citations et pensĂ©es sur l'amour Les 74 citations et proverbes amour. L'amour, comme les cailles, vient et s'en va aux temps chauds. Citation de Anatole France ; La vie littĂ©raire 1888-1892 L'amour est sans motifs, et il ne veut pas apercevoir de raisons. Citation de Henri-FrĂ©dĂ©ric Amiel ; Journal intime, le 2 dĂ©cembre 1877. Les amours faciles ne laissent pas plus de traces dans notre cƓur que l'oiseau ne laisse de trace dans l'air. Citation de Alexandre Dumas, fils ; La vie Ă  vingt ans 1850 L'amour est sans patience, il espĂšre trop, la moindre nĂ©gligence lui apparaĂźt comme une insulte. Citation de Alain ; Les propos sur l'Ă©ducation 1932 L'amour, c'est la terre sainte d'oĂč s'Ă©lancent les semences productives du bien et de la gaietĂ©. Citation de Fredrika Bremer ; Les filles du PrĂ©sident 1859 L'amour est fait de choses indescriptibles, invisibles comme le parfum et comme le chant, qu'on respire et qu'on entend sans pouvoir les saisir ni les analyser. Citation de Alexandre Dumas, fils ; Antonine 1849 L'amour n'est vrai que lorsqu'il est involontaire. Citation de Alexander Pope ; Les maximes et rĂ©flexions morales 1739 En amour comme au jeu, on commence par ĂȘtre dupe, on finit par ĂȘtre fripon. Citation de Simon de Bignicourt ; Les pensĂ©es et rĂ©flexions philosophiques 1755 L'amour embellit la vie ; quand on aime, le ciel semble plus beau, l'onde a plus de fraĂźcheur, le soleil a plus d'Ă©clat, les oiseaux ont un plus doux ramage. Citation de Delphine de Girardin ; Marguerite ou Deux amours 1882 L'amour est fatal, et, comme la fatalitĂ©, il est aveugle, il est sourd, rien ne l'arrĂȘte, il va toujours, il assiĂšge la place, il l'emporte d'assaut, il s'y Ă©tablit en maĂźtre. Citation de Victor Cherbuliez ; L'idĂ©al romanesque en France de 1610 Ă  1816 1911 L'amour est de tous les temps, il est plus vieux qu'HomĂšre, il a l'Ăąge du monde, il est nĂ© le mĂȘme jour que la beautĂ© et la beautĂ© fut l'aube de la vie se levant sur l'univers qui frĂ©mit de joie en la reconnaissant. Citation de Victor Cherbuliez ; L'idĂ©al romanesque en France de 1610 Ă  1816 1911 On n'aime par amour ni deux personnes, ni deux fois de la mĂȘme façon. Citation de Hyacinthe de Charencey ; Les esquisses et sentences 1891 Un grand amour rend lĂ©gers tous les maux qui nous semblent trop lourds Ă  porter seul. Citation de George Sand ; Melchior 1832 L'amour est l'aspiration sainte de la partie la plus Ă©thĂ©rĂ©e de notre ĂȘtre vers l'inconnu. Citation de George Sand ; LĂ©lia 1833 L'amour est le seul sentiment qui nous fasse chĂ©rir jusqu'aux caprices et travers de la personne aimĂ©e, le dernier effort d'une amitiĂ© sincĂšre n'allant tout au plus qu'Ă  nous les faire supporter. Citation de Hyacinthe de Charencey ; Les esquisses et sentences 1891 En amour, il ne faut pas toujours savoir ce qu'on dit. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 L'amour a des jours de tigresse et des heures de gazelle. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 L'amour, comme il fait bien corps avec la jeunesse, comme il chante bien dans sa voix, comme il badine bien avec son sourire, comme il divague bien sur ses lĂšvres, comme il dĂ©sire avec impudeur, comme il part content et comme il revient joyeux ! Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 On a l'amour plus ou moins goulu ; certains amoureux rappellent l'enfant perdu jusqu'au menton dans sa tartine. Citation de Anne Barratin ; De toutes les paroisses 1913 L'amour est une bascule dont les deux extrĂ©mitĂ©s ne peuvent jamais ĂȘtre de niveau. Citation de Alexandre Dumas, fils ; Les aventures de quatre femmes 1847 L'amour ne se prouve pas, il s'Ă©prouve ; il ne se dĂ©montre pas, il se montre. Citation de Antoine Claude Gabriel Jobert ; Le trĂ©sor de pensĂ©es 1852 L'amour vĂ©ritable se reconnaĂźt Ă  deux signes authentiques, la constance et l'oubli de soi. Citation de Henri-FrĂ©dĂ©ric Amiel ; Journal intime, le 16 juin 1874. Les premiers transports de l'amour sont si violents et si sublimes que tout se range Ă  leur puissance ; toutes les difficultĂ©s s'aplanissent, tous les germes de dissension se paralysent, tout marche au grĂ© de ce sentiment qu'on appelle avec raison l'Ăąme du monde, et dont on aurait dĂ» faire le dieu de l'univers ; mais quand il s'Ă©teint, toute la nuditĂ© de la vie rĂ©elle reparaĂźt, les orniĂšres se creusent comme des ravins, les aspĂ©ritĂ©s grandissent comme des montagnes. Citation de George Sand ; Jacques 1834 L'amour est un feu dont la chaleur s'amortit faute d'aliment, et le refroidissement en est plus prompt quand la flamme a plus de surface que de profondeur, quand le corps aime plus que l'Ăąme. Citation de Charles de Bernard ; Gerfaut 1838 L'amour est un roman Ă  qui les femmes servent d'Ă©diteur. Citation de Jean-Louis-Auguste Commerson ; La petite encyclopĂ©die bouffonne 1860
OscarWilde. “Quand on aime le jour de son mariage, on aime pour la vie.”. Joseph Lallier. "Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau, toujours divers, toujours nouveau ; Tenez
1 Aborder la question du fĂ©minin dans notre sociĂ©tĂ© nous conduit de toute Ă©vidence Ă  interroger la Bible puisqu’elle est une des bases sur lesquelles s’est construite la civilisation occidentale. 2 Il faut prĂ©alablement dire quelques mots sur le texte lui-mĂȘme. La construction des Écritures fut une vĂ©ritable sĂ©crĂ©tion » par un grand nombre d’auteurs dont le travail s’est Ă©tendu sur plusieurs siĂšcles. L’efficacitĂ© et la force du texte biblique ne sont pas Ă  dĂ©montrer. Quant aux moyens de cette puissance, il faut avouer que rien n’a Ă©tĂ© nĂ©gligĂ© grand spectacle dont Hollywood n’a su rendre qu’une infime partie la violence, le sang, la mort, l’amour, le sexe sont sans cesse prĂ©sents. Et la Loi a Ă©tĂ© soigneusement installĂ©e au milieu de tout cela, d’une maniĂšre qui la rend indissociable de toutes les histoires qui l’introduisent, l’illustrent et donnent Ă  son interprĂ©tation un champ infini. Et, dans ce monde de la Bible, chacun peut trouver sa place, la dĂ©finition de son rĂŽle et des motifs d’espĂ©rer. 3 Mais tout cela serait peut-ĂȘtre restĂ© l’apanage du peuple juif, si ce dernier n’avait Ă©tĂ© rendu permĂ©able par l’exil et la conquĂȘte dont il fut victime. Chaque annĂ©e, le dix TĂ©vet, le judaĂŻsme commĂ©more un Ă©vĂ©nement survenu quelque trois cents ans avant notre Ăšre, la premiĂšre traduction de la Bible de l’hĂ©breu en grec. Ce qui fut d’abord un jour de fĂȘte, car il marquait l’enrichissement du patrimoine culturel de l’humanitĂ©, la tradition en a fait un jour de deuil et de jeĂ»ne. Ce jour, nous pouvons le considĂ©rer comme le point de dĂ©part d’une civilisation occidentale dont Emmanuel Levinas disait en substance que c’était la Bible plus les Grecs ». Le visage de l’Occident, christianisme aidant, a commencĂ© Ă  se modeler et son histoire Ă  prendre un sens nouveau. Il suffirait pour nous de voir la place de la mythologie grecque et de MoĂŻse dans l’ñme de Freud pour confirmer la profondeur et la vĂ©ritĂ© de cette affirmation. 4 D’oĂč vient la femme et quelle est sa place ? Ouvrons d’abord la GenĂšse pour y lire les rĂ©cits de la crĂ©ation de l’humain. Ce pluriel est justifiĂ© car le livre contient deux rĂ©cits juxtaposĂ©s, d’origines probablement distinctes, qui ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s sans vĂ©ritable souci de cohĂ©rence apparente. Le premier de ces rĂ©cits Gn 1, 27-28 vient simplement indiquer que Dieu est le crĂ©ateur de l’humain, qu’il l’a créé Ă  son image, ce qui n’est pas rien. 5 Cet humain, il l’a créé homme et femme [1] ». Suit le commandement de croĂźtre et de se multiplier et de mettre la terre en valeur, la terre qui leur est donnĂ©e, avec tout ce qu’elle contient. Pour complĂ©ter, il fallait un second rĂ©cit, qui rende compte de ce qu’il peut y avoir de dynamique dans les rapports entre homme et femme et rĂ©ponde Ă  certaines inquiĂ©tudes que la femme peut faire naĂźtre chez l’homme. Ce rĂ©cit, c’est celui du jardin d’Éden. La crĂ©ation de la femme commence par la constatation du manque. L’homme ne trouve pas de compagne qui lui soit assortie Gn 1, 20. On rapporte que certains sages disaient qu’Adam coucha auprĂšs de chaque crĂ©ature mais qu’aucune ne lui plut vraiment... 6 Il faudra pour lui une vraie compagne, une crĂ©ature de dĂ©sir qui rĂ©ponde Ă  son manque. Il faut qu’elle soit humaine, de la mĂȘme nature que lui, mais, nĂ©e dans son sommeil, elle comportera toujours une part de mystĂšre. Celle-ci, pour le coup est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair ; celle-ci sera nommĂ©e icha [2], parce qu’elle a Ă©tĂ© prise de ich [3]. C’est pourquoi l’homme abandonne son pĂšre et sa mĂšre ; il s’unit Ă  sa femme, et ils deviennent une seule chair. »Gn 2,23 7 Le rĂ©cit devient ainsi, non plus seulement celui de la crĂ©ation de l’homme et de la femme, mais celui de la crĂ©ation du premier couple. Et effectivement, cette mystĂ©rieuse crĂ©ature dĂ©borde de vie, comme elle dĂ©borde de dĂ©sir et s’en va tout droit vers la faute. L’homme et la femme encourront les reproches de l’Éternel. Mais il faut noter que les reproches de ce dernier sont diffĂ©renciĂ©s. 8 À la femme, l’Éternel reproche d’avoir dĂ©sobĂ©i. À la femme, il dit J’aggraverai tes labeurs et ta grossesse ; tu enfanteras avec douleur ; la passion t’attirera vers ton Ă©poux, et lui, te dominera » Gn 3, 16. 9 Toute cette puissance de vie et de dĂ©sir, la femme doit la mettre au service de l’enfantement, oĂč elle doit voir sa misĂšre, tout comme sa grandeur. 10 La seconde partie du verset n’est pas moins importante pour la dĂ©finition de la condition de la femme. Elle vient rappeler que la puissance du dĂ©sir est du cĂŽtĂ© fĂ©minin, qu’elle n’y peut rĂ©sister et que ce doit ĂȘtre Ă  l’homme de lui mettre des bornes. 11 Car, Ă  Adam, l’Éternel-Dieu reproche d’avoir cĂ©dĂ© Ă  la voix de son Ă©pouse Gn 3, 17. Dieu commande Ă  la femme d’ĂȘtre soumise Ă  son mari et le premier moyen de domination qui est donnĂ© Ă  l’homme sur la femme, c’est le pouvoir de la nommer. Le nom d’Ève paraĂźt seulement Ă  ce moment du rĂ©cit Gn 3, 20. Il peut ĂȘtre traduit par vie » ou vivante ». L’homme est nommĂ© par Dieu et la femme obtient son nom de l’homme qui la domine. Dieu, quant Ă  lui, ne rĂ©vĂšle pas son nom, il n’a que des appellations. 12 L’accomplissement de la femme se fera dans l’enfantement. Ève devient la mĂšre de tous les vivants » Gn 3, 1. Or, l’homme s’était uni Ă  Ève, sa femme. Elle conçut et enfanta CaĂŻn en disant “J’ai fait naĂźtre un homme, conjointement avec l’Éternel !” », Gn 4, 1. La femme est la coopĂ©ratrice de l’Éternel et le pĂšre n’a qu’un rĂŽle de procrĂ©ateur. Il en sera de mĂȘme pour Abel Elle enfanta ensuite son frĂšre Abel » Gn 3, 2. On sait ce qu’il adviendra des deux frĂšres... 13 Le premier homme, nĂ© d’Ève par la volontĂ© de son pĂšre Adam, sera Seth. C’est de lui que descendront NoĂ© et par lui tous les hommes de la suite de l’histoire Adam, ayant vĂ©cu cent trente ans produisit un ĂȘtre Ă  son image et selon sa forme, et lui donna pour nom Seth » Gn 4, 25. On peut remarquer dans le texte hĂ©breu qu’Adam qui signifie humain » Ă©tait jusqu’à la naissance de Seth Ă©crit avec un article qu’il perd dans la suite, devenant un nom propre. C’est en quelque sorte la naissance de Seth qui fait d’Adam un pĂšre vĂ©ritable et achĂšve son humanitĂ©. 14 Et Ève, la mĂšre, que devient-elle ? Vous remarquerez qu’on n’en parle plus. La transmission du pĂšre vers le fils est devenue la seule prise en compte. C’est ainsi que, quand les Évangiles rapporteront la gĂ©nĂ©alogie de JĂ©sus, ils ne mentionneront que l’ascendance de Joseph ! 15 On voit avec quel soin sont dĂ©crits l’enfantement des garçons et les Ă©checs possibles de cette entreprise si le pĂšre n’est pas solidement en place. En revanche, nous constatons avec surprise que le livre ne nous rapporte pas les circonstances de la naissance des premiĂšres gĂ©nĂ©rations de filles. On sait qu’elles sont lĂ , mais elles voient le jour hors du rĂ©cit. Nous ne les voyons pas plus naĂźtre qu’Adam n’avait vu la crĂ©ation d’Ève pendant son sommeil. Toutefois, on ne manque pas de nous rappeler qu’elles sont remarquablement belles, ces filles des hommes, et que leur beautĂ© va attirer les anges, dĂ©chus ou non. De cette union naĂźtront des gĂ©ants [4]. Ce passage un peu surprenant du sixiĂšme chapitre de la GenĂšse, nous pouvons penser qu’il a Ă©tĂ© placĂ© lĂ  pour indiquer que la beautĂ© des femmes recĂšle une force et un danger qui peut aller au-delĂ  de l’humain. Cette beautĂ© s’exerçant sur la vue, il y a donc lieu de voiler les corps. C’est si important que l’Éternel-Dieu lui-mĂȘme confectionne les tuniques de peau dont il vĂȘt Adam et Ève Gn 3, 21. 16 Le corps de la femme est un trĂ©sor extraordinaire, mais il est potentiellement dangereux. La vue du corps fĂ©minin dĂ©nudĂ© provoque de maniĂšre irrĂ©pressible le dĂ©sir de l’homme. Ainsi en est-il de BethsabĂ©e que David voit nue, un soir, depuis la terrasse de son palais 2S 11, 1 ou de Susanne au bain dans le livre grec de Daniel. Au demeurant, l’image de la femme nue est Ă©galement utilisĂ©e par l’auteur du livre de Judith qui prend bien soin de nous dire qu’elle Ă©tait fort belle et nous dĂ©crit avec complaisance ses quotidiennes ablutions nocturnes. Car la beautĂ© fĂ©minine peut ĂȘtre une arme, pour tuer, dans le cas de Judith, ou une arme politique, dans le cas d’Esther. Si la femme doit ĂȘtre cachĂ©e, la jeune fille doit, jusqu’au mariage, garder sa virginitĂ©. C’est une vĂ©ritable obsession qui va conduire au meurtre deux des fils de Jacob, SimĂ©on et LĂ©vi, Ă  la suite du viol de leur sƓur Dina Gn 34, 1s. Leur pĂšre dĂ©sapprouvera une violence aussi disproportionnĂ©e qu’inutile, mais dont il n’a pu empĂȘcher l’accomplissement. On pourrait rapprocher de cela l’épisode de Tamar, violĂ©e par son demi-frĂšre Amnon et vengĂ©e par son frĂšre Absalom 2S 13. 17 Le dĂ©sir sexuel de la femme peut dĂ©passer toute limite. Ainsi la femme de Putiphar se prĂ©cipite-t-elle sur Joseph Gn 39, 7 Ă  20. Et, dans son plus creux, le corps fĂ©minin est aussi habitĂ© par le dĂ©sir d’enfants. L’épisode des filles de Loth Gn 19, 31-32 vient montrer jusqu’oĂč il peut aller. Et la leçon est une nouvelle fois donnĂ©e avec Jacob, qui, sans l’avoir vraiment voulu, est mariĂ© avec deux sƓurs. Et celle qu’il aime n’est pas celle qui lui donne des enfants. Rachel, voyant qu’elle ne donnait pas d’enfant Ă  Jacob, conçut de l’envie contre sa sƓur, et elle dit Ă  Jacob “Rends-moi mĂšre, autrement, j’en mourrai !” » Gn 30, 1. Et Jacob de se fĂącher contre Rachel, c’est Dieu qui accorde la fĂ©conditĂ© et lui seul ! La stĂ©rilitĂ© apparaĂźt comme une malĂ©diction, ce qui ne rend pas enviable le sort de la femme stĂ©rile. 18 Que dit la loi mosaĂŻque dont nous avons dĂ©crit les liens si Ă©troits avec les rĂ©cits bibliques ? La Loi, particuliĂšrement dans le livre du DeutĂ©ronome, va prĂ©voir des dispositions sĂ©vĂšres pour garantir la virginitĂ© des jeunes filles Dn 22, 28-29. Elle garantira Ă©galement la fidĂ©litĂ© des femmes Dn 22, 22. Le divorce n’existe qu’à l’initiative du mari. C’est en fait une rĂ©pudiation. La femme est alors libre de se remarier, mais son premier mari perd alors le droit de la reprendre Dn 22, 28-29. 19 Mais aussi, prudemment, la Loi prĂ©voit comme une nĂ©cessitĂ© que la jeune mariĂ©e soit satisfaite Si quelqu’un a pris nouvellement femme, il sera dispensĂ© de se rendre Ă  l’armĂ©e et on ne lui imposera aucune corvĂ©e il pourra vaquer librement Ă  son intĂ©rieur pendant un an, et rendre heureuse la femme qu’il a Ă©pousĂ©e » Dn 24, 5. 20 Si la femme donne la vie, il faut rappeler que le principe vital de toute crĂ©ature, c’est son sang qui est dans son corps » Lv 17, 14. Et le sang rend impur qui le touche. Lorsqu’une femme Ă©prouvera le flux, son flux, c’est le sang qui s’échappe de son corps, elle restera sept jours dans son isolement ; et quiconque la touchera sera souillĂ© jusqu’au soir » Lv 15, 19. AprĂšs un accouchement, il existe Ă©galement une prescription d’impuretĂ©, mais sa durĂ©e est augmentĂ©e si c’est une fille... FrĂ©quemment impure, la femme y gagne un sentiment d’infĂ©rioritĂ© qui facilite son assujettissement. Mais Ă©galement, cela a pour effet de sĂ©parer pĂ©riodiquement le monde de l’homme de celui de la femme, de maintenir une distance, un mystĂšre propre Ă  entretenir le dĂ©sir. Adam aurait-il tant dĂ©sirĂ© Ève si elle n’avait Ă©tĂ© créée pendant son sommeil ? 21 Mais la Bible n’a pas rĂ©servĂ© aux femmes uniquement le rĂŽle de mĂšre, elle garde la mĂ©moire de prophĂ©tesses, de reines vertueuses comme Esther ou abominables comme Jezabel ou Athalie et d’hĂ©roĂŻnes meurtriĂšres comme la belle Judith. De l’histoire de cette derniĂšre, il faut rapprocher celle de la prophĂ©tesse DĂ©bora et de YaĂ«l. Barak avait peur de s’avancer au combat sans la prĂ©sence de DĂ©bora, et la prophĂ©tesse lui rĂ©pliqua Certes, j’irai avec toi ; seulement, ce n’est pas Ă  toi que reviendra l’honneur de ton entreprise, puisque c’est Ă  une femme que l’Éternel aura livrĂ© Sisara » Jg 4, 9. Et Sisara, le chef cananĂ©en, mourut de la main de YaĂ«l, clouĂ© d’une tempe Ă  l’autre par un piquet de tente. Si l’homme est dĂ©faillant, la femme peut se montrer plus terrible que lui. 22 Ces femmes fortes, que savons-nous de leur enfance ? Rien. 23 En revanche, les rĂ©cits d’enfance concernant les personnages masculins sont nombreux dans la Bible. Ces garçons dont la naissance a Ă©tĂ© trĂšs fortement dĂ©sirĂ©e ont comblĂ© leurs mĂšres. L’histoire d’Isaac nous est ainsi contĂ©e dĂšs avant sa conception. Le rĂ©cit de l’enfance de Samuel est Ă©galement trĂšs instructif et nous savons qu’il fut un pĂšre malheureux, ses fils, JoĂ«l et Abya, ne suivant pas ses voies 1S 8, 1s. Ces rĂ©cits continuent dans les Écritures chrĂ©tiennes, il suffit de citer Jean et JĂ©sus. Mais les Évangiles ne dĂ©crivent pas l’enfance d’Élisabeth et de Marie, leurs mĂšres. Parmi les Ă©crits apocryphes, le protĂ©vangile de Jacques repris par l’Évangile de la nativitĂ© de Marie prĂ©sente un rĂ©cit de la naissance et de l’enfance de Marie peu original puisqu’il reprend les traits principaux du rĂ©cit de la naissance et de l’enfance de Samuel. 24 ProphĂ©tesses et autres hĂ©roĂŻnes entrent dans les rĂ©cits bibliques sous la forme de femmes accomplies. Pour aucune d’entre elles on ne nous rapporte que ses parents ont dĂ©sirĂ© avoir une fille. 25 Si les relations pĂšre-fils sont souvent dĂ©crites, les relations entre mĂšre et fille ne le sont guĂšre. Les relations d’une jeune veuve, Ruth, et de sa belle-mĂšre, NoĂ©mi, sont plus en valeur. Toutefois, le but avouĂ© n’est autre que la conquĂȘte de Boaz, le nouveau mari de Ruth. 26 Et les relations entre pĂšre et fille ? 27 On peut en voir un exemple dans la tragĂ©die de la fille de JephtĂ© le Galaadite au livre des Juges. Le nom de la fille de JephtĂ© ne nous est pas prĂ©cisĂ©, mais nous savons qu’en dehors d’elle, le terrible chef de guerre n’avait pas d’enfant. Au moment de partir en campagne contre les Ammonites, JephtĂ© avait fait ce vƓu Ă  l’Éternel Si tu livres en mon pouvoir les enfants d’Ammon, la premiĂšre crĂ©ature qui sortira de ma maison au-devant de moi, quand je reviendrai vainqueur des enfants d’Ammon, sera vouĂ©e Ă  l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste » Jg 11 ; 31. Et, lorsque, vainqueur, JephtĂ© s’en revint chez lui, ce fut cette fille chĂ©rie, qui vint Ă  sa rencontre avec des tambourins et des chƓurs de danse ». Quand il la vit, il dĂ©chira ses vĂȘtements et s’écria “HĂ©las, ma fille, tu m’accables ! c’est toi qui fais mon malheur ! Mais je me suis engagĂ© devant l’Éternel, je ne puis m’en dĂ©dire.” Elle lui rĂ©pondit “Mon pĂšre, tu t’es engagĂ© devant Dieu, fais-moi ce qu’a promis ta bouche...” » Jg 11 ; 35-36 Abraham n’a pas sacrifiĂ© effectivement son fils, JephtĂ©, lui, a immolĂ© sa fille ! 28 Bien sĂ»r, on peut en extraire l’enseignement qu’il ne faut pas s’engager Ă  la lĂ©gĂšre devant l’Éternel. C’est Ă©galement un exemple de la soumission que la fille doit avoir pour son pĂšre. Nous croyons aussi y lire une histoire d’amour. Rien ne dit que JephtĂ© aimait moins son unique fille que s’il se fĂ»t agi d’un fils. Et la fille de JephtĂ© aimait son pĂšre au point d’accepter sans une plainte de mourir de sa main. 29 Tout pĂšre doit renoncer Ă  l’amour de sa fille puisque cette derniĂšre doit quitter la maison paternelle. Le Commentaire sur la Torah [5] de Jacob Ben Isaac Achkenazi de Janow rapporte que Dans le Midrach Rabba, il est Ă©crit Rabbi Gamaliel maria sa fille ; au moment de quitter la maison de son pĂšre, elle lui dit “PĂšre, bĂ©nis-moi.” 30 Il la bĂ©nit et ajouta 31 – ChĂšre fille, fasse le Saint, bĂ©ni soit-il, que tu ne reviennes jamais plus dans ma maison. 32 – Cher pĂšre, pourquoi me maudire de la sorte ? 33 – DĂ©trompe-toi, je t’ai donnĂ© ma bĂ©nĂ©diction afin que tu sois bien dans ta maison, que tu dĂ©sires y rester et que tu n’aies jamais plus envie de revenir ici. » 34 On devine bien de la passion dans les paroles du sage. On sent la tristesse et la douleur de sa fille. 35 En conclusion, la leçon est d’une dĂ©sarmante simplicitĂ©. La fille doit rester vierge jusqu’à son mariage, elle doit quitter alors la maison de ses parents et ne rien espĂ©rer que dans son statut d’épouse fidĂšle et obĂ©issante, puis de mĂšre, d’un fils tout particuliĂšrement. Elle peut y voir son accomplissement, comme Sara, ou comme Marie, mĂšre de JĂ©sus. De plus, elle doit rester un mystĂšre pour l’homme que sa sexualitĂ© attire et inquiĂšte. Et il y a beaucoup de chance qu’elle demeure Ă©galement un mystĂšre Ă  ses propres yeux... Mais cette femme, car chacun doit avoir son heure, garde au fond d’elle l’espoir de renouveler l’histoire d’une des grandes hĂ©roĂŻnes d’IsraĂ«l. 36 Le texte biblique dit beaucoup de choses sur les conditions de la rĂ©ussite de la construction psychique du garçon, et le fait d’avoir une bonne mĂšre » du type que nous venons de dĂ©crire en est une. En revanche il en dit peu sur la construction psychique de la fille. Mais ce silence est Ă©loquent. Il exprime Ă  merveille le manque. La fille grandit dans la conviction que sa naissance n’a pas Ă©tĂ© une cause de satisfaction pour sa mĂšre. Elle grandit aussi dans l’amour de son pĂšre, mais cela doit rester un secret. 37 Mais au fond, ce discours, ne faudrait-il pas le mettre en parallĂšle avec le propos traditionnel de la psychanalyse sur la femme, en tout cas de celui de Freud qui a laissĂ© plus de terrae incognitae dans ce domaine que dans d’autres ? Il est d’ailleurs remarquable qu’il se soit intĂ©ressĂ© Ă  la personne de MoĂŻse beaucoup plus qu’à son enseignement. 38 Et notre Ă©poque, a-t-elle su vraiment construire un discours cohĂ©rent et fĂ©cond sur le fĂ©minin ? Notes [1] La distinction est absolue et ne laisse pas de place pour qui ne serait ni tout Ă  fait homme ni tout Ă  fait femme. Les cas d’ambiguĂŻtĂ© sexuelle tout comme les cas de transsexualisme nous montrent pourtant que les choses sont loin d’ĂȘtre aussi simples. [2] Femme, littĂ©ralement hommesse ». [3] Homme. [4] Ce n’est pas la seule irruption dans le texte biblique d’une mythologie Ă©trangĂšre au monde juif. Ainsi, IsaĂŻe 34, 14 mentionne les satyres et Lilith, dĂ©mon femelle babylonien. Il faut d’ailleurs rappeler que la Bible ignore la lĂ©gende de Lilith. Il n’y a dans la GenĂšse qu’une seule premiĂšre femme, Ève. [5] Recueil populaire composĂ© en yiddish au xvii e siĂšcle.
Laphrase la plus longue de La Bible sur « femme » est : « Il vaudrait mieux demeurer dans un coin sur le haut de la maison, que d'habiter avec une femme querelleuse dans une maison
Les proverbes du monde sur la jalousie Les 20 proverbes, adages et dictons jalousie La vĂ©ritable jalousie fait toujours croĂźtre l'amour. Proverbe français ; Le dictionnaire historique des proverbes 1842 La haine et la jalousie suivent l'honneur, la vertu et le bonheur. Proverbe danois ; Les proverbes et dictons du Danemark 1956 Gardez-vous de la jalousie, surtout des excĂšs qu'elle entraĂźne. Proverbe français ; Le recueil de proverbes et axiomes 1876 La jalousie est la sƓur de l'amour, comme le diable est le frĂšre des anges. Proverbe français ; Le recueil de proverbes et axiomes 1876 La jalousie est un mĂ©chant mal, les petits enfants et les chats en meurent. Proverbe provençal ; Les dictons d'oc et proverbes de Provence 1965 Amour ni jalousie ne veulent compagnie. Proverbe français ; Les proverbes et adages français 1859 La jalousie se nourrit de chagrin de soupçons, de dĂ©pit et de dĂ©fiance. Proverbe français ; Les proverbes et adages français 1859 Sur dix femmes, il y en a neuf qui sont dĂ©vorĂ©es par la jalousie. Proverbe chinois ; Les proverbes chinois recueillis et mis en ordre 1869 La jalousie est un mal incurable. Proverbe latin ; Les proverbes et dictons latins 1757 La jalousie a moins d'amour que d'amour-propre. Proverbe français ; Les sentences et proverbes 1892 D'amour-propre et d'amour provient la jalousie. Proverbe français ; Les sentences et proverbes 1892 L'amour sans jalousie est un bien faible amour. Proverbe français ; Le dictionnaire d'amour 1808 La fiĂšvre n'est pas une maladie, mais la jalousie, si. Proverbe guadeloupĂ©en ; Le recueil de proverbes crĂ©oles 1877 La jalousie et la recherche des honneurs doivent exclure l'homme de la sociĂ©tĂ©. Proverbe hĂ©breu ; Le Talmud, PirkĂ© Avot - Ve siĂšcle. Quand la jalousie est lĂ , la raison s'en va. Proverbe tunisien ; Parlons l'arabe tunisien 2002 La jalousie met un homme en fureur, et il est sans pitiĂ© au jour de la vengeance. Proverbe de Salomon ; Le livre des proverbes, 6, 34 - IVe s. av. La jalousie et l'amour sont frĂšres et sƓurs. Proverbe russe ; Les proverbes et dictons russes 1884 La jalousie ferme une porte et en ouvre deux. Proverbe allemand ; Les proverbes allemands traduits en français 1876 La jalousie est cruelle comme l'enfer, et ses ardeurs sont des ardeurs de feu. Proverbe de la Bible ; Le Cantique des cantiques, VIII, 6 - IIe s. av. Un mariage rĂ©ussi est jalousĂ© mĂȘme par les amoureux. Proverbe marocain ; Les proverbes et dictons marocains 1876Autres proverbes Ă  dĂ©couvrir
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26sept. 2020 - Explorez le tableau « citation de la vie » de julie july, auquel 252 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Voir plus d'idées sur le thÚme citation, proverbes et citations, citation francais.
Les proverbes et adages de la Bible Notre proverbe favori Les paroles des jolies femmes brĂ»lent comme le feu. L'EcclĂ©siastique - IIe av. Nos 96 meilleurs proverbes de la Bible Ne te porte jamais garant au-delĂ  de tes moyens. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. La langue de l'imprudent est la cause de sa ruine. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Recommande ton sort Ă  l'Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. Proverbe de la Bible ; Psaume 37. Ne t'irrite pas contre les mĂ©chants, n'envie pas ceux qui font le mal. Car ils sont fauchĂ©s aussi vite que l'herbe, et ils se flĂ©trissent comme le gazon vert. Proverbe de la Bible ; Psaume 37. Dieu ne vous a point appelĂ©s Ă  la souillure, mais Ă  la sanctification. Proverbe de la Bible ; ÉpĂźtre aux Thessaloniciens - env. 50 ap. Rendez Ă  CĂ©sar ce qui est Ă  CĂ©sar, et Ă  Dieu ce qui est Ă  Dieu. Proverbe de la Bible ; L'Évangile selon saint Luc - env. 63 ap. Point d'abeilles sans miel, ni de miel sans abeilles . Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Pleurez sur un mort, il a perdu la lumiĂšre ; pleurez sur un insensĂ©, il a perdu le sens. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Les projets s'affermissent par le conseil. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Dieu a ordonnĂ© Ă  chacun de veiller sur son prochain. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Il y a un temps pour tout, un temps de dĂ©chirer et un temps de coudre. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Il y a un temps pour tout, un temps d'aimer et un temps de haĂŻr. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Tout travail procure l'abondance, mais les paroles en l'air ne mĂšnent qu'Ă  la disette. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. La justice Ă©lĂšve une nation, mais le pĂ©chĂ© est la honte des peuples. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Les richesses du pĂ©cheur sont rĂ©servĂ©es pour l'homme juste. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. L'homme de bien a pour hĂ©ritiers les enfants de ses enfants. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Le malheur poursuit ceux qui pĂšchent, mais le bonheur rĂ©compense les justes. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. La pauvretĂ© et la honte sont le partage de celui qui rejette la correction. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Évite le pĂ©chĂ© comme on fuit un serpent. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Le juste fleurira comme un bel arbre vert. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Nul, s'il n'a combattu, ne sera couronnĂ©. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. Ne sois pas sage Ă  tes propres yeux. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Un nouvel ami est un vin nouveau, quand il vieillira tu le goĂ»teras avec dĂ©lices. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. De la mesure dont vous mesurerez les autres, vous serez mesurĂ©. Proverbe de la Bible ; L'Évangile, VII, 2 - env. 65 ap. Mieux vaut vivre seul que d'habiter avec le Diable. Proverbe de la Bible ; Le livre de la sagesse - Ier s. av. L'ami, compagnon de table, s'Ă©loigne au jour de la dĂ©tresse. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siastique - IIe s. av. La voix du sot se reconnaĂźt Ă  l'abondance de ses paroles. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siaste - IIIe s. av. L'homme loyal est comblĂ© de bĂ©nĂ©dictions. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. La malĂ©diction de Dieu est sur la maison de l'impie. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Le Seigneur est le trĂ©sor du juste et le bouclier de l'innocent. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Souvenez-vous du CrĂ©ateur aux jours de la jeunesse. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siaste - IIIe s. av. Quiconque s'Ă©lĂšve sera abaissĂ© ; et qui s'abaisse sera Ă©levĂ©. Proverbe de la Bible ; Évangile selon Saint Matthieu - env. 65 ap. Ce qui plaĂźt aux yeux rĂ©jouit le cƓur. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Nul serviteur ne peut servir deux maĂźtres. Proverbe de la Bible ; L'Évangile selon saint Luc - env. 63 ap. Qui est fidĂšle dans les petites choses sera aussi fidĂšle dans les grandes. Proverbe de la Bible ; L'Évangile selon saint Luc - env. 63 ap. Qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes. Proverbe de la Bible ; L'Évangile selon saint Luc - env. 63 ap. Aimez Dieu dans sa bontĂ©, et cherche-le dans la simplicitĂ© du cƓur. Proverbe de la Bible ; Le livre de la sagesse - Ier s. av. Dieu n'aime que celui qui habite avec la sagesse. Proverbe de la Bible ; Le livre de la sagesse - Ier s. av. La sagesse crie dans les rues, elle Ă©lĂšve sa voix dans les places. Proverbe de la Bible ; Le livre des proverbes - IVe s. av. Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel. Proverbe de la Bible ; L'EcclĂ©siaste - IIIe s. av.
Les20 proverbes, adages et dictons jalousie : La vĂ©ritable jalousie fait toujours croĂźtre l'amour. La haine et la jalousie suivent l'honneur, la vertu et le bonheur. Gardez-vous de la jalousie, surtout des excĂšs qu'elle entraĂźne. La jalousie est la sƓur de l'amour, comme le diable est le frĂšre des anges.
15 A cette Ă©poque-lĂ , Pierre se leva au milieu des disciples; le nombre des personnes rĂ©unies Ă©tait d'environ 120. Il dit 16 Mes frĂšres, il fallait que s'accomplisse l'Ecriture, ce que le Saint-Esprit avait annoncĂ© d'avance par la bouche de David au sujet de Judas, devenu le guide de ceux qui ont arrĂȘtĂ© JĂ©sus. 17 Il Ă©tait l'un des nĂŽtres et il avait part au mĂȘme ministĂšre. 18 Cet homme a achetĂ© un champ avec le salaire du crime; il y est tombĂ© en avant, s'est Ă©ventrĂ© et toutes ses entrailles sont sorties. 19 Tous les habitants de JĂ©rusalem l'ont appris, c'est pourquoi ce champ a Ă©tĂ© appelĂ© dans leur langue 'Hakeldama', c'est-Ă -dire 'le champ du sang'. 20 Or il est Ă©crit dans le livre des Psaumes Que sa maison devienne dĂ©serte et que personne ne l'habite! et Qu'un autre prenne sa charge! 21 »Il faut donc choisir un homme parmi ceux qui nous ont accompagnĂ©s tout le temps oĂč le Seigneur JĂ©sus a vĂ©cu avec nous, 22 depuis le baptĂȘme de Jean jusqu'au jour oĂč il a Ă©tĂ© enlevĂ© du milieu de nous. Il nous sera associĂ© comme tĂ©moin de sa rĂ©surrection.» 23 Ils en prĂ©sentĂšrent deux Joseph appelĂ© Barsabbas, surnommĂ© Justus, et Matthias. 24 Puis ils firent cette priĂšre Seigneur, toi qui connais le coeur de tous, dĂ©signe lequel de ces deux hommes tu as choisi 25 pour prendre part Ă  ce ministĂšre et Ă  cette charge d'apĂŽtre que Judas a abandonnĂ©s pour aller Ă  la place qui est la sienne.» 26 Ils tirĂšrent au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut associĂ© aux onze apĂŽtres. 15aoĂ»t 2021. La Bienheureuse Vierge Marie est la mĂšre de JĂ©sus-Christ. Contrairement aux revendications de certains, l'Église catholique n'enseigne pas et n'a jamais enseignĂ© que Marie est Dieu. Ce serait une hĂ©rĂ©sie. Marie n’est

DĂ©couvrir la Bible Ă©thiopienne, c’est aller de surprise en surprise. Son canon est le plus vaste et ses contours souples. Pourquoi son canon est-il conçu diffĂ©remment ? Quelle place l’Éthiopie occupe-t-elle dans la Bible ? La Bible Ă©thiopienne frappe, d’abord, par son Ă©tendue selon une tradition fermement Ă©tablie, 81 livres la composent. Il s’agit du plus vaste canon, ou liste de livres reconnus comme Écritures saintes, attestĂ© dans le christianisme. À titre de comparaison, le nombre d’ouvrages retenus s’élĂšve Ă  73 chez les catholiques et Ă  66 chez les protestants. Quels sont donc ces mystĂ©rieux livres qui font autoritĂ© dans l’Église orthodoxe Ă©thiopienne et nulle part ailleurs ? Prenons comme illustration les deux ouvrages les plus fameux HĂ©noch et JubilĂ©s. HĂ©noch n’est pas un inconnu le livre de la GenĂšse le mentionne en septiĂšme position dans la gĂ©nĂ©alogie des descendants d’Adam, en prĂ©cisant HĂ©noch vĂ©cut en tout 365 ans. Ayant marchĂ© dans les voies de Dieu, il disparut car Dieu l’avait enlevĂ© » GenĂšse 5,24. Quant au livre qui porte son nom, les chrĂ©tiens hors de l’Éthiopie n’en ignoraient pas tout non plus, car les Ă©ditions du Nouveau Testament le citent explicitement. En effet, l’auteur de l’épĂźtre de Jude Ă©crit au sujet de certains opposants C’est sur eux aussi qu’a prophĂ©tisĂ© HĂ©noch, le septiĂšme depuis Adam, en disant “Voici que vient le Seigneur avec ses saintes milices pour exercer le jugement universel et convaincre tous les impies de toutes leurs impiĂ©tĂ©s criminelles et de toutes les insolentes paroles que les pĂ©cheurs impies ont profĂ©rĂ©es contre lui.” » Jude 14-15. Le lecteur de la Bible retrouve ici le personnage de la GenĂšse, mais c’est le Livre d’HĂ©noch 1,9 qu’il doit ouvrir pour y retrouver la citation. Celle-ci en laisse pressentir le thĂšme central, Ă  savoir le jugement final des humains et des anges le livre rapporte Ă  ce sujet diverses rĂ©vĂ©lations reçues par le personnage Ă©ponyme. Mais encore faut-il avoir accĂšs Ă  cet ouvrage
 totalement absent des bibliothĂšques occidentales durant des siĂšcles. Il fallut attendre le XVIIIe siĂšcle pour qu’il soit redĂ©couvert, lorsque des manuscrits Ă©thiopiens furent rapportĂ©s en Europe. Pourtant, HĂ©noch avait reçu un large Ă©cho dans le christianisme antique Justin Martyr, IrĂ©nĂ©e de Lyon, Tertullien, OrigĂšne ou encore saint Augustin citent sa traduction grecque. D’aucuns le considĂ©raient comme un livre Ă  joindre aux Écritures saintes, mĂȘme si l’avis contraire prĂ©valut. Auparavant, il avait constituĂ© une Ɠuvre importante du judaĂŻsme du second Temple, comme l’a montrĂ© la dĂ©couverte de manuscrits aramĂ©ens, des IIe-Ier siĂšcles av. parmi les rouleaux de la mer Morte. NĂ©anmoins, seuls les scribes abyssiniens l’ont prĂ©servĂ© avec constance depuis l’AntiquitĂ©, dans sa version guĂšze ; aujourd’hui encore, c’est Ă  eux que l’on doit de pouvoir le lire en entier. Il en est de mĂȘme des JubilĂ©s, autre texte juif rĂ©digĂ© au IIe siĂšcle av. seule la traduction Ă©thiopienne contient l’intĂ©gralitĂ© de ses cinquante chapitres. Les fragments de QumrĂąn n’en conservent qu’environ 15 %, mais un autre rouleau de la mer Morte cite ce livre aprĂšs la formule il est Ă©crit », caractĂ©ristique des livres tenus pour sacrĂ©s. Son contenu surprend moins le lecteur de la Bible, puisqu’il s’agit d’une refonte des rĂ©cits de la GenĂšse et de l’Exode. Toutefois, des dĂ©tails supplĂ©mentaires y sont fournis. Par exemple, si la GenĂšse ne parle que des fils d’Adam et Ève, c’est-Ă -dire CaĂŻn, Abel et Seth, le Livre des JubilĂ©s leur attribue aussi deux filles, Awan et Azura. Et ce sont elles qu’épousĂšrent respectivement CaĂŻn et Seth ! Surtout, une profonde vision du temps et des traditions juives imprĂšgne la narration. L’histoire est structurĂ©e en jubilĂ©s, pĂ©riodes de 49 ans, et les traditions fondatrices du judaĂŻsme font l’objet d’un retour aux sources », Ă  une Ă©poque oĂč certains sont tentĂ©s de trop s’accommoder des pratiques hellĂ©nistiques. Un corpus aux contours souples Nous l’avons dit, HĂ©noch et JubilĂ©s reprĂ©sentent les Ɠuvres les plus emblĂ©matiques parmi les ouvrages propres au canon Ă©thiopien. Et pourtant
 ils ne sont pas toujours mentionnĂ©s dans les listes d’Écritures saintes en Éthiopie ! C’est la seconde surprise Ă  relever les listes fournies, aujourd’hui encore, dans des ouvrages religieux et thĂ©ologiques de ce pays, fluctuent ; elles n’aboutissent pas de la mĂȘme façon au total de 81 ouvrages, quand il est atteint, ce qui n’est pas toujours le cas. De fait, on distingue parfois deux listes. Le canon Ă©troit », suivi dans les Ă©ditions modernes de la Bible, se diffĂ©rencie du canon catholique par la prĂ©sence, dans l’Ancien Testament, de HĂ©noch, JubilĂ©s, 3 et 4 Esdras, le Psaume 151, la PriĂšre de ManassĂ© et les ParalipomĂšnes de JĂ©rĂ©mie. En outre, on n’y lit pas la forme habituelle de 1 et 2 MaccabĂ©es, mais trois ouvrages propres Ă  la tradition Ă©thiopienne les MaccabĂ©es de Moab, les MaccabĂ©es de Benjamin et les MaccabĂ©es de Lazare. Le canon large », lui, inclut aussi une Histoire des Juifs attribuĂ©e Ă  Joseph Ben Gorion, fondĂ©e sur l’Ɠuvre de l’historien juif du Ier siĂšcle Flavius JosĂšphe, ainsi que des traitĂ©s thĂ©ologiques de l’époque des PĂšres de l’Église. Cette distinction entre deux formes du canon demeure toutefois schĂ©matique et ne rend pas compte de toute la fluiditĂ© des listes, qui, encore une fois, excluent parfois jusqu’à HĂ©noch ou JubilĂ©s. InterrogĂ©s sur le sujet par des chercheurs contemporains, les savants Ă©thiopiens rĂ©affirment l’importance du nombre total de 81, fermement ancrĂ© dans la tradition, mais reconnaissent qu’il est difficile de dire avec exactitude comment l’on y parvient par le calcul. Autrement dit, ils admettent volontiers le flou existant quant aux limites exactes du canon biblique. VoilĂ  qui peut se rĂ©vĂ©ler dĂ©routant pour les mentalitĂ©s occidentales, habituĂ©es aux listes bien dĂ©finies, surtout depuis que les conflits confessionnels du XVIe siĂšcle ont amenĂ© protestants et catholiques Ă  fixer les contours de leurs Écritures saintes avec nettetĂ©. Pour comprendre la situation Ă©thiopienne, il convient Ă  la fois de revenir sur l’histoire de ce pays et de prendre connaissance d’une autre maniĂšre de concevoir le canon. Sur le plan historique, deux Ă©poques semblent avoir marquĂ© la Bible Ă©thiopienne. Tout d’abord, la pĂ©riode dite axoumite IVe-VIIe siĂšcles, du nom de la capitale Axoum aprĂšs l’établissement du christianisme dans le pays au IVe siĂšcle et le rattachement de la jeune Église au patriarcat copte d’Alexandrie, de nombreuses Ɠuvres disponibles en grec et provenant d’Égypte sont traduites en guĂšze. Puisque des inscriptions du roi Ă©thiopien Kaleb et de son fils, au dĂ©but du VIe siĂšcle, citent toute une sĂ©rie de passages bibliques dans leur langue, il semble qu’une partie substantielle des Écritures au moins a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© traduite auparavant. Se constitue ainsi l’une des plus anciennes versions de la Bible en langue vernaculaire. Le noyau des livres traduits est fourni par la Septante. Mais ce dernier terme ne constitue en rĂ©alitĂ© qu’un nom donnĂ© a posteriori Ă  un corpus aux contours mal dĂ©finis, fruit d’un long processus de traduction de livres juifs en grec, du IIIe siĂšcle av. au Ier siĂšcle ap. Pendant les premiers siĂšcles du christianisme, c’est, de fait, une multiplicitĂ© d’ouvrages copiĂ©s sur des rouleaux sĂ©parĂ©s qui circule. Il faut attendre la production de recueils sous la forme de codex » ancĂȘtre du livre, Ă  partir du IVe siĂšcle, pour voir rĂ©unies matĂ©riellement, pour la premiĂšre fois, de vĂ©ritables collections mĂ©ritant le nom de bibles ». Il s’agit, par exemple, des codices Vaticanus, Sinaiticus et Alexandrinus ; mais elles ne possĂšdent pas exactement le mĂȘme sommaire. L’AntiquitĂ© chrĂ©tienne ne verra aucun concile gĂ©nĂ©ral imposer Ă  tous un canon biblique unique. Si, par exemple, la plus ancienne liste complĂšte des livres du Nouveau Testament est dressĂ©e dĂšs 367 par Athanase d’Alexandrie, elle n’influencera pas les Ă©glises syriennes. Songeons ainsi que la Peshitta, traduction syriaque de la Bible, laisse de cĂŽtĂ© plusieurs Ă©pĂźtres 2 Pierre, 2 et 3 Jean, Jude ainsi que l’Apocalypse. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que les traducteurs Ă©thiopiens Ɠuvrant aux IVe-Ve siĂšcles aient eu une conception souple des livres Ă  adopter, et qu’ils aient inclus des ouvrages tenus ailleurs pour apocryphes ». Cela surprend d’autant moins que cette Église est longtemps demeurĂ©e relativement Ă  l’écart du reste du christianisme. Tout comme le patriarcat copte d’Alexandrie dont elle dĂ©pendait, l’Église Ă©thiopienne ne s’est pas ralliĂ©e aux dĂ©cisions thĂ©ologiques adoptĂ©es par la plupart des Églises lors du concile de ChalcĂ©doine 451. Il s’agissait alors de statuer sur la relation entre les natures humaine et divine du Christ. Un facteur de sĂ©paration plus important encore fut l’expansion de l’islam, qui isola gĂ©ographiquement l’Éthiopie du reste de la chrĂ©tientĂ©. MĂȘme les relations avec l’Église copte devinrent irrĂ©guliĂšres Ă  partir du VIIIe siĂšcle. Durant des siĂšcles, les prĂȘtres Ă©thiopiens disposĂšrent d’une vaste bibliothĂšque d’ouvrages faisant autoritĂ©, sans avoir Ă  confronter leur pratique Ă  celle des autres Églises. C’est au XIIIe siĂšcle qu’il faut situer la deuxiĂšme pĂ©riode marquante pour l’histoire de la Bible Ă©thiopienne. L’Église-mĂšre copte resserre alors son influence, et de nombreuses Ɠuvres Ă©gyptiennes, Ă©crites en arabe, sont traduites en guĂšze. Les Éthiopiens hĂ©ritent alors du nombre de 81, vu comme total des livres canoniques, d’Ɠuvres mĂ©diĂ©vales coptes. Par exemple, ce nombre apparaĂźt dans le Sinodos, une compilation de rĂšglements concernant la vie ecclĂ©siale et liturgique, dont une version fut traduite en guĂšze vers le XIIIe siĂšcle. Le mĂȘme nombre est rĂ©affirmĂ© par le Fetha Nagast Loi des rois », livre du XIIIe siĂšcle traduit en guĂšze vers le XVIe siĂšcle. Ce dernier fournit pourtant une liste dĂ©taillĂ©e des livres canoniques dont le total reprĂ©sente seulement, selon la façon de compter, 71 ou 73 ouvrages ! Dans le mĂȘme temps, les contacts avec les prĂȘtres coptes relancent de vigoureux dĂ©bats thĂ©ologiques sur la TrinitĂ© et le Christ. Plusieurs Ɠuvres ayant longtemps eu un statut quasi canonique se voient alors contestĂ©es. Il en est ainsi de L’Ascension d’IsaĂŻe, fameuse pour son rĂ©cit du martyre du prophĂšte Ă©ponyme, sciĂ© en deux. Cet ouvrage semble avoir Ă©tĂ© Ă©cartĂ© en raison de l’affirmation que JĂ©sus a seulement l’apparence d’un homme – contrairement Ă  la doctrine de l’Incarnation. Autre signe de la magnitude des controverses, au XVe siĂšcle, l’empereur Zara Yaeqob lui-mĂȘme intervient pour dĂ©fendre le statut de HĂ©noch et de JubilĂ©s. Émerge alors, ou se prĂ©cise, une conception du canon autre que l’appartenance Ă  une liste fixĂ©e. La canonicitĂ© est en rĂ©alitĂ© jugĂ©e en fonction de la conformitĂ© Ă  la doctrine chrĂ©tienne. Si ce critĂšre a conduit Ă  laisser de cĂŽtĂ© certains livres au XVe siĂšcle, elle autorise une conception souple et inclusive Ă  l’égard de toute une sĂ©rie d’autres ouvrages qui gravitent autour du noyau des livres incontestĂ©s et ne heurtent en rien les thĂ©ologiens Ă©thiopiens. Depuis cette Ă©poque, l’Église Ă©thiopienne a ainsi conservĂ© la tradition du total de 81 livres sans jamais fixer de maniĂšre prĂ©cise la liste des livres du canon et, surtout, sans en Ă©prouver le besoin. Des traditions bibliques dĂ©veloppĂ©es en Éthiopie Pour saisir l’étroite relation entretenue par les Éthiopiens avec la Bible, il faut aller plus loin que le constat d’un canon vaste aux contours souples. La troisiĂšme et derniĂšre surprise Ă  Ă©voquer ici concerne la maniĂšre dont l’Éthiopie s’est trouvĂ©e dans la Bible et, en retour, a Ă©crit son histoire Ă  cette lumiĂšre en tirant le fil de traditions bibliques. Ses thĂ©ologiens ont tout d’abord lu dans la Bible diverses mentions flatteuses et prometteuses de leur pays, sous des noms divers. On pense d’abord au verset affirmant que Kush accourt, les mains tendues vers Dieu » Psaume 68,32. Mais aussi Ă  deux rĂ©cits, dans l’un et l’autre Testament de la Bible, Ă©voquant des souveraines. Le premier voit la reine de Saba rendre visite Ă  Salomon aprĂšs avoir entendu parler de sa sagesse 1 Rois 10,1-10. Le second rapporte qu’un haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, venu Ă  JĂ©rusalem, dĂ©couvre l’Évangile et se fait promptement baptiser Actes 8,26-40. Ces noms gĂ©ographiques Kush, Saba, Éthiopie dĂ©signaient dans l’AntiquitĂ© des rĂ©gions proches les unes des autres, voire difficiles Ă  distinguer. En grec, Éthiopie » ne visait pas encore clairement l’Abyssinie, mais de lointaines populations de peau noire. La mention de Candace montre que le rĂ©cit des Actes Ă©voque le royaume de MĂ©roĂ©. Saba Ă©tait le nom d’un royaume situĂ© sur le territoire du YĂ©men actuel. Il passa sous la domination d’Axoum aux IVe-VIIe siĂšcles, et des liens antiques existaient entre les deux pays, situĂ©s de part et d’autre de la mer Rouge, sans que l’on puisse les faire remonter Ă  l’époque de Salomon. Quant Ă  Kush, il dĂ©signait en gĂ©nĂ©ral la Nubie nord du Soudan actuel, mais l’extension gĂ©ographique exacte Ă  laquelle pensaient les auteurs bibliques n’est pas toujours claire ; d’aucuns pensent qu’elle a parfois pu inclure le territoire abyssinien. Quoi qu’il en soit, les Éthiopiens ont tout naturellement lu diverses mentions de leur pays dans les Écritures. Ils ont, en rĂ©alitĂ©, fait bien plus. Tirant profit de traditions et de sources qui brodaient dĂ©jĂ  sur les narrations bibliques, des lettrĂ©s abyssiniens ont peint une vaste fresque dans laquelle leur pays, leur monarchie et leur foi trouvent des racines antiques et vĂ©nĂ©rables, ainsi qu’une place dans la destinĂ©e du monde. Cette Ɠuvre ambitieuse, le Kebra Nagast ou Gloire des rois, se prĂ©sente formellement comme un discours prononcĂ© lors du concile de NicĂ©e, en 325. En rĂ©alitĂ©, le livre est Ă©crit pour lĂ©gitimer une nouvelle dynastie royale en Éthiopie, inaugurĂ©e par Yekunno Amlak Ă  la fin du XIIIe siĂšcle. Si le texte est long et complexe, il se rĂ©vĂšle gouvernĂ© par une ligne cohĂ©rente qui relie les origines de l’Éthiopie Ă  son rĂŽle eschatologique. D’une part, en effet, Ă  la faveur d’une réécriture de l’histoire de la reine de Saba, la nouvelle dynastie se rattache directement Ă  celle de Salomon. Le Kebra Nagast raconte que la souveraine est repartie de JĂ©rusalem enceinte de ce roi. Ayant grandi, leur fils part visiter son pĂšre en IsraĂ«l. Lors de son retour en Éthiopie, ceux qui l’accompagnent en rapportent secrĂštement l’arche d’Alliance, appelĂ©e Sion dans le texte. C’est pourquoi l’on affirme encore aujourd’hui Ă  Axoum que cette arche se trouve dans l’église Sainte-Marie-de-Sion. De mĂȘme, HaĂŻlĂ© SĂ©lassiĂ© 1892-1975, dernier empereur Ă©thiopien et dernier reprĂ©sentant de la mĂȘme dynastie, revendiquait descendre de Salomon. D’autre part, les participants du concile de NicĂ©e apprennent la dĂ©couverte, dans la basilique Sainte-Sophie, Ă  Constantinople, d’un livre selon lequel le gouvernement du monde revient aux rois de Rome et d’Éthiopie. La rĂ©partition doit se faire ainsi Du milieu de JĂ©rusalem et du nord de celle-ci au sud-est, c’est la part du roi de Rome, et du milieu de JĂ©rusalem, du nord de celle-ci au sud et Ă  l’Inde occidentale, c’est la part du roi d’Éthiopie. » On comprend l’intĂ©rĂȘt pour la monarchie Ă©thiopienne ! Et, dans le rĂ©cit du moins, pour l’empereur romain Constantin, qui prĂ©side au concile
 NĂ©anmoins, c’est en dĂ©finitive l’Éthiopie qui aura le plus beau rĂŽle, car le livre retrouvĂ© prĂ©dit qu’elle demeurera fidĂšle jusqu’à la venue de l’Antichrist, tandis que Rome finira par s’écarter de la foi orthodoxe. D’oĂč viennent ce motif d’un rĂšgne mondial partagĂ© entre ces deux rois et cette idĂ©e d’une prĂ©cellence de l’Éthiopie ? De livres apocalyptiques rĂ©digĂ©s en Syrie aux VIIe-VIIIe siĂšcles, en un temps oĂč la chrĂ©tientĂ© Ă©tait secouĂ©e par l’expansion de l’islam et cherchait un sens Ă  l’Histoire. L’Éthiopie fait alors figure de puissance chrĂ©tienne Ă©pargnĂ©e par les conquĂȘtes musulmanes. À l’évidence, origines salomoniennes et vocation Ă  un rĂšgne puissant sont, Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale, liĂ©es par des prĂ©occupations politiques autant que religieuses. Aujourd’hui, ces enjeux disparus, le Kebra Nagast n’en joue pas moins le rĂŽle d’épopĂ©e nationale et fonde tout un complexe de reprĂ©sentations religieuses et culturelles qui façonnent la maniĂšre dont l’Éthiopie, ou du moins l’Église orthodoxe Ă©thiopienne, comprend sa propre identitĂ© – le tout prenant sa source dans un vĂ©nĂ©rable rĂ©cit biblique
 Par Matthieu Richelle , universitĂ© catholique de Louvain LĂ©gende Saint Luc Ă©crivant, Bible Ă©thiopienne, vers 1440-1480. The Cleveland Museum of Art. © The Cleveland Museum of Art/ Purchase from the Fund À lire dans le numĂ©ro 235 dĂ©cembre 2020-janvier-fĂ©vrier 2021 Fascinante Éthiopie juive et chrĂ©tienne. Cliquer pour acheter le numĂ©ro.

Cettepetite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance." Extrait du fameux texte de Charles Péguy. Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance.
Versets les plus Pertinents Proverbes 3130 La grĂące est trompeuse, et la beautĂ© est vaine; La femme qui craint l'Éternel est celle qui sera louĂ©e. 1 Corinthiens 1115 mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a Ă©tĂ© donnĂ©e comme voile? GenĂšse 2917 LĂ©a avait les yeux dĂ©licats; mais Rachel Ă©tait belle de taille et belle de figure. ÉsaĂŻe 623 Tu seras une couronne Ă©clatante dans la main de l'Éternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu. Proverbes 3125 Elle est revĂȘtue de force et de gloire, Et elle se rit de l'avenir. Proverbes 625 Ne la convoite pas dans ton coeur pour sa beautĂ©, Et ne te laisse pas sĂ©duire par ses paupiĂšres. Cantique des Cantiques 15 Je suis noire, mais je suis belle, filles de JĂ©rusalem, Comme les tentes de KĂ©dar, comme les pavillons de Salomon. GenĂšse 1211 Comme il Ă©tait prĂšs d'entrer en Égypte, il dit Ă  SaraĂŻ, sa femme Voici, je sais que tu es une femme belle de figure. GenĂšse 62 les fils de Dieu virent que les filles des hommes Ă©taient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent. Proverbes 3110 Qui peut trouver une femme vertueuse? Elle a bien plus de valeur que les perles. DeutĂ©ronome 2111 peut-ĂȘtre verras-tu parmi les captives une femme belle de figure, et auras-tu le dĂ©sir de la prendre pour femme. Psaumes 4511 Le roi porte ses dĂ©sirs sur ta beautĂ©; Puisqu'il est ton seigneur, rends-lui tes hommages. Amos 813 En ce jour, les belles jeunes filles et les jeunes hommes mourront de soif. 1 Corinthiens 1112 Car, de mĂȘme que la femme a Ă©tĂ© tirĂ©e de l'homme, de mĂȘme l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 1 Corinthiens 1110 C'est pourquoi la femme, Ă  cause des anges, doit avoir sur la tĂȘte une marque de l'autoritĂ© dont elle dĂ©pend. Job 4215 Il n'y avait pas dans tout le pays d'aussi belles femmes que les filles de Job. Leur pĂšre leur accorda une part d'hĂ©ritage parmi leurs frĂšres. Esther 29 La jeune fille lui plut, et trouva grĂące devant lui; il s'empressa de lui fournir les choses nĂ©cessaires pour sa toilette et pour sa subsistance, lui donna sept jeunes filles choisies dans la maison du roi, et la plaça avec ses jeunes filles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. 1 Pierre 35 Ainsi se paraient autrefois les saintes femmes qui espĂ©raient en Dieu, soumises Ă  leurs maris, ÉzĂ©chiel 1614 Et ta renommĂ©e se rĂ©pandit parmi les nations, Ă  cause de ta beautĂ©; car elle Ă©tait parfaite, grĂące Ă  l'Ă©clat dont je t'avais ornĂ©e, dit le Seigneur, l'Éternel. 2 Samuel 112 Un soir, David se leva de sa couche; et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut de lĂ  une femme qui se baignait, et qui Ă©tait trĂšs belle de figure. 1 Pierre 33 Ayez, non cette parure extĂ©rieure qui consiste dans les cheveux tressĂ©s, les ornements d'or, ou les habits qu'on revĂȘt, ÉsaĂŻe 324 Au lieu de parfum, il y aura de l'infection; Au lieu de ceinture, une corde; Au lieu de cheveux bouclĂ©s, une tĂȘte chauve; Au lieu d'un large manteau, un sac Ă©troit; Une marque flĂ©trissante, au lieu de beautĂ©. Proverbes 624 Ils te prĂ©serveront de la femme corrompue, De la langue doucereuse de l'Ă©trangĂšre. Proverbes 1122 Un anneau d'or au nez d'un pourceau, C'est une femme belle et dĂ©pourvue de sens. ÉsaĂŻe 317 Le Seigneur rendra chauve le sommet de la tĂȘte des filles de Sion, L'Éternel dĂ©couvrira leur nuditĂ©. JĂ©rĂ©mie 62 La belle et la dĂ©licate, Je la dĂ©truis, la fille de Sion! Esther 217 Le roi aima Esther plus que toutes les autres femmes, et elle obtint grĂące et faveur devant lui plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la couronne royale sur sa tĂȘte, et la fit reine Ă  la place de Vasthi. Proverbes 3129 Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; Mais toi, tu les surpasses toutes. 2 Samuel 1425 Il n'y avait pas un homme dans tout IsraĂ«l aussi renommĂ© qu'Absalom pour sa beautĂ©; depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tĂȘte, il n'y avait point en lui de dĂ©faut. 1 Samuel 253 Le nom de cet homme Ă©tait Nabal, et sa femme s'appelait AbigaĂŻl; c'Ă©tait une femme de bon sens et belle de figure, mais l'homme Ă©tait dur et mĂ©chant dans ses actions. Il descendait de Caleb. 1 Pierre 34 mais la parure intĂ©rieure et cachĂ©e dans le coeur, la puretĂ© incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. Zacharie 917 Oh! quelle prospĂ©ritĂ© pour eux! quelle beautĂ©! Le froment fera croĂźtre les jeunes hommes, Et le moĂ»t les jeunes filles. ÉsaĂŻe 42 En ce temps-lĂ , le germe de l'Éternel Aura de la magnificence et de la gloire, Et le fruit du pays aura de l'Ă©clat et de la beautĂ© Pour les rĂ©chappĂ©s d'IsraĂ«l. GenĂšse 2416 C'Ă©tait une jeune fille trĂšs belle de figure; elle Ă©tait vierge, et aucun homme ne l'avait connue. Elle descendit Ă  la source, remplit sa cruche, et remonta. 2 Samuel 1427 Il naquit Ă  Absalom trois fils, et une fille nommĂ©e Tamar, qui Ă©tait une femme belle de figure. Apocalypse 98 Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents Ă©taient comme des dents de lions. ÉsaĂŻe 3317 Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils contempleront le pays dans toute son Ă©tendue. Psaumes 459 Des filles de rois sont parmi tes bien-aimĂ©es; La reine est Ă  ta droite, parĂ©e d'or d'Ophir. Exode 22 Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu'il Ă©tait beau, et elle le cacha pendant trois mois. Matthieu 2610 JĂ©sus, s'en Ă©tant aperçu, leur dit Pourquoi faites-vous de la peine Ă  cette femme? Elle a fait une bonne action Ă  mon Ă©gard; Esther 212 Chaque jeune fille allait Ă  son tour vers le roi AssuĂ©rus, aprĂšs avoir employĂ© douze mois Ă  s'acquitter de ce qui Ă©tait prescrit aux femmes; pendant ce temps, elles prenaient soin de leur toilette, six mois avec de l'huile de myrrhe, et six mois avec des aromates et des parfums en usage parmi les femmes. Job 141 L'homme nĂ© de la femme! Sa vie est courte, sans cesse agitĂ©e. BeautĂ©, chez les femmes BeautĂ©, spirituelle Charme Etre une femme de Dieu La BeautĂ© La BeautĂ© De La Nature La BeautĂ© De La Nature La BeautĂ© Et L'Amour-Propre La BeautĂ© IntĂ©rieure La DignitĂ© La Femme La Femme Vertueuse La Force De La Femme La Gestion De L'Argent La Peur De Dieu La RoyautĂ© La Tromperie Le Maquillage Les Belles Femmes Les Bijoux Les Cheveux Les Faveurs Les Jeunes Femmes Les Marques Les RĂŽles De La Femme Les Saintes Femmes Les Troubles De L'Alimentation Or Poils Une Femme Juste VĂ©nĂ©ration, et Comportement Social Être Beau Être Une Femme De Dieu
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Versets les plus Pertinents GenĂšse 128 Dieu les bĂ©nit, et Dieu leur dit Soyez fĂ©conds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 1 TimothĂ©e 514 Je veux donc que les jeunes se marient, qu'elles aient des enfants, qu'elles dirigent leur maison, qu'elles ne donnent Ă  l'adversaire aucune occasion de mĂ©dire; GenĂšse 316 Il dit Ă  la femme J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes dĂ©sirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. Jean 1621 La femme, lorsqu'elle enfante, Ă©prouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu'elle a donnĂ© le jour Ă  l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, Ă  cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est nĂ© dans le monde. Luc 27 et elle enfanta son fils premier-nĂ©. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crĂšche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hĂŽtellerie. 1 TimothĂ©e 215 Elle sera nĂ©anmoins sauvĂ©e en devenant mĂšre, si elle persĂ©vĂšre avec modestie dans la foi, dans la charitĂ©, et dans la saintetĂ©. Apocalypse 122 Elle Ă©tait enceinte, et elle criait, Ă©tant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Apocalypse 125 Elle enfanta un fils, qui doit paĂźtre toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevĂ© vers Dieu et vers son trĂŽne. Topics on ProcrĂ©ation ProcrĂ©ation GenĂšse 128 Dieu les bĂ©nit, et Dieu leur dit Soyez fĂ©conds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. AutoritĂ© des Personnes Avoir Un Enfant Conception du Mariage Etre une femme Fonction de l'Homme Grossesse Naissance de l'enfant NoĂ«l Porter Enfant SexualitĂ© Travail Douloureux Être Femme DZ5MguB.
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